Une belle rencontre

Nous avons décidé de parcourir en vélo les routes de Suède et Norvège avec un objectif important rejoindre le Cap Nord. Mais ce qui nous attire aussi dans de telles régions, c’est cet amour, cette passion pour la nature. Un désir fou de découvrir les grands espaces avec peu d’habitat.

Dans ces grands espaces vivent des rennes, des élans, des loups et des ours. Il est peut être moins souhaitable de rencontrer les deux dernières espèces par contre on souhaite fortement croiser les deux autres. Laetitia démentira toutes les prévisions et l’ours rencontra! Facile et même pas peur!!!!

L’élan m’ intrigue, très disproportionné cela lui donne une démarche dégingandée et je suis impatient de rencontrer ces animaux.

L’on sait qu’il faut s’éloigner des zones à forte habitation et cela signifie dépasser Stockholm, c’est d’ailleurs après cette ville que nous voyons ce panneau qui me réjoui.

Peu de temps après le panneau, point d’élan mais un troupeau de rennes qui traverse la route juste devant nous. Moment de surprise et d’émotion. Des rennes nous en verrons régulièrement et chaque fois avec de l’admiration.

Des panneaux routiers « danger élan » jalonnent régulièrement la route mais l’animal est bien discret. Mon impatience grandit et Laetitia pour me calmer m’offre un porte clef avec une tête d’élan et un auto collant installé sur mon garde boue arrière.

Si cela adouci mon impatience, l’attente se perpétue.

Mais voici une belle histoire!

Nous sommes en fin de journée et nous nous mettons à la recherche de notre lieu de bivouac.

A notre droite une forêt de bouleaux rabougris , qui nous sépare du fjord, à gauche une forêt de pin très dense. Nous laissons nos vélos pour voir si à notre droite il n’y a vraiment pas un espace. Mais rien de bien plat.

En remontant sur mon vélo je jette un coup d’oeil en arrière pour m’assurer qu’aucun véhicule n’arrive.

Et là, que vois je?

Le souffle coupé aucun son ne sort de ma bouche pour appeler mon ondine.

A moins de 50 mètres une femelle élan avec deux petits.

Prestement elle traverse et s’enfonce dans la forêt dense et sombre.

Rencontre fugace!

Mais quel frisson d’émotion. Le cœur battant, la route reprend, au sommet de la côte un chemin pénétrant dans le bois. Nous nous y engageons, un promontoire dans une clairière, idéal pour le bivouac.

La velum installée pour nous proteger des moustiques et profiter du soleil qui ne se couche point sous ses latitudes, nous prenons notre repas.

Quand tout à coup Laetitia me susurre :

« Retourne toi doucement, derrière toi un élan! »

Calmement, avec grandes émotions, je pivote légèrement mon corps et là, à environ 200 mètres, dans la clairière elle nous regarde.

Ces oreilles vont dans tous les sens pour capter le moindre bruit

Pétrifié d’émotion nous admirons!

Elle observe se demandant :  » mais qu’elle sont ces intrus sur mon territoire »!

C’est bien puisque nous sommes chez elle que nous ne tenterons pas le moindre geste. Hors de question pour nous de l’effrayer.

Le face à face se prolonge. Un indien dirait:  » L’affection grandi pour ma soeur élan. »

Un petit viens la voire.  » Veux t’il téter? Ou lui dit-il  » Allez viens, on y va qu’est ce que tu fais! »

Elle s’en va, nonchalamment et sereinement

Nous vivons notre émoi encore quelques temps.

Quoi de mieux que le silence pour prolonger un instant magique!

Quelques jours plus tard curieux de découvrir ces animaux de plus près, nous nous rendons dans un parc a élans. En Suède ce type de parcs sest fréquent, il ne s’y trouve que des élans apprivoisés.

J’apprendrais que l’élan, animal impressionnant pèse entre 500 à 700 kg, 2m50 au garrot pour le mâle et la femelle 350 à 580 kg pour 1m60 au garrot. Ces animaux furent domestiqué pour l’attelage, ils tiraient des charges lourdes et étaient montés.

A ce sujet une histoire amusante de gendarmes et voleurs.

En Russie, les gendarmes ont pour monture des chevaux. Mais les brigands, les voleurs plus malins utilisent les élans car ceux-ci galopent plus vite que les chevaux. Les gendarmes ayant du mal à rattraper les voleurs, la monte de l’élan fut interdite.

Après cette histoire nous vous quittons en admirant l’élan qui est un peu devenu mon animal fétiche.

Dans le prochain épisode nous nous retrouvons pour escalader en vélos un col mytique.🤔😉

Sur notre chaîne YouTube allez écouter notre histoire de l’élan avec des images décoiffantes.

4 commentaires sur « Une belle rencontre »

  1. Salut Thierry,

    Pas mal, pas mal!!!🤣
    Ce sont effectivement des animaux très particuliers ce qui les rends attachants.
    J’espère bien une fois l’élan de la pandemie terminé pourvoir retourner en Suède pour en observer vraiment à l’état sauvage.
    Bien amicalement
    Pascal

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  2. Une belle histoire pour redonner de l’élan après la pandémie que nous traversons. Trêve de plaisanterie, ce sont des animaux un peu bizarres je trouve, mais bien sympathiques en tout cas.
    Amitiés, Thierry

    Aimé par 1 personne

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