Alors que je grimpe dans ces amas de rochers et que nous ne savons pas exactement où nous allons, pour ne pas m’énerver, voire paniquer et perdre une importante énergie ; il n’y a qu’une seule solution : faire confiance !
À quoi ? À soi, au destin, à la vie ! Cela signifie faire confiance à l’inconnue, l’impalpable.
Dans nos voyages, nous avons acquis cette habitude de faire confiance en se disant :
» Nous sommes toujours au bon endroit au bon moment. »

Dans la vie n’est-ce pas identique ?
Soit j’ai le choix de bien organiser, programmer, soit je réponds à mon ressenti et j’emprunte ce chemin imprévu en gardant confiance. C’est une chose que j’ai effectuée plusieurs fois et chaque fois ce fut la route de bonnes surprises et de réussites.

Cependant comme dans la montagne, cette route demande de fortes doses de persévérance, de ténacité et de détermination.
L’être humain développe en moyenne 60 000 pensées par jour et c’est celles-ci qu’il faut contrôler.
Lors de cette rando les laisser courir, c’est descendre dans une spirale de pessimisme et d’inquiétude. C’est passé à côté d’une multitude de plantes, d’animaux ou de paysages extraordinaires. Au moment où je remarque que mon cerveau s’envole dans ces élucubrations, je me rappelle à l’ordre et je reviens à l’écoute de mon corps, de ma respiration de l’instant présent. C’est aussi le meilleur moyen pour éviter l’accident et ne pas se perdre.
Dans la vie, dans ma vie, il y a eu des moments où j’étais dans un brouillard total. La montagne m’avait appris à gardé confiance, persévérance, volonté et cela m’a régulièrement mené au bon endroit. Pas toujours là où je souhaitais me rendre, mais avec le recul je dois avouer que l’endroit où je me trouvais était le bon.

La montagne c’est l’école de l’effort.
Tout randonneur surmonte des passages difficiles, gravit des pentes insensées dans des dévers effrayants, repousse ses limites et y arrive, c’est bien ce que nous avons vécu lors de notre dernier trek en Sierra Nevada.
Dans la vie n’est-ce pas identique ?
J’ai rencontré une multitude de passages compliqués, qui m’ont fait souffrir, avec l’expérience de l’effort j’ai transcendé ces périodes et j’ai retrouvé un chemin de vie ensoleillé.
[Voir mon livre Lever de soleil sur la vie.]
En montagne quand je gravi un sentier, je ressens le besoin d’un temps de pause, cela me permet d’apprécier le chemin parcouru et de vérifier si je garde bien le cap par rapport à l’objectif.
Mais un panneau indicateur peut donner envie de changer de direction. Je peux aussi me perdre et me rendre compte que c’est génial, malgré les kilomètres supplémentaires, cela m’a permis de découvrir un nouveau lieu.
La vie c’est identique, de temps à autre il faut savoir s’arrêter pour regarder et jauger d’où je viens, qui je suis. Apprécier l’être formidable que je suis et qui évolue, grandi grâce à ses différentes expériences de vie.
Dans notre existence, nous avons tous des projets et parfois il est primordial de se donner le droit de changer, de modifier cet objectif. À d’autres moments, il se peut que je me retrouve dans des expériences auxquelles je ne pensait pas. Soit je me fâche et je m’épuise et perds toute force, soit j’observe et cela m’accorde une ouverture d’esprit qui me permet de reconnaître la justesse de mon itinéraire.

La montagne c’est une école de la vie qui facilite le chemin et apporte le bien être.
Toutes les fleurs et insectes sont des photos prises lors de nos escapades dans la Sierra Nevada.
Belles considérations que je partage avec toi Pascal. Cette confiance face à l’inconnu d’un changement d’itinéraire par ex., fonctionne d’autant mieux quand les randonneurs que nous sommes sont bien équipés et bien préparés, physiquement et psychologiquement.
C’est pareil dans la vie: les surprises d’un choix de vie peuvent être inattendues et les satisfactions immenses.
Superbes photos !
Amitiés, Thierry
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