Tour de France à vélo des massifs : Une fin en queue de poisson ! Ardèche/Vosges

Nous parvenons dans le pays du Périgord qui est d’une richesse incroyable en villages médiévaux, châteaux, grottes et gisements préhistoriques.

 Mais aussi célèbre pour sa gastronomie! Nous passons par Issigeac, la bastide de Beaumont en Périgord, Saint Avit et nous admirons la confluence de la Vézère et de la Dordogne. A Andrix bien sûr il y a le gouffre de Proumeyssac mais nous préférons: Paindefix et Patafix!

Pour ce soir nous rejoignons un camping, car nous avons des impératifs à régler.

Sur la ferme notre remplaçante à quelques soucis et nous avons eu un appel de la mairie comme quoi nos vaches sont en errance dans le milieu du village. 

Enfin il nous faut regarder précisément la météo car le temps se dégrade ici en Dordogne et les températures sont en chute libre ; sur ce dernier point il est prévu  pour le Massif Central du mauvais temps, pluie, brouillard et froid  pour les dix jours à venir.

Concernant l’activité sur notre ferme après un petit relâchement, Annabelle prend des bonnes résolutions mais nous sentons qu’il lui tarde que nous revenions. Nous avons compris qu’il n’est pas question de rentrer dans trois ou quatre semaines comme prévu. 

Les mauvaises conditions climatiques nous guide pour nous décider vite : nous rentrons !

Simple à dire, plus compliqué à réaliser quand on est perdu au fin fond du Périgord.

Me revient en mémoire que l’un de mes fils à qui j’ai prêté ma voiture est en vacances en Ardèche. En prenant une carte je constate qu’Ardèche/ Périgord l’aller retour est réalisable en une journée surtout que nous pouvons nous relayer au volant.

Je contacte Boris, il peut venir nous chercher dans deux jours. Seul souci c’est qu’il à encore une semaine de vacances et il a prévu de partir dans les Alpes. Comme il n’y a  pas le feu en la demeure et c’est encore l’été dans le sillon rhodanien nous trouverons une petite balade à faire en attendant qu’il revienne des Alpes.

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Le lendemain, notre sentiment est mitigé entre une tristesse de ne pas réaliser totalement notre défi, mais avec la météo de toute façon cela aurait été bien compliqué et une certaine tranquillité d’avoir pris la bonne décision, car il nous faut reprendre les rênes de la ferme.

Nous poursuivons notre pérégrination et passons devant le château de Milandes datant du IXème siècle acquis en 1947 par Joséphine Backer artiste de music-hall, résistante et militante anti-raciste.

Nous ne voulons pas quitter cette région à la réputation culinaire sans en profiter un peu. Les décisions sont prises, les affaires sont réglées et organisées profitons du temps que nous avons devant nous.

Nous connaissons une ferme auberge à quelques bons coups de pédales où nous nous étions déjà sustenté de produits locaux lors de vacances précédentes. Nous voici à St Pompon qui fait partie du groupement des communes au nom burlesque.

Nous longeons un lieu atypique qu’il est impossible d’éviter en amoureux de la petite reine que nous sommes : une résidence pour vieux vélo! Nous rassurons les nôtres, ils ont encore du temps avant de rejoindre ce genre d’établissement !

 Encore un petit effort, mais est-ce réellement un effort quand on sait que nous allons nous retrouver devant des mets  appétissants et succulents. Nous voici à la ferme auberge du Roc. Après un repas périgourdin pris dans une ambiance de douceur, un service bienveillant nous repartons avec quelques bonnes victuailles à partager avec mon fils dans quelques jours.

Comme nous savions que nous allions être repu nous avions repéré un emplacement pour notre bivouac à trois cent mètres de la ferme.

Au matin nous avons la belle surprise d’apprécier une montgolfière s’élevant dans les airs depuis une prairie toute proche.

Aujourd’hui, il nous faut parcourir 52 kilomètres avant d’arriver au point de rendez-vous où nous retrouvons Boris.

Nous suivons le Céou puis direction Montfaucon, nous voici dans le Lot une longue ascension et le village de la Bastide au cœur des causses, c’est le lieu de notre rendez-vous. Nous sommes bien synchronisés, mon fils arrive peu de temps après nous.

En cours de route nous décidons de découvrir les gorges de l’Ardèche. Boris nous déposera à Lirac et c’est un picnic de luxe que nous nous offrons en consommant ce que nous avons acheté à la ferme auberge tel que foie gras, cuisses confites…

Le vent souffle très fort et malgré la haie bien fournie que nous avons trouvé pour nous protéger nous avons du mal à monter la tente en tout cas on a intérêt à bien l’arrimer.

Changement complet de décor pour cette première journée Rhodanienne, cette vallée du Rhône est parsemée de lieux marqués par la vie romaine cela vaudrait le coup, un jour d’y prendre plus de temps. Le mistral continue à souffler et nous l’avons de face, il provoque de belles vagues sur le Rhône. Enfin nous voici à Pont saint Vincent.

Une chose compliquée sur ces routes de France, c’est d’éviter les vignobles. Se profile celui du côtes du Rhône, décidément…

Au pied des gorges de l’Ardèche, St Martin d’Ardèche où nous parvenons à bout de souffle contre un vent qui lui n’en manque pas. Une baignade méritée dans l’Ardèche et nous partons bivouaquer dans les vignes. Je crois que nous avons un faible pour ces lieux mais il est vrai que l’on y trouve fréquemment des espaces herbeux et plats.

Nous retrouvons des températures douces qui nous permettent de flemmarder hors de la tente le soir.

Légère pluie ce matin mais sans chute du thermomètre nous partons pour visiter Aiguèze charmant village médiéval. 

Une terrasse couverte va nous abriter et la longueur de l’averse va nous imposer de boire chacun deux verres de Viognier. Le serveur est heureux de voir la pluie et il nous dira qu’il n’est pas tombé une goutte d’eau depuis début mai. Une promenade le long de l’Ardèche nous permet de repérer notre lieu de bivouac pour ce soir et après celle-ci nous effectuons une visite aux domaine de la Croix Blanche où nous avons une discussion intéressante avec la vigneronne et bien sûr nous ne repartons pas les mains vides. Après la dégustation, le soleil ne revient pas que dans notre coeur mais aussi dans les cieux, tout va bien. 

Bivouac paisible en bord de l’Ardèche,

Comme nous respectons le silence environnant, les oiseaux s’approchent de nous, belle récompense et merveilleux instants.

 Puis départ sous un ciel azur, quoi de mieux pour découvrir ces gorges.

Nous empruntons la route qui domine les gorges et profitons des 11 belvédères sur les 29 kilomètres. La route est un assemblage de virages, de montées, de descentes et de paysages grandioses se faisant une concurrence invraisemblable.

Nous y franchirons le dernier col de notre périple vu son altitude certains peuvent en rire, pourtant sur ces 2,800 kilomètres d’ascension la pente moyenne est de 8% avec un passage à 13%, de quoi rire jaune !

 L’arche naturelle du Pont d’Arc nous apparaît, nous sommes époustouflés devant cette œuvre de l’eau qui a creusé le calcaire.

 En cet automne les touristes sont encore nombreux et nous ne tardons pas à repartir par un itinéraire cyclable qui nous mène à Pradons.  Nous n’avons vraiment pas de chance… nous voici encore sur une route des vins

  et ultime provocation un viticulteur dont le caveau est ouvert nous propose une dégustation. Nous avions eu une déception sur ce type de vin mais il ne faut pas rester sur une touche négative. Nous avons bien fait nous découvrons un Marselan, vin typique, épicé mais léger.

Ce soir nous nous sentons fatigué ce qui ne nous arrive pas fréquemment ce doit-être le vent qui n’a pas cessé de souffler. Nous sommes contents de nous abriter sous la tente.

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Le lendemain c’est notre dernière journée de voyage, nous n’avons pas de nostalgie car pour nous le voyage s’est arrêter en Dordogne, ce détour en Ardèche est un petit bonus. Balazuc village médiéval, visite de belles ruelles,

 puis nous passons un plateau qui nous offre une vue imprenable sur les montagnes Ardéchoise.

Magnifique point de vue sur le cirque de Gens et dernier panorama sur un paysage d’automne,

 une belle route

 nous conduit à la ville qui va clôturer notre voyage et que nous avons choisi pour son nom :

Joyeuse

N’est-ce pas formidable de pouvoir terminer un défi aussi extraordinaire  dans une localité qui représente ce que nous avons vécu au fil de nos jours : La joie !

Nous retrouvons Boris, un repas de clôture  dans une auberge, un dernier bivouac dans les vignes

 et  nous entassons tout dans la voiture, direction les Vosges. 

Nous avons effectués:

91 jours de voyage

dont 13 jours de repos.

322 heures de vélo

4800 kilomètres

60700 mètres de D+

57 cols franchis. 

Le lendemain c’est un temps automnale qui nous accueille et il faut déjà faire du feu dans la ferme, je crois bien que ce jour-là je me suis dit que je rêvais de passer les hivers des futurs années dans des régions clémentes.

Il  nous faut nous réhabituer à ne plus être cyclonomades et cela nous prend plusieurs jours.

En attendant  une énorme satisfaction nous attend,  lors des premiers coup de pédales le long du Bodensee je faisais pas loin du quintal, ma balance m’offre aujourd’hui un verdict formidable 76 kg. Gallant comme je suis, je ne vous donnerais pas les chiffres de Laetitia mais je peux affirmer qu’elle à laissé plus que quelques plumes tout au long des routes.

Comme quoi avec un peu d’effort, de volonté, de persévérance et surtout une force mentale réfutant les pensées négatives du type “ de toute façon ces idées sont farfelues et pas réalisables par moi “ on peut tous accomplir des actions qui nous apportent une satisfaction intense et une joie incommensurable.

A vous de réaliser vos rêves !

Dans les prochains jours sur notre blog, tout d’abord une information puis un nouveau défi ! Nous vous attendons pour vos messages !