Ce matin un magnifique levé de soleil ; quoi de mieux pour entamer une journée?

Départ sous un ciel un peu gris et à notre grand surprise à la sortie d’un virage nous surplombons le lit d’une rivière, dans lequel il y a de l’eau. Actuellement le Portugal et l’Espagne subissent une terrible sécheresse et toutes les rivières que nous passons sont à sec, d’où notre étonnement.

Il n’y a quasi pas de courant dû au manque d’eau et une multitude de fleurs en profitent pour s’épanouir et former un tapis.

D’ailleurs notre journée va être marquée par les fleurs. Les Asphodèles ont bordées nos différents chemins toute la journée.

Nous avons aussi observé de toutes petites fleurs, d’une finesse incroyable, peut être de la famille des orchidées ?

Puis cette fleur jaune, ce qui nous à arrêter c’est surtout les insectes qui lui rendent visites

Nous avons longé de nombreux murets abandonné, quand je les observe je vois des oeuvres architecturales.
Mais cela me donne aussi envie de hurler car je connais trop bien de par mon ancien métier d’éleveur cette politique agricole commune. Avec ce discours aux agriculteurs » produisez, produisez vous avez l’énorme responsabilité de nourrir la planète ». On a jamais autant produit et jamais autant de monde ne meurt de faim. Où est le problème ?

Les anciennes générations on sué corps et âmes pour construire ces murs, pour moi il font parti du patrimoine et on devrait les respecter. Mais l’agriculture moderne ne respecte plus rien et comme dans de nombreux pays d’Europe, les paysans furent invités à abandonner terres et maisons : pas rentable disait les gouvernants. Ils ont rejoints les usines et la ville, ceux qui résistèrent à cette vie un matin découvrirent que l’usine aussi n’était pas rentable et elle fut délocalisée ; quand au paysan devenu ouvrier le voici chômeur.
Pas rentable disait les différents ministères de l’agriculture. Ils ont oublié de préciser pour qui !
Rentable des fruits et légumes qui font le tour de la planète ?

Arrêtons de réfléchir en quintaux hectares, en Norvège les agriculteurs sont payés par l’état pour l’entretien des paysages.
Ici, Les friches ont envahit les terres et c’est l’argent public qui est dépensé pour gérer les incendies qui saccagent des centaines voir des milliers d’hectares.
Je m’arrête et admire notre chemin allant entre les murets.


Ce matin notre réserve d’eau est faible, même avec le temps couvert il fait lourd et à l’approche d’un hameau il nous faut absolument trouver ce liquide essentiel à la vie. Une dame sort de chez elle, Laetitia lui demande si dans le village il y a une fontaine… Cette charmante senhora nous invite chez elle, nous donne de l’eau, puis nous propose un café et nous amène des petits gâteaux!

Ce sont des moments de vie extraordinaire et inoubliable, pas de questions sur l’insécurité ou la peur de l’autre, la covid ou maintenant une éventuelle guerre. Juste des humains ensemble et même si la langue peut être une barrière, le sourire l’a fait s’ouvrir.
Dans les hameaux que nous traversons nous observons de nombreux fours à pain dans les cours des maisons et l’on trouve encore le four banal. On admire des frontons de l’architecture typique de l’Algarve.

Nous passons l’après midi sous un soleil très chaud et l’on sent que le temps va changer, mais nous ne nous en inquiétons pas pour l’instant nous profitons de ce calme et ces montagnes à perte de vue.

De raides descentes suivie de montées extrêmement pentues, petit à petit elles nous usent et le pas devient lourd. Un panneau nous indique Furnazinhas à 5 kilomètres. Dans ce village il y a un bar et nous rêvons à une glace, du coup l’entrain revient et le pas s’accélère. Nous y voici !

Déception le bar est fermé depuis quelques lunes !😢

On se contentera de l’eau de la fontaine et d’une barre énergétique et c’est reparti pour le dernier round.
Mais l’entrain n’y est plus, les kilomètres pèsent dans les jambes et nous décidons de nous arrêter. Cependant entre le moment de la décision et l’arrêt définitif cela demande un peu de temps.
De l’observation, de la patience et de la persévérance.
D’un promontoire nous avons repéré un endroit plat, nous quittons notre piste pour un léger détour et nous arrivons sur ce lieu. L’emplacement bien plat n’est autre qu’une piste mais pas de trace de roues nous nous installons.
Il n’est que 16h30
la journée fut bonne
28 kilomètres pour un D+ de 600 mètres, cela mérite un peu de repos au soleil couchant.

Puis repas, le grand air, la marche ça creuse. Peu importe l’heure il faut répondre aux cris, que dis-je aux hurlements de l’estomac.

La nuit arrive, la tente montée il ne reste plus qu’a se coucher.

Salut Thierry,
Effectivement nous sommes en autonomie complète
. Mon sac fait 17 kg et celui de Laetitia 15. Oui on est vraiment en forme.
Nous sommes dans des coins reculé ou nous voyons peu de monde. Nous traversons des hameaux ou il ne reste que des personnes très âgées. Que vont devenir ces hameaux? Nous en avons déjà tellement vu complètement abandonné . Un peu triste toute cette désertification.
A bientôt
Pascal
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Déjà des étapes à 28 km ? C’est la grande forme ! Une question, avez-vous pesé vos sacs à dos ? Avec la tente, les matelas, les duvets, la popotte et l’eau, vous devez porter assez lourd non ? En tout cas vous ne rencontrez pas beaucoup de touristes dans ce coin.
Bien à vous, Thierry
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Bom Dia,
Pour cette journée pas trop de pluie et l’absence de soleil était pas mal. De grandes pistes sans ombre avec un soleil comme hier nous aurions souffert.
On a trouvé…voir l’info qui va arriver.
Nous passons à Parise demain
A bientôt
Oascal
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Salut à tous les deux,
Merci pour l’info. Bien au courant dans la météo ! Pas mécontent de ne pas avoir eu de soleil aujourd’hui. J’ai eu tres chaud au visage toute la nuit.
Merci à bientôt
Amicalement
Pascal
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Nous espérons que la pluie ne va pas trop vous peser aujourd’hui.
Bonne continuation en espérant que vous allez trouver aujourd’hui une station Cerveza à défaut de glace.
On est avec vous…
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La fleur jaune (qui peut-être également rouge…) s’appelle le souci des champs. L’autre très petite mais… inconnue pour nous. Durant ces 3 jours vous n’aurez pas besoin de crème solaire…. Bonne route !
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