Escapade dans la Sierra Nevada : notre défi!

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Nous avons un objectif :

Gravir 14 sommets à plus de 3000 mètres.

Ce défi va s’organiser en trois randonnées qui partiront de lieux différents. Nous en effectuerons deux avec bivouac.

Ouvrez avec nous la porte de cette première escapade sur les sentiers Espagnols. Cette boucle d’une journée va être pour nous un test sur nos capacités physiques, mais aussi apprécier la qualité du balisage des sentiers.

Nous savons que l’itinéraire représente

20 kilomètres environ

avec un dénivelé de 1200 mètres.

Nous partons au lever du jour par une piste bien large, ce qui nous surprend c’est qu’il n’y a aucune direction ni balisage, mais la carte et le GPS nous confirme que nous montons le bon chemin. Nous partons confiant et nous nous élevons dans une forêt de pins, le parfum particulier de cet arbre nous enveloppe. Les montagnes qui se trouve de l’autre côté de la vallée s’illumine. Au loin on distingue la mer Méditerranée.

À la sortie de la forêt, nous accueille un magnifique vallon dont la plénitude nous stimule pour atteindre les sommets.

Nous longeons une bergerie le chemin s’élève au milieu d’une herbe munie de rudes piquants et de fleurs jaunes. Nous voici au bout de cette piste et il nous est impossible de continuer, un ravin nous barre la route.

Nous étudions la carte et en observant le terrain nous arrivons à repérer où nous sommes. Au niveau de la bergerie nous avons rater un sentier qui se dirige vers la crête. Nous rebroussons chemin sur deux kilomètres.

Arrivés au lieu de la bifurcation, aucune indication, mais des cairns indiquent une sente au milieu de ces plantes dures et agressives. Les cairns nous guident bien et nous en améliorons quelques-uns au passages.

Nous dépassons les 2000 mètres et ça monte droit dans l’pentu, on sent que notre souffle est plus difficile.

Nous finissons par rejoindre une piste assez large ce qui facilite l’ascension et permet à notre coeur et notre souffle de récupérer.  Nous passons les 2500 mètres. De temps à autre des rafales d’un vent plutôt froid nous parviennent.

Voilà que cette piste se termine et aucun sentier se poursuit. Nous pouvons soit continuer à flanc dans les herbes, soit attaquer un pierrier à la pente raide qui rejoint la crête. En se basant sur l’altimètre, la carte et les courbes de niveaux c’est la deuxième solution qui est la bonne.

Cette fois-ci, nous abandonnons tout espoir de trouver le moindre balisage et même un sentier. Nous sommes certain d’être sur le bon parcours, il faut compter sur notre capacité d’étudier le terrain, la carte et un peu le GPS.

Nous voici parti à gravir ce pierrier, nous ne partons pas à l’aveuglette. Nous nous mettons des roches comme objectifs et gardons un sommet sur notre droite. La pente est de plus en plus raide, le souffle est court et les battements de coeur s’accélèrent. Les pauses sont régulières et voilà que de temps à autre la tête me tourne. Est-ce l’altitude ? Allons nous être obligés de faire demi-tour ?

Une roche va nous abriter du vent qui est de plus en plus fort et froid et nous allons manger. Nous sommes à 2700 mètres d’altitude, il est 10h30 et cela fait déjà 5 heures que nous avons déjeuné. Un bon casse-croûte et nous voici debout prêt à en découdre avec cette montagne.

Plus de tête qui tourne, la puissance dans les jambes est de retour, nous subissions juste un sévère coup de fringale.

Enfin la crête à 2900 mètres, vérification avec la carte nous sommes au bon endroit. Maintenant, il va nous falloir nous battre avec la pente, l’altitude et un vent d’une puissance incroyable qui nous glace. Heureusement nous avions ce qu’il faut pour le buste. Les jambes n’ont jamais froid mais les mains supporteraient bien des gants.

Ici ce n’est plus un paysage, mais un panorama époustouflant :

Des montagnes

Des vallées

Le bleu de la Méditerranée

Et au loin un horizon où se mélange ciel et mer.

Nous continuons notre progression et croisons un des nombreux abris de fortune que nous trouvons dans ces montagnes.

Sur cette crête dans un milieu minéral, nous passons un premier sommet à 3021 mètres d’altitude…

et accédons à notre premier objectif le Cerillo Redondo à 3055 mètres.

Flèche rouge notre montée dans le pierrier, la jaune la crête que nous avons suivi.

Une descente dans ces roches et pierres aux multiples couleurs. Une belle montée et voici à 3085 mètres le Pico del Tajo de los Machos.

Nous prenons encore un peu de temps pour tout d’abord, observer quatre bouquetins ( je ne suis pas certain qu’en Espagne, on les nomme ainsi ) se sauver devant nous ; et surtout nous imbiber de ce panorama, cette vue qui s’offre à nous. Nous regardons le pico Veleta et nous souvenons comment il nous à fait souffrir, mais aussi cette incommensurable satisfaction et joie de l’avoir escalader avec nos vélos chargés.

Vous pouvez distinguer la route

Aucune indication pour poursuivre notre piste et cette fois-ci c’est le GPS et notre observation du terrain qui va bien nous aider.

Entre les deux sommets, nous descendons tout droit dans un pierrier assez raide. Comme pour la montée, nous nous mettons des objectifs et régulièrement nous faisons le point. Nous avons repéré un sommet à 2700 mètres et la carte nous indique que nous devons y passer.

Nous quittons le monde minéral et retrouvons l’herbe piquante et une multitude fleurs jaunes. Nous nous retrouvons à un col à 2550 mètres et je ne vous fait pas de dessin pour vous dire qu’il y a nous, la montagne et notre sens de l’orientation.

Flèche rouge nos deux sommets à+ de 3000, la jaune notre descente.

Après une pause face au Pico Veleta qui regarde le sommet de la Sierra Nevada le Mulhacen ;

A gauche le Veleta à droite le Mulhacen. J’imagine qu’il y a des millions d’années, ils ne devaient faire qu’un avant que la caldera ne s’effondre.

Nous repartons vaillament et atteignons le Pico de Las Alegas à 2703 mètres.

Le paysage est toujours aussi grandiose et ce que vous voyez en blanc au fond de la photo, c’est la mer de plastique des serres d’Almeria.

Pas la moindre sente pour nous guider. Nous savons que nous devons passer à la ruine du refuge forestal que Laetitia avait repéré. Nous n’avons encore une fois qu’une solution piquer tout schuss en évitant falaise et ravin et en gardant l’espoir de trouver un sentier au niveau du refuge.

Plus nous descendons et moins nous ressentons le vent ; par contre cette fois-ci, c’est la chaleur qui nous étouffe en contradiction à la fraicheur des cimes.

Voici le refuge, toujours aucune trace, un peu plus loin à flanc de la montagne on distingue comme un sentier, nous nous y rendons et effectivement il y a eu un sentier mais cela fait bien longtemps qu’il n’est plus entretenu. Cependant, il descend et encore un fois en faisant le lien avec la carte et les courbes du terrain, nous répérons où nous devons nous rendre.

Nous traversons une forêt de pins où nous devons nous battre avec les branches qui nous barrent le passage. Elles lâchent des volutes de pollen à notre passage.

A nouveau un troupeau de Cabri Iberica s’enfuit à notre arrivée, nous avons le temps d’admirer leurs majestueuses cornes.

Je ressent la fatigue et cette descente sans le moindre sentier est épuisante. Nous voici face à un à-pic, le sentier a dû être emporté par des éboulis.

Pour assurer cette traversée un peu vertigineuse, nous choisissons un passage où il y de petits pins qui pourront toujours nous retenir en cas de dégringolade. Tranquillement et avec assurance, nous terminons cet à-pic qui nous mène au bord d’un torrent et de l’autre côté de celui-ci un chemin envahi de végétation va nous ramener à bon port.

Encore quelques kilomètres et nous terminons notre randonnée.

Les pieds, libérés des chaussures, auront droit à un bain dans un torrent au fort courant avec une eau bien fraiche, suivi d’une douche froide, nous voici ragaillardis.

Nous passerons la nuit en ce lieu de bivouac magnifique à 1750 mètres d’altitude.

Le balisage brille par son absence je ne suis pas certain que nous réussissions notre objectif. Enfin à chaque jour sa peine et pour l’instant nous arrosons la satisfaction de cette première journée.

Nous avons parcouru:

25 kilomètres

7 heures de marche

1540 de dénivelés positifs.

Pour les téméraires voici le lien wikiloc

8 commentaires sur « Escapade dans la Sierra Nevada : notre défi! »

  1. Super partager nos passions par ce blog ça marche. C’est une super satisfaction. Nous adorons le vélo mais dans la marche surtout en haute montagne ce que nous adorons c’est de retrouver le silence et une proximité plus grande avec la nature.
    Belles aventures
    Amitié
    Pascal

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  2. Salut Thierry,

    Après quatre jour à randonnée dans la sierra Nevada je te confirme que le balisage est existant. Nous avons rencontré des Espagnols Catalans qui nous on confirmé qu’ici cela n’avait rien à voir avec les Pyrénées.
    Les couleurs sont magnifique.
    Amitié
    Pascal

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  3. magnifiques paysages que vous nous partager. Après le vélo, la rando; un grand bravo pour ces aventures. merci
    un marcheur qui vient d’acheter un vélo ( vos voyages à vélo et vos conseils m’ont trop donné envie….)
    Amitiés sportives
    philippe

    Aimé par 1 personne

  4. Wir sind wieder mal begeistert von Eurer Leistung, den tollen Fotos und
    Eindrücken. Danke, dass wir wieder daran teilnehmen durften. Liebe Grüße und Umarmungen von Scarlett und Peter

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  5. Chapeau les amis ! Quelle course avez-vous réalisée dans la Sierra Nevada, bravo. Je comprends vos commentaires quand il n’y a pas ou plus de balisage, ce qui est tout de même étonnant car les espagnols sont excellents randonneurs. Les photos – comme toujours – sont superbes et spectaculaires, j’admire la pureté du ciel et de ce bleu profond du à l’altitude. Oui, vraiment, voilà un beau reportage. Santé !
    Amitiés, Thierry

    Aimé par 1 personne

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