En cette soirée du 31 décembre, nous sommes sagement lovés autour d’un fin repas répondant à la délectation de nos papilles gustatives.
Pour être apprécié nous l’avons choisi léger pour qu’il ne pèse sur l’estomac, afin que cette nuit de transition soit douce, mais pas obligatoirement sainte!
Avec patience les minutes s’égrènent pour parvenir à l’heure fatidique qui transcende tant d’humains sur toute la planète.
Nos congénères à poils ou à plumes se moquent éperdument de ce temps qui ne change rien dans leur vie ; d’ailleurs la nôtre se transforme-t-elle tant que cela ?
Peut-être ces instants vont nous soutirer quelque frétillants billets ranger dans le portefeuille ou occasionner un gênant mal de tête et une bouche pâteuse. Pour d’autres à force de déhanchement ressentiront quelques courbatures.
Nous enjambons ce temps qui s’écoule entre 23h59 et 0h00 dans ce que nous préférons “ le calme “ et nous savourons un vin jaune du Jura.

Sa couleur et son parfum spécifique provoque en nous une intense satisfaction, une explosion de jubilation qui nous transporte aux anges.
Dans notre idylle, des chérubins voletant vont enregistrer nos rêves à concrétiser enveloppés de doux baisers.
Dehors les feux d’artifice crépitent, nous sortons de notre aura et pointons le bout de notre nez à l’extérieur pousser par la curiosité.
En ce mois de décembre ( oh, pardon de janvier ) l’Ecopark est un kaléidoscope d’étrangers que nous croisons quotidiennement avec des Bom dia, Hello ou Guten tag.
En cette nuit de l’an neuf ils sont là, badauds émerveillés devant les étoiles virtuelles.
Ce sont des accolades que nous nous donnons pour nous souhaiter ce qu’il y a de plus beau. Dans ce noir de la nuit on verrait presque la lune briller dans les yeux, car chacun dans ses promesses voudraient la décrocher.
Mais ce soir les barrières de la langue créent un instant poignant et avec peu de mots ces accolades sont fortes en sentiment d’affection. Le fait de ne point pouvoir communiquer à permis au chemin de l’amitié de se parcourir sans faux semblant et c’est avec une forte émotion que résonnent, des rires et des mots exprimés dans différentes langues. La simple prononciation du prénom crée un lien invisible de sincérité qui est au plus profond du cœur de chacun.
C’est la première fois que je ressens une telle force et c’est les yeux un peu humide d’une joie intense que je viens reposer mon arrière train dans mon fauteuil et humecter ma bouche sèche par ses instants poignants.