Je vais essayer chaque jour de vous faire découvrir des fleurs qui jalonnent notre chemin.


La Rota Vicentina se compose du sentier des pêcheurs sur lequel nous sommes et qui va nous faire remonter vers le nord le long de la côte atlantique ouest jusqu’à Porto Covo. Arrivés à cette ville, nous emprunterons un sentier de liaison pour rejoindre le sentier historique qui nous fera redescendre à l’intérieur des terres jusqu’à Aljezur. De là nous prendront la Via-Algarviana pour rentrer chez nous à l’Ecopark.
Après cette première journée, nous nous rendons compte que dans notre caravane nous avions une petite vie de confort. Grâce à l’écriture nous surfions sur une douce torpeur, bon repas, bon vin, si il faisait un peu frais on mettait un petit coup de chauffage. Un vrai paradis qui influe positivement sur l’inspiration du maître ! Qu’est ce que cela fait comme bien de se lancer des fleurs ou d’y croire ! 😉
Enfin ici, la vie change du tout au tout. Nous voici dans le rythme des éléments, la chaleur hier dans la journée dans la soirée un vent bien frais et ce matin un ciel sombre qui rapidement va déverser sur nous de bonnes ondées.
Nous quittons notre zone de confort et cela fait du bien de se retrouver confrontés à des choses simples où il n’y a pas de risque mais qui demande quand même une petite lutte avec soi-même. Prisonnier de cette idée du confort on se met à avoir peur des éléments de la vie. Et pourtant il est agréable de sentir le soleil mordre la peau et de suer à grosses gouttes dans une montée. De laisser la force du vent nous caresser et résister à sa fraicheur. Quand à la pluie pourquoi en avoir peur ? Elle ne fait que nous mouiller.
Une image m’est venue en marchand. Voici un jambon en croûte qui sort du four, doucement sous la lame du couteau cette croûte se casse, se fendille et alors s’élève de la fumée, de la chaleur mais aussi un fumet qui attise l’appétit de tous les convives. Pour nous ce matin sortir de notre routine c’est un peu cela, on brise une croûte et s’élève en fumet les parfums du plaisir, de la joie d’être confronter à la nature.
Je terminerai ce passage par une citation du poète Allemand Goethe que nous avons fait nôtre :
Quoi que tu rêves d’entreprendre commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Nous suivons la côte qui est escarpée. Nous montons, puis redescendons pour traverser un ruisseau ou une plage afin de mieux remonter sur la falaise suivante.

Laetitia admire la pluie tomber sur la mer nous n’allons pas être épargnés bien longtemps.


Dans ces escarpements les roches mouillées deviennent glissantes et la terre argileuse, en plus de coller aux semelles, nous propose de réaliser des figures artistiques qui se passent habituellement dans une patinoire.

Entre deux averses nous profitons de paysages bien particulier en ce temps pluvieux mais on y trouve aussi un certain charme.

Il nous faut être tres vigilant, car la technicité du sentier se complique tant en montée quand descente. Nous avançons comme l’escargot, mais vaux mieux cela qu’une mauvaise chute.

Un bon coup de vent les nuages s’en vont à tire d’aile et voici le grand beau temps de retour. Nous en profitons pour tout faire sécher et casser la croute dans un décor de rêve.

Après un peu plus de 20 kilomètres nous arrivons à Sagres. Il est 16 heures alors que nous espérions y être pour 14 heures.
Je l’ai, déjà de nombreuses fois écrit et j’aime à le répéter la randonnée c’est la vie en miniature. On y rencontre des aléas qu’il faut gérer, trouver des solutions et le soleil revient toujours.
Nous apercevons le Cabo de Vicentina.

Et face à ce soleil nous nous octroyons une pause. Mes pieds sont bien contents de prendre l’air et de bénéficier de la chaleur des rayons du soir. Ils ont bien travaillés et méritent des félicitations. Physiquement tout allait mieux aujourd’hui et nous savons qu’au fil des jours nous allons progresser physiquement.

La météo nous annonce encore de belles averses pour cette nuit et demain matin pourrons-nous profiter du Cabo Vicentina ?
2ème étape :
27 kilomètres pour 540 mètres de dénivelé positif.
Merci à vous deux!
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Merci pour ce partage, ce feuilleton à suspens que nous suivrons avec plaisir.
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Le cabo de São Vicente est un site extraordinaire au bout du monde, non de l’Europe ! Votre marche d’approche en rend compte, mais je crois que vous y êtes déjà allés à vélo n’est-ce-pas ? Alors ce n’est pas par hasard que vous y êtes.
L’histoire des grandes découvertes maritimes et la géographie s’y mêlent, mais vous nous raconterez sans doute ça.
Au fait, vous bivouaquez ? c’est permis dans ce site protégé ?
Amitiés,
Thierry
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