Les cloches depuis 22 heures hier au soir se sont tues, mais déjà voici leur tintement qui résonne sur Alportel et les vallées.
Elles sonnent 7 heures en ce 7 février et comme convenu avec nous-mêmes, nous effectuons nos premiers pas d’une longue promenade.
L’air est frais 5°, la lune qui est pleine traverse une brume qui crée une importante humidité. Tout est calme à l’Ecopark et nous posons délicatement nos pieds pour faire le moins de bruit possible.

Il y a déjà de la circulation et oui, tout le monde n’est pas en grandes vacances et certains font une activité bizarre cela s’appelle » travailler « ? Enfin chacun mène sa vie !
Mais qu’est-ce que cela fait comme bruit une voiture le matin alors que l’aurore arrive doucement et que les coqs lancent leurs chants.
Nous nous engageons dans un sentier où les parfums de l’herbe humide s’élèvent avec l’arrivée des lueurs du soleil qui quitte l’horizon.
Après une bonne demi-heure de marche nous voici à l’arrêt de bus. Habillé en short, je dois refroidir les quelques personnes qui attendent avec nous, car ils tapent du pied et soufflent dans leurs mains.
Dans le talus devant l’arrêt de bus on peut déjà s’emerveiller en observant une Vipérine Marine. On a pas besoin d’aller loin pour voir les merveilles de la terre.

Trois-quarts d’heure de bus et nous voici à Faro, la grande ville. Nous sommes agressés par le bruit et les mauvaises odeurs, les gens de la ville mériteraient une prime pour vivre dans de telles conditions.

Enfin la gare, le quai et le train pour moi qui ai passé 20 ans de ma vie dans ce milieu je me sens comme un poisson dans l’eau. Meme si ce n’est pas la SNCF je suis un peu chez moi.

Un coup de sifflet et le convoi s’ébranle. Il prend de la vitesse et tangue légèrement. C’est la berceuse du rail qui me transporte vers la ligne de départ de cette importante randonnée. Mes jambes fourmillent d’impatience pour s’engager sur les premiers escarpements qui surplombent la mer.
Tout va bien, le soleil n’a pas oublié de se lever et brille dans un ciel bleu d’une luminosité parfaite.
Le train rentre en gare de Lagos, nous nous souvenons de la période où nous avons été confinés lors de notre grand voyage à vélo ( voir mon livre Cheminer du rêve à la vie à vélo), nous passerons en pèlerinage devant la maison où nous avons vécu deux mois et demi.
Sortie de la gare, nous quittons quelques vêtements, car il fait très bon et nous voici devant le panneau donnant le départ du sentier des pêcheurs, il est 11 heures et c’est parti…


Après une rapide traversée de la ville nous rejoignons cette côte splendide où nous nous sommes tant promenés. Le temps, dans son travail de dentellier en a fait une guipure qui se trempe les pieds dans une mer aux bleus amalfi, milford ou célèbe.


Ce spectacle nous permet de passer la pontade da Piedade. Puis de gravir les immenses falaises qui séparent Lagos de Luz. C’est là que nous cassons la croûte, c’est alors que nous constatons que ma poche à eau fuit ou bien elle a énormément condensé dans la nuit. Enfin mon duvet est trempé et heureusement que je mets toujours mes vêtements dans des sacs plastiques.

Le soleil nous donne un sacré coup de main en dardant ses rayons qui vont tout faire sécher. Nous repartons sans vraiment avoir compris mais testons une méthode qui va nous permettre de vérifier si il y a une fuite.

Nous poursuivons notre rando le long de cette côte changeante et provoquant des montées ou descentes pas longues mais bien raides.

Pour une première journée de marche toutes les parties du corps se plaignent un peu et le panorama nous permet d’oublier les rouspétances. Demain cela ira mieux. Et pour calmer les couinements des genoux, des cuisses, du dos et des épaules nous posons quelques minutes le sac.

Enfin la fin d’après midi arrive, nous passons le village de Burgau et nous attend une montée qui fait mal au jambe. En cette fin de journée le soleil qui descend sur l’horizon nous offre un spectacle
.


Enfin nous terminerons cette magnifique journée en émerveillement face au coucher de l’astre céleste.

Nous ne trainons pas, car celui-ci disparut il fait très frais et nous avons l’onglée. Mais nous savions que le soir nous aurions une pensée pour notre caravane et tous les copains qui sont au chaud à l’Ecopark.
Pourtant nous n’échangerions point notre place. Car demain une journée différente mais sûrement tout aussi belle s’annonce.

Nous sommes satisfaits de nos jambes et nous les félicitons, elles ont parcouru
24 kilomètres pour un dénivelé de 470 mètres.
Merci beaucoup Thierry, notre style est simple, parler avec son cœur et ses tripes.
Dis donc tu me mets la pression!😂
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Déjà dans le grand bain ! Dès le 1er jour, nous voici plongés dans ces paysages de rêve pour touristes, sans les touristes !
Vous avez un style de bloggeur bien à vous, que j’aime beaucoup.
Après les photos côtières, les ciels bleus et les fuites d’💧, attendons aussi les plats typiques 🥘, les bonnes bouteilles 🍷 et les vieilles pierres 🏰 !
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