J’écris le blog le soir après notre journée de marche, parfois les paupières sont un peu lourdes alors je vous demande beaucoup d’indulgence pour tout : orthographe, tournure, répétition de mots.
Hier matin Laetitia m’a fait une remarque qui m’a amené à réfléchir un moment :
» Beaucoup de gens ne s’intéressent plus à ce qui est anodin. » Alors quoi de plus insignifiant que la paquerette, et pourtant si belle…

La pâquerette, on la retrouve du nord au sud de l’Europe, ici elle pousse même dans les dunes.
Un jour je regardais un gamin cueillir ces mignonnes fleurs blanche parfois ourlées de rouge/roseatre. Me revenait en mémoire quand j’avais le même âge soit 5/6 ans et je cueillais aussi des pâquerettes pour ma maman qui acceptait le bouquet avec beaucoup d’amour. Le bambin parti en courant tout heureux d’offrir le bouquet à sa maman qui lui dit » tu aurais pu me trouver des plus belles fleurs « . Sans exagérer je dirais voilà tout le reflet de notre société qui ne voit rien dans l’insignifiant. Mais dans l’insignifiant de la pâquerette on peut trouver l’émerveillement !

Certes un vin peut-être insignifiant et encore derrière se cache le travail de nombreuses personnes. Alors insignifiant qu’est-ce ?
C’est ce mot insignifiant qui a transformé la nature en marchandise car il faut de l’immense, le plus grand, le plus beau du monde, sinon tes vacances ne valent pas un clou.
Oui la paquerette peut paraître insignifiante, à côté d’elle poussait cette fleur endémique du sud portugal la linaria algarviana.

Et si nous ne comparions pas. Regardons avec des yeux neufs, innocents !
Dès le départ nous retrouvons l’océan, c’est une representation de force, de puissance et de beauté. Nous ne nous sentons pas grand chose face à lui.

Nous voici au bourg de Carrapateira, nous trouvons une fontaine sur une petite place. Nous y pratiquons quelques ablutions, heureusement le village est calme. Enfin pas tant que cela, voilà que nous croisons une baleine à la sortie

Nous arrivons dans une forêt de pins qui nous offre une magnifique ovation avec leurs branches. Le chemin est un sable mou et ce n’est que le début je crois que nous allons en avoir de nombreux kilomètres comme cela tous les jours.

Et oui ce n’est pas facile même si la piste est bordée de fleurs

C’est même de plus en plus difficile non seulement à cause du sable mais nous prenons un vent violent de face qui arrive à nous déstabiliser par moment.

Il y a deux ans nous étions venu passer le réveillon du nouvel an dans les parages. Voilà que nous arrivons sans nous en douter pour le repas là où nous avions fêté en amoureux la nouvelle année 2022. Nous adorons ce type de coïncidence.

Nourris d’aliments terrestres et de la beauté de la nature, nous repartons. Cette fois-ci le chemin nous ramène à l’intérieur des terres et cela nous fait un drôle d’effet de retrouver une campagne aux terres cultivées.

Puis nous voici sur lancinante piste qui traverse des forêts d’eucalyptus. D’ailleurs nommer cela forêt est une insulte pour une vraie forêt aux arbres variés. Mais il parait que les plus belles sont les forêts primaires et il n’en existe plus en Europe, enfin ci, en Pologne un tout petit morceau qui a du mal à résister face aux exploitants forestiers. (Regardez sur youtube des videos de Francis Halle.)
Quel que soit le lieu du monde cette monoculture d’arbre est horrible. Il n’y a plus d’oiseaux, le sol est mort, détruit par les machines. Enfin, après ce passage où nous gardons quand même le sourire,

Je quitte Laetitia des yeux, je me retourne et voici…

Ou encore…

Notre journée va se terminer par la traversée de la ville d’Arrifana un grand spot de surf.
Physiquement ce fut une journée difficile avec le vent fort qui ne nous a pas quittés, (mais il nous a épargné la pluie) et les longs passages très sableux.
Nous avons parcouru 29 km, pour 475 mètres de dénivelé positif.
Encore que cela ne veut pas dire grand chose car tout dépend du degré de la pente et nous en avons eu quelques unes d’effroyables.
A demain…