Costa Vicentina : Zambujeira do mar/Almograve

Les fleurs du jour :

Depuis notre départ c’est le premier matin où le ciel est clair et nous profitons d’un lever de soleil.

C’est une journée grandiose qui nous attend avec une luminosité que seul le sud portugal peut nous offrir.

Dans le texte ci-dessous je vais mettre des photos de notre journée vous n’aurez qu’une chose à faire : vous extasiez, du moins je l’espère :-).

Silvain Tesson disait : se rendre avec sa belle voiture dans un restaurant gastronomique avec un cadre paradisiaque pour manger des mets succulents n’a aucun intérêt. Mais après 10 heures de marche avec son sac à dos, manger une soupe et une tranche de pâtée cela a des saveurs incomparables.
Cette pensée que me site Laetitia tombe bien, car je voulais vous parler du plaisir de nos repas.
Certes lors d’un trek comme celui-ci on souffre, encore que je trouve que ce n’est pas le mot juste, ceux qui souffrent sont dans les hopitaux. Nous demandons un gros effort à notre corps physique tout au long de la journée et il y a toujours un endroit où ça coince un peu.

A côté de cela, il y a l’ambiance de la marche, le soir on se couche avec la nature, les derniers chants des oiseaux et le soleil qui tire sa révérence. Le matin on se réveille avec elle et l’on profite des premiers gazouillis qui s’élèvent dans les airs alors que le passereau est encore sur sa branche. Le lever de soleil éblouit nos premiers pas. Le poids du sac, les petites douleurs,  la nature et ses multitudes de sons mais aussi ses parfums, les panoramas et l’anodin c’est tout cela qui transforment nos repas et leur donnent une saveur exceptionnelle. Je pense que seul celui qui a longuement randonnée avec un sac de 15 kg peu comprendre.

Notre repas d’hier au restaurant si nous arrivons en voiture n’aura pas du tout les mêmes parfums. Dès le matin nous savions que nous mangerions au restaurant nous nous étions organisé pour cela. Pendant cinq heures de marche avec tout notre barda, nous nous retrouvons face à des paysages grandioses, nous transpirons dans une montée, nous remettons la veste car le vent est froid, etc. Nous pensons à ce repas, nous nous réjouissons, il nous motive pour avaler encore quelques kilomètres.

Au moment où nous passons à table, il y a tout cela dans le plat et son fumet n’est pas du tout le même que si nous étions arrivés en voiture.
Prenons en exemple, vous buvez une bière car vous avez une légère soif, elle est agréable. Vous buvez une bière car vous venez de terminer quelque chose d’important et vous êtes content de vous, la même biere sera différente.
Avec Laetitia nous nous disions que dans ce style de vie, quoi que nous mangions c’est  merveilleux et nous l’apprécions car il y a de notre sueur dedans.

Hier le restaurant, aujourd’hui un pâté de thon et du chorizo c’est tout aussi bon et en plus quelle salle à manger !

Les cigognes se réfugient et construisent leurs nids sur les rochers qui s’avancent vers la mer, détachés des falaises. Nous admirons leurs vols planés et leurs craquètements.

Et c’est qu’elles s’installes dans un sacré cadre ces dames à échasses.

Quand à cet après midi, nous avons changé de planète ; où étions-nous ? Dans le temple des merveilles de la terre. Je m’arrête d’écrire et comme moi, comme nous, émerveillez vous.

L’océan, les roches et leur saignée de couleur.

La terre et ses couleurs incroyables. Et ce n’est pas fini

Nous sommes sur le sentier des pêcheurs et jusqu’à présent nous n’en n’avons pas vu. Voici un petit port, c’est le deuxième que nous voyons ce jour avec les bateaux en cale sèche. Soit ce n’est pas la saison de pêche, soit le chenal d’entrée est très risqué et impraticable en hiver.

Voilà, notre journée se termine le ciel se voile mais nous bénéficions quand même d’un coucher de soleil.

Ce jour nous avons marché sur des pistes, le long d’une route, dans une pinède, gravi de mignons sentiers et sur des chemins au sable épais et mou pour terminer la journée avec 32 kilomètres au compteur.

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