Costa Vicentina : Almograve/ Porto covo

Une plante que nous avons peu vue et qui est exceptionnelle à nos yeux

Hier au soir, nous avons terminé notre journée de 23 kilomètres, complètement rincés, comme on dit en jargon cycliste. Nous avons parcouru après notre repas 10 kilomètres sur un sentier en montagnes russes dans un sable épais et mou où nous ne pouvions faire que de petits pas. Nous étions fourbus.

Notre journée s’est terminée dans une forêt de pins vers 18 heures. Massages, étirements, nous n’avons même pas mangé et avant 20 heures nous étions couchés.


Cette journée fut une belle journée, commencée avec un lever de soleil.


Mais il ne put rien faire contre Éole qui attira à nous un voile nuageux et la luminosité fut un peu terne.
C’est l’occasion de reprendre ici le slogan que m’a communiqué par message Thierry.
 » Le Portugal le pays où même le noir à des couleurs! »
Alors c’est avec la joie au cœur que nous retrouvons l’océan et ses rouleaux,


Et c’est d’un bon pas sableux ( déjà le matin) que nous nous dirigeons vers notre objectif pour midi.

Aujourd’hui nous fêtons deux choses, ceux qui nous suivent savent maintenant que pour nous tout est bon pour marquer les évènements par un bon repas ou au moins trinquer à la santé de la vie.

-‌ Première raison, voici une semaine que nous marchons.

– Deuxième raison, nous dépassons les 200 kilomètres.

Aléatoirement et je vais rendre jaloux nombreux hommes qui en se jour de la St Valentin se creusent les méninges pour faire plaisir à leur dulcinée. Moi je me laisse portée ayant oublié la St Valentin et c’est la belle qui va m’amener dans un restaurant incroyable et elle en paye la note. Ne cherchez pas messieurs il y en avait qu’une et c’est moi qui l’ai 😂!
Pour l’instant nous profitons de la côte découpée.


Mais que vois-je une école de goéland ! Il ne sont pas toujours très attentifs, un peu comme je fus.


Cela me fait penser à un livre, où plutôt à un conte philosophique ( sortie en 1970 ) qui fut adapté au cinéma et qui m’avait beaucoup interpellé sur le sens de la vie et que je vous conseille « Jonathan Livingston le Goéland ».


Le chemin nous fait effectuer un crochet vers l’intérieur des terres et après tout ce sable quelle surprise de revoir du vert et des prairies nous avons la même exclamation  » Oh, ça fait drôle ! « .


Pour revenir vers le bord de mer nous sommes obligés à quelques exercices de souplesse.


Nous voici face à une île qui nous offre un merveilleux jet d’eau naturel. Les vagues longent le côte rocheuse et arrivent dans un endroit où elle se fait souffler.


Mais face à nous, se trouve une partie de notre circuit peu réjouissante. Pour rejoindre la ville Vila Nova de Milfontes, il nous faut longer l’estuaire, traverser le pont routier et ensuite revenir vers la ville par une route circulante.


Nous arrivons à l’embouchure, mais que vois-je? un ponton et sur l’autre rive un autre ponton avec un petit bateau amarré sur lequel est inscrit ferry.

Rouge notre point de départ en ferry et jaune l’arrivée. Vous voyez ce que nous avons évité.


A l’entrée du ponton un panonceau indique un numéro de téléphone. Mon interprète particulière pour qui le Portugais n’a plus de secret prend en main son portable et d’une voix sûr  » Bom Dia…. » Dix minutes plus tard nous nous retrouvons au milieu de l’eau sur un mignon ferry avec un capitaine poète qui clamera des vers d’amour en ce jour de la St Valentin à Laetitia.


Dommage quand même que sur la carte cette possibilite est indiquée et elle évite quatre kilomètres bien pénible.
Enfin moi j’en suis ravi et Laetita s’en sortira ensorcelée.

Cette ville est touristique mais charmante avec quelques maisons typiques.


Enfin nous voici au restaurant Patio Alentejano, nous serons les seuls étrangers, que des portugais qui se connaissent tous, belle ambiance et cela nous assure la qualité et la quantité des plats. Pour moi une bacalhau de l’Alentejo


Et pour Laetitia des pâtes au poisson.


Vous comprenez aussi pourquoi nous étions un peu lourds dans le sable !!!


Cela fait trois jours que nous voyons des hommes typés indien. Des hommes seuls souvent accrochés à leur portable, téléphonant certainement à une épouse, des enfants ou des êtres chers et aimés restés au pays.
Notre questionnement : qu’ont-ils comme vie ? Sentimentale, sexuelle, respect professionnel ?
On les croise les yeux ailleurs, rares ceux qui répondent à notre Bom dia, ils ne sont pas là, ils rêvent de leur chez eux. Sûrement qu’on leur avait fait miroiter un Eldorado !
Nous voyons depuis le même laps de temps, d’immenses cultures maraîchères et des serres, ils travaillent dans ces entreprises.
Nous trouvons cela inhumain, déraciner des personnes de leur lieu de vie et leur faire croire qu’ils vont atteindre des biens qui seront jamais touchables.
Nous sommes peinés, nous avons de la compassion pour ces hommes et un brin de révolte contre ce monde ou seul l’argent à une valeur. Ceux qui déplacent ces êtres ne souhaiteraient pas vivre la même chose.
Ce monde est vraiment irrespectueux de la globalité, nature, être vivant…
Nous croisons un couple de français. Un bonjour et nous papotons sentiers, randonnée et cela dérape vers ces indiens. Le constat est le même nous sommes dans une société qui marche sur la tête, mais très vite nous constatons qu’il n’ont pas d’empathie et nous glissons sur un terrain dangereux de la haine de l’étranger. Le mieux est de se dire au revoir.
Cela nous entraîne sur une réflexion. Pourquoi s’en prendre à des gens comme nous alors que c’est tout un système qu’il faut bannir ?

Nous sommes bien seuls avec cette nature puissante.


Et nous nous en remettons à Gandhi qui disait :

« Change toi toi même si tu veux que le monde change ».

En quelque sorte, élimine toute haine et colère de ton cœur.


Il ne nous reste plus que du sable épais où se pose difficilement nos pieds pour appliquer la sagesse de Gandhi.
La côte d’echiquetée se termine par d’immenses plages,


nous arrivons au bout de notre périple côtier et nous allons repartir vers de petites serras avant de redescendre vers le sud.

2 commentaires sur « Costa Vicentina : Almograve/ Porto covo »

  1. J’ai appris que la côte portugaise est une immense zone de culture de petits fruits rouges comme les framboises, fraises, groseilles, myrtilles. Avez-vous repéré ce type d’exploitations entre Sagrès et Porto Corvo ? Peut-être plus vers Lisbonne…
    Cela pourrait en effet expliquer la présence de ces ouvriers indiens. Et démontrer que le Portugal serait donc devenu un territoire d’immigration en 2 générations.
    Reste à en rechercher les raisons.
    Belle page de blog, riche en photos et propos énamourés 💚! Bises à Laetitia.

    Aimé par 1 personne

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