Le demasclage

Dans cette région du Sud Portugal, il y a une multitude d’essence d’arbres qui se côtoyent.

Le caroubier, les fruits sont bientôt mûres et les troncs nous étonne toujours par leurs formes tarasbicotées.

L’eucalyptus, ici juste un bouquet pour le plaisir de leurs parfums. Plus au nord, c’est une exploitation intensive de ces arbres et par les fortes chaleurs que nous connaissons c’est un risque important d’incendies.

L’olivier, il pousse dans les endroits les plus insolites, parfois très rocailleux ou bien alignés dans de grands vergers.

Le chêne vert, imposant il offre nourriture à une multitude d’insectes et d’animaux dont le plus gros le  » javali  » sanglier.


Le chêne Liège règne en maître, il pousse partout et nous vivons avec lui. Nous apprécions souvent sont envergure pour l’ombre qu’il offre quand le soleil est à son Zenith.

C’est un arbre exceptionnel pour plusieurs raisons ; sa magnificence, sa longévité plus de 800 ans, mais surtout ce liège qu’il donne tous les 9 ans, c’est un produit intéressant…

Résistant, isolant, léger,etc. Ces avantages sont incroyables et la multiplicité des objets fabriqués à partir du liège sont inimaginables. Mais avant de le retrouver dans les commerces, il y beaucoup de travail et surtout une longue période de séchage.

Pour nous qui aimons la randonnée, nous avons acheté des bâtons de marche avec des poignées en liège ; nettement plus agréable que tout autre matériaux, très confortable, évacue bien la transpiration et resistante, peut-être un peu plus cher.


Les ouvriers qui retirent le liège de l’arbre se nomment les leveurs et l’action se dit le démasclage.

Un chêne dont le liège vient d’être retiré se reconnaît à la couleur rouge/orange du tronc.

La période de démasclage est juillet et août.

Lors de nos sorties vélos ou footing nous remarquons régulièrement des chênes fraîchement démasclés et l’envie de voir des leveurs à l’oeuvre me démangeait.

Ce matin nous partons pour un footing quand arrivant au dessus d’un vallon où se dresse des chênes liège au milieu d’une garrigue aux herbes piquantes ,nous entendons taper. Puis des voix ,ils sont là! certains travaillent au sol et d’autres comme des équilibriste sont dans les arbres.

Ce travail demande une grande technique, tout d’abord il faut couper le liège avec un outil spécial qui ressemble à une hache. Mais cette action doit se faire avec force et délicatesse, car il est nécessaire d’entailler le liège sans blesser le tronc de l’arbre.

Il ne faut pas non plus abîmer le liège retirer qui doit au maximum garder sa forme.

Enfin sans sécurité, il est nécessaire de ne pas avoir le vertige et un bon sens de l’équilibre. Dans de grand chêne liège les leveurs travaillent à plus de six mètres de hauteur.

L’équilibriste

Je suis très satisfait d’avoir vu de visu ce travail et partout la gentillesse portugaise, avant de partir ils offrent à Laetita un morceau de liège.

Tout en force

La nature est un trésor et une richesse qui nous offre tant de chose.

Les nombres sur le chêne indiquent le dernier chiffre de l’année du démasclage

Celui-ci verra les leveurs arrivé l’année prochaine.

Le premier démasclage s’effectue quand le chêne à 25 ans comme pour ceux ci-dessous.

Ce premier liège dit mâle n’est pas de très bonne qualité et il faut attendre le troisième démasclage pour obtenir un super liège. Neuf ans sont nécessaire au chêne pour reformer une épaisseur de cinq centimètres de liège et voir les leveurs revenir le déshabiller.

Ci dessus, un chêne démasclé l’année dernière, le tronc est redevenu noir et ci dessous ce fut en 2018.

Et en attendant un prochain post, nous jouons avec la lune!🌚

2 commentaires sur « Le demasclage »

  1. Salut Thierry,

    Concernant le liège effectivement à Tavira par exemple nous sommes rentrés dans un magasin de chaussures uniquement en liège. Sandales, mocassins etc.
    On trouve aussi des vêtements, robes, vestes, pantalons.
    La caroube je vais surement faire un prochain article à son sujet car la cueillette a commencé.
    Elle remplace le chocolat, elle a un goût cacaoté et à 500 mètres de notre lieu de campement il y a une pâtisserie qui propose de délicieux gâteaux.
    Nous sommes en pleine forme.
    Nous avons terminé le livre hier.
    La relecture fut un gros travail.
    Depuis que nous sommes de retour au Portugal mi juin nous y avons passé toute nos journées.
    Longueur de phrases, répétition de mots, donc trouver un synonyme dont la définition doit être adéquate. Travail intéressant mais fastidieux.
    Maintenant il faut trouver un professionnel pour faire la mise en page et enfin le livre va paraître en format numérique.
    Pour le format papier c’est toujours prévu en automne.
    J’espère que tout va bien pour toi ; l’été est bien compliqué en France, mais la réaction face à l’atteinte aux libertés me paraît juste.
    Il y a des limites et que les gens arrivent à réagir en plein été peut donner de l’espoir, quand a l’intelligence des Êtres humains.
    Il ne faut pas que cela tombe dans de la violence.
    Pour l’instant tout ça est bien loin de nous et nous pensons à un petit voyage à vélo pour les prochaines semaines.
    Bien amicalement.
    Pascal

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  2. Très intéressant témoignage avec les photos précises, les vidéos et les commentaires techniques, merci les amis !
    J’ai même entendu dire que l’on fabrique des chaussures (pas seulement les semelles) et des chemises en liège, est-ce vrai ?
    J’espère que vous allez bien, on pense à vous.
    Expliquez-nous à l’occasion ce que l’on fait de la gousse de caroube en Algarve ? Il parait qu’elle peut remplacer le chocolat dans d’autres pays. Un mauvais esprit italien m’a même assuré qu’elle entrait dans la recette du Nutella, mais chut…
    Amitiés estivales,
    Thierry

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