Ce matin petit déjeuner des plus agréables avec le lever du soleil. De quoi être de bonne humeur pour toute la journée.

Avant le départ nous étudions la carte, car du très mauvais temps avec des orages est annoncé pour mardi.

Nous aimerions être à Grenade où nous louerons un logement, afin d’effectuer un décrassage sérieux de notre carcasse, une grosse lessive, un peu de repos et bien sûr visiter, car paraît-il Grenade est splendide.
Je vous ferais profiter de cette découverte, nous connaissons Cordoue et Séville et selon les informations que nous possédons Grenade serait un cran au dessus.
Notre parcours est défini il ne reste plus qu’à se mettre en selle !
Arrivé à Palma del Rio, nous franchissons le rio Guadalquivir qui traverse Cordoue et Séville, par un pont à l’architecture moderne et élancée.

Après la traversée du pont un immense champ au fleur blanche ; en y regardant bien, ce ne sont pas des fleurs mais du coton. C’est la première fois que je vois des cotonniers.
Les photos et une explication sont indispensable.
Voici la fleur,

Qui se transforme en capsule aux parois rigides et épaisses

Qui va s’ouvrir doucement jusqu’à libérer se précieux coton.




Nous découvrons que le coton est l’or blanc de l’Andalousie, mieux payer que le kg de tomates. Mais nous halucinons quand nous apprenons qu’il est exporter en Chine pour revenir transformé en vêtement. Très naïf nous pensions que les Espagnols avaient eu l’intelligence de gérer toute la filière.
C’est l’absurdité dans toute sa grandeur.
Mais revenons au coton et je vous fait encore, profiter, admirer cette plante.
A l’état sauvage le cotonnier peut mesurer jusqu’à 10 mètres, dans les cultures pour faciliter le ramassage on limite sa taille à un ou deux mètres.



A Ecija, nous avons déjà 67 km dans les jambes, il est temps de se faire une pause repas. Nous trouvons un grand parc avec des bancs ombragés, mais que de monde et d’animation.
Tout à coup nous nous retrouvons tout seul dans le parc, il est 13h30 les Espagnols sont tous partis manger, repas qui sera suivi d’une bonne sieste. D’ailleurs nous partons à 15h45 et le parc est toujours vide.
Nous avons remarqué une colombe qui doit être sur son nid, car elle n’a pas bouger depuis notre arrivée et observe de son perchoir tout se ramdam. Elle aussi doit être contente quand tout se calme.

Le paysage ici n’est pas extraordinaire de grandes cultures de coton et d’immense vergers, la route est baignée par la chaleur du soleil, le thermomètre indique 44° C. Nous sommes heureux de croiser cette station service a qui on a supprimé toute activitée en lui retirant ses pompes.

Les rideaux de fer sont bien tirés, mais il y a de l’eau… c’est juste ce qu’il nous faut et par ses chaleurs nous ne lesinons point sur les moyens.

Rafraichis, nous repartons et au sommet d’une côte, car même si on est dans la plaine et que depuis le matin Laetitia me dit on descend, nous avons encore de beaux raidillons ou des faux plat montant avec le vent dans le nez, tout pour ne pas se fatiguer…
Donc au sommet d’une côte en face de nous, voilà notre motivation pour rouler par cette chaleur dans un paysage morne. La montagne !
Et comme le chantait si bien Jean Ferra » Que la montagne est belle, et pourtant il quitte un a un le pays pour aller découvrir la ville et ses secrets… »

Régulièrement il nous faut faire un break pour nous rafraîchir et nous restaurer. Lors de l’un de ceux-ci c’est un élégant papillon flambé qui vient nous rendre visite

Nous passons Puente Genil et Laetitia grâce à » Maps me » a repéré une via Verde débutant 4 kilomètres après cette ville et allant dans notre direction, Lucena.

C’est avec plaisir que nous trouvons cette voie cyclable qui nous éloigne des automobiliste, de leur bruit et des agglomérations ; nous escomptons bien trouver un lieu de bivouac.
Les jambes se font lourdes,
nous avons parcouru 110 kilomètres pour 852 m de D+.
Ouf ! Sur notre droite une belle aire de pic-nic fera l’affaire.

Nous ne sommes pas trop loin de l’autoroute et entendons la circulation en bruit de fond, donc ce soir pas de poisson, de brame, de renard, ni de ciel étoilés car des nuages l’envahisse ; mais un magnifique coucher de soleil.

A chaque fois que vous citez un nom de patelin, je le suis sur google, et l’outil me montre tous les km que vous faîtes, c’est incroyable surtout s’il fait si chaud. Bravo, vous approchez d’une belle sierra, au nord-est de Grenade. Vous allez retrouver les hauteurs que vous aimez tant.
Amitiés
Thierry
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