Du fait d’absence de réseau hier au soir voici notre étape de samedi.
Nous avons très mal dormi dans la grotte, le temps très lourd était à l’orage. Alors non seulement nous avions trop chaud, mais on manquait d’air.
Ce matin enchanté nous nous remettons en selle:
Direction La Calahorra par Jerez del Marquesado.
La météo nous promet du beau temps, mais les nuages ont un peu de mal à se dissiper et s’éternisent sur les montagnes.

D’entrée de jeu le terrain ne nous fait pas de cadeaux. Et nous abordons deux côtes successives à 7%. L’échauffement est effectué pour la montée du col.
Voici La Calahorra et son château Renaissance Italienne construit de 1509/ 1512. Le premier château de ce style construit en dehors de l’Italie.

A partir de maintenant, nous commençons l’ascension du
Puerto de la Ragua
- 13 kilomètres de montée
- À une moyenne de 6%
- Quelques passages à 7 et 8 %.
J’apprécie ce genre de montée bien régulière, j’adopte un rythme et il suffit d’appuyer sur les pédales. Écouter son corps pour de temps en temps monter ou descendre un pignon du dérailleur. Laetitia aime moins ce type d’ascension, elle préfère quand elle peut changer de rythme.
Voici le col qui nous attend la haut.

Mais dans tous les cas, nous respectons la nécessité d’une pause réclamée par l’un ou l’autre.
Nous avons avalé les 13 km en 2h10 et sommes très content de nous.
La montée s’effectue en partie dans une forêt de pins, heureusement car il fait chaud. Cela ne nous empêche pas d’être entouré d’un nuage de mouches🪰 qui est très agassant. L’un et l’autre nous aurons l’occasion d’en retrouver une dans le fond de notre gorge! À d’autres moment, elles viennent nous chatouiller les narines et parfois tentent de pénétrer dans l’orifice auditif. Quand on souhaite garder sa concentration pour maintenir son tempo elles deviennent stressante.🪰
La pente s’adoucit, du vent vient de face , cela à un avantage les mouches disparaissent. Voici le col, nous sommes étonnés, pour un samedi le restaurant n’est pas ouvert malgré le nombreux de randonneurs et de motards

Ce col était un important passage d’échanges commerciaux entre les pêcheurs et le sel de la cote et les céréales et éleveurs de la région de Guadix.
Pour nous ces montés sont toujours de bons moments, la satisfaction malgré une mauvaise nuit d’avoir réussi une belle ascension, la sympathie des automobilistes et des motards; ce mixte nous comble de joie. Nous avons décidé de bivouaquer au col, car demain nous voulons randonner.
Une belle aire de pic-nic nous accueille, nous nous changeons, un peu de repos, un peu de raisin et des galettes sucrées. Je part en repérage pour notre bivouac et je trouve une plate forme en lisière de forêt proche d’un rû et avec vue sur les sommets tout proche.
Comme nous avons du temps, nous partons jusqu’à un point de vue au dessus du col. Une balade de 5 km ne peut pas faire de mal et de ce sommet nous avons un panorama sur la vallée, la brume est signe de beau temps ,


le Mont Chullo que Laetitia pointe du doigt et que nous gravirons demain.
Bon la plaisanterie à assez durée, maintenant nous avons faim pour de bon! Il est 17h39 nous passons à table sur les escaliers du chalet restaurant bien fermé.

Au menu des « roïgabrageldi » que j’avais préparé hier. C’est un plat typique Alsacien de la montagne.
Le soleil se cache et la température descend vite, un brin de toilette dans le ruisseau cela revigore.

Nous nous connaissions et savions bien que dans les montagnes nous ne résisteriont pas à un bivouac en altitude. Donc nous avons tout prévu et sommes paré pour résister à une nuit fraiche.

La cabane est installée
et au moment de profiter des dernières lueurs du jour nous décidons d’aller faire un petit tour pour peut être débusquer du gibier. Un cri s’élève de la forêt ! Serait ce le brame d’un cerf ? Non ! Le mugissement d’un taureau très énervé qui au loin entend des vaches meugler et tentent de les rejoindre.

Comme il passe pas loin de la tente, il retient notre attention pendant quelques temps. Je lui parle et lui montre par autorité qu’ici le terrain est occupé et il ne doit pas s’approcher. Il finira pas tourner les talons pour aller cueillir fleurette ailleurs.
Cette fois-ci il fait nuit, nous nous couvrons et nous emballons dans nos duvets. La température est de 9°. S’offre à nous le silence et la fraîcheur tous les ingrédients pour bien dormir.
Merci pour les tiens qui nous font toujours plaisirs.
Amitiés
Pascal
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Belle étape de montagne et vous n’hésitez pas à pousser les organismes dans le rouge ! On partage un peu de vos efforts en vous lisant. Et restons aussi un peu (beaucoup) admiratifs de vous voir jouer les robinsons à cette altitude. 9° pas très chaud pour le bout du nez !
Merci en tout cas de vos commentaires.
Amitiés, Thierry
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