Ceux qui nous suivent depuis quelques temps le savent, on ne peut rien faire comme tout le monde, ou alors disons que nous sommes à la recherche de l’originalité.
D’ailleurs dans ma vie je me suis rarement comporter comme tout le monde, au point d’être parfois considéré comme le mouton noir, l’exemple à ne pas suivre. J’ai toujours fonctionné hors normes à m’éloigner du troupeau, à ne pas être d’accord et parfois me rebeller.
Je me souviens tout jeune au service des trains de la SNCF, j’exprimais mon mécontentement face à un certain nombre de choses que je trouvais injustes. Ce qui m’emmena à être syndicaliste revendicatif et quelques années plus tard revendicatif dans le syndicat.
Alors que ma carrière était tracée dans cette grande entreprise nationale à la sécurité de l’emploi, toute la famille fut en émoi quand je démissionnais pour découvrir la vie et surtout me découvrir.
Passer des nouvel ans avec du monde où l’on s’embrasse en hurlant à tue tête des bonnes années, bonnes santé très peu pour nous. Je comprend tout à fait ceux qui participent à ce genre de festivité car moi aussi à un certain moment de ma vie j’ai assisté voire même organisé ce type de soirée.
Mais aujourd’hui avec Laetitia bien commencer une année c’est la débuter dans ce que nous aimons le plus:
- Voyager avec nos vélos
- Dormir sous la tente éloigné du monde
- Nous retrouver dans le calme à l’écoute du grand silence de la vie.
Voilà pourquoi pendant quelques jours je vous invite à venir voyager avec nous.

Nous aimons la montagne ce n’est un secret pour personnes puisque vous suivez assidûment la rétrospective de notre voyage dans les massifs montagneux Français. C’est naturellement que nous prenons la direction des Serra, nous savons où nous voulons aller et nous savons aussi que c’est une montée difficile vers laquelle nous nous dirigeons.
Après 30 kilomètres d’une route vallonnée qui permis une mise en jambe nous voici au pied de la montée de Malhão, ces 2,5 kilomètres sont impitoyables.
Une épingle à cheveux sur notre droite et d’un coup, d’un seul la route se lève aussi raide que la benne d’un camion qui vient de se vider! Je regarde le pourcentage de la pente sur mon compteur 17% par la suite il oscille entre 10% et 15% pendant deux kilomètres. Pas un moment pour souffler ou récupérer, nous sommes content quand arrive les derniers 500 mètres. La déclivité n’est plus que de 8% et tout à coup le panneau est là devant nous, la route même avec 4% de pente nous paraît plate.

Nous prendrons notre repas face toutes les Sierra environnante et à l’horizon nous distinguons la mer.

Au sommet de cette montagne, il y a un temple bouddhiste et une stûpa où nous allons nous recueillir. Pas compliqué face à un tel panorama.

Après le Pico de Mu,

c’est une magnifique petite route de crête qui nous accueille. Certes nous sommes loin des paysages excitants des Alpes ou encore des fjords Norvégien, ici des collines à pertes de vue avec de temps à autres un sommet à 500 ou 700 mètres d’altitude émergeant tel une taupinière. Au loin dans la Sierra de Monchique, le patron, le sommet de Foia à un peu plus de 900 mètres .

À l’horizon la mer n’est jamais loin, sous les reflets des rayons du soleil, elle brille comme une immense patinoire. Des pins, des eucalyptus et cette garrigue d’où s’échappe le chant de nombreux oiseaux, le médronhio (arbousier) est déjà en fleurs et persiste encore quelques fruits,

Des fleurs jaunes, blanches ou mauves peu importe elles accueillent le papillon qui folâtre et surtout les heureuses abeilles qui toute l’année trouve de quoi butiner. Ce sont aussi les Portugais qui sur ces routes de campagnes ne sont pas avare de grands salut.
Le paysage est comme ces gens, pas d’extravagance, ils sont guidés par la gentillesse, la bonhomie.
Oui, ce n’est pas un paysage qui nous fait déborder d’un vent de folie emportant nos sentiments comme les vagues de l’océan lors d’une tempête.
C’est un paysage qui inspire le calme, la tranquilité.
C’est un paysage qui dans sa douceur offre le temps de la contemplation.
Un paysage qui invite à aimer la simplicité, a découvrir dans cette simplicité tant de beauté.
Ne serait-elle pas le reflet de ce qui se cache dans notre coeur !
Enfin en ce 28 décembre, la nature à des airs et parfums de printemps et cela par contre apporte une ferveur à notre corps. Surtout quand nous arrivons en ce lieu de :
Baloiço do Mũ.
50 kilomètres au compteur plus de 1000 m de dénivelé, pour aujourd’hui c’est bien et notre bivouac sera ici.

Qu’il est doux de se balancer en cette soirée face au soleil couchant.



Et voici notre cadeau, même si avec un léger vent il ne fait que 10° nous sommes les rois du monde.


Le lendemain matin,
Petit déjeuner à l’entrée de notre villa

Avec vu sur le brouillard qui a envahit les fonds de vallée.

Cette nuit l’humidité fut important et même le toit du miradouro ne fut pas utile alors séchage au soleil levant et sa légère brise.

Première descente ma roue arrière provoque des secousses, je m’arrête et constat que le pneu commence par faire une hernie, il n’est très vieux mais marque des points d’usure. Heureusement Wim, notre ami Belge vient nous rejoindre pour le pic-nic de midi en véhicule, un petit coup de fil pour qu’au passage il nous ramène un pneu neuf.
Nous continuons notre route au milieu des serra où s’abritent des hameaux.

Cette route est d’une tranquilité et d’une quiétude époustouflante. Nous passons 30 kilomètres où nous adoptons un rythme de cycliste nonchalant afin de profiter de cette plénitude qui apporte une volupté à notre corps.

A midi nous arrivons à Sao Marco da Serra, une belle place dominant la vallée avec table de pic-nic au soleil tout ce qu’il faut pour transformer les rois du monde en roi soleil ! Et même les rois mages tout embouchonné sont bien d’accord avec nous.

Ils attendent comme nous pas obligatoirement le sauveur du monde, mais le sauveur de notre périple qui arrive avec un nouveau pneu et une chambre à air. Les rois mages nous ne leur demandons ni or, ni encens mais avec le port altier de leurs bouchons ils auraient pu pensé au flacon que ceux-ci obstruaient.


Enfin grand merci à Wim et après un casse croute partagé l’on se transforme en mécanicien. Petit souci le nouveau pneu est un peu plus large, le magasin n’avait pas la dimension requise. Mais pour trois rois mages… mais non trois mousquetaires de la mécanique il y a toujours une solution il suffit de démonter le garde boue. Et me voici avec un vélo aérodynamique.

L’après-midi bien entamé va se passer avec une succession de belles montées qui vont bien nous faire transpirer.

La nuit arrive vite et dès 16 heures 30 au plus tard 17 heures, il nous faut trouver notre lieu de bivouac, pour ce soir au sommet de l’une de ces belles côtes, nous suivons une piste qui au contraire de la route continue à monter et sinuer dans la montagne. Après un kilomètre nous avons une vue splendide face à l’est bon signe pour le lever du soleil.

Sur les pistes portugaises, il ne faut jamais se croire seul au monde même si elles en donnent le sentiment. Elle sont très utilisées et j’en fait l’expérience, autant vêtu que le ver de terre je me débarbouille quand arrive un 4×4 à une vitesse dépassant la raison. Ont-ils cru qu’ils avaient la berlue ? Peut-être se sont-ils dit il ne faut plus abuser du médronhio ? En tout cas ils sont sûrement été plus surpris que nous et pris d’une crainte effroyable en apercevant l’homme des bois il n’ont même pas tenté de ralentir.
Quand à nous, nous terminons notre soirée autour d’un feu de bois d’eucalyptus qui dégage des parfums bien agréables.

Belle nuit !
Merci Thierry, si des Français déboussolés veulent se refaire une santé des caravanes sont à louer à l’Ecopark. Des chênes liège pour méditer et s’émerveiller. De multiples balade et le ☀️.
Bien amicalement
Pascal
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Cette page de blog donne une petite idée du BONHEUR, notamment en Algarve. Vous allez faire des émules, pensez à ouvrir une agence d’accueil pour français déboussolés 😎.
TRES BONNE ANNEE à vous deux et à tous ceux qui vous suivent assidument sur ce blog !
Thierry
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Regarde sur le forum du CCI une maman de 85 ans en voyage à vélo !!
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Salut Yvon,
Oui il fait très beau en Algarve et c’est bien pour cela que nous y passons l’hiver.
A mon avis il ne faut se mettre de limite d’âge, il faut faire et agir tant que tout fonctionne bien.
Personnellement je me sent plus en forme à 68 ans qu’à 60.
Il faut se laisser les portes ouvertes car tout est possible
Beau voyage pour cette année 2022.
Amicalement
Pascal
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Merci Louise pour ton message. Cela nous donne tellement de joie de faire rêver, de partager.
Amicalement
Pascal
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Grand chapeau à tous les deux et quel beau temps pas besoin de cuissard long. Mais non d’une pipe qu’il fasse beau très tôt et que nous louions votre caravane en Algarve. C’est ce que j’attends de 2022 et pas des bisous à tire-larigot et inutiles dans un réveillon. Vite au 6 janvier que je boucle mes randonnées et les visites à mes amis cyclos de toute l’Europe peut-être pour une dernière fois car j’atteins 75 ans. Je n’ai pas de souhaits pour vous en 2022 je vous dis tout simplement « que rien ne vous empêche de continuer comme cela « ? Ce que vous faites c’est du grand art. Profonde amitié cyclo Yvon
Envoyé de mon iPhone Yvon
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Bon début de nouvelle année à l’air libre, et encore merci pour vos partages, vos reportages, vos photos !!! C’est chouette !
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