Cette troisième journée, va se dérouler sous l’égide des évènements climatiques. Du haut de notre bivouac face à l’est nous observons un lever de soleil extraordinaire ; se glissant derrière un eucalyptus alors que toutes les vallées sont submerger par le brouillard et que les sommets émergent en une multitude d’îlots.
Mais que dire, rien et c’est ce que nous avons fait, regarder, observer se régaler apprécier, je vous en partagent quelques bribes.



Quel bivouac sublime, savourer le fait de se trouver là avec ce lever de soleil coruscant c’est tout simplement ouvrir son coeur et être attentif à ce que la nature nous réserve ce jour.

Mais quelle humidité avons nous encore eu cette nuit! Tout est trempé, nous ferons sécher cela à midi. Voilà une brise qui se lève pas très chaude et elle provoque la remontée de ces masses nuageuses. Au moment d’enfourcher nos vélos nous voici enveloppé d’une ouate un peu humide et froide.

Les flancs des montagnes disparaissent, les bruits sont plus feutrés. Quand à nous, nous mettons gants, cache-cou et on protège nos oreilles car c’est une belle descente qui nous amorçons.


Vue l’importance du brouillard de plus en plus épais qui remonte, j’ai un doute de voir apparaître le soleil ; pourtant la météo nous l’a promis. Cet astre avec ses rayons devrait venir nous réchauffer.
Devant nous, se forme un phénomène particulier ; nous sommes encore dans la brume et dans le ciel une ouverture avec des teintes bleuté. La photo ne rend pas excessivement bien ce que nous avons vu.

J’ai omis de vous dire que nous nous réjouissons de cette belle étape de montagne qui nous attend puisque nous allons gravir le sommet de l’Algarve le Mont Foia. Nous espérions un grand soleil et sommes tristounet de cette purée de pois. Nous savons que cela ne va pas être une partie de plaisir que de grimper dans le froid et surtout nous ne pourrons profiter du merveilleux panorama que nous offre ce sommet. Nous le savons car nous l’avons déjà gravit lors de notre voyage aux deux extrêmes de l’Europe.
Pour nous encourager et nous faire passer notre morosité, des massifs de mimosa prêts à éclore tentent de nous remonter le moral. Avec leurs petites boules jaunes ne serait-ce pas des petits soleils ?? Un prémice ? Un indice ? A une amélioration climatique?

La montée se poursuit dans le brouillard avec de légères éclaircies éphémères.

Nous voici a Monchique ville au pied du sommet. Le brouillard est très épais et il fait froid. Quelques courses car Laetitia ressent le besoin de manger. J’ai confiance nous sommes à 500 mètres d’altitude le sommet est à 900, avec la pression atmosphérique la masse nuageuse va s’arrêter aux alentours des 700 mètres.
Nous sortons de Monchique, c’est l’une des parties les plus raide avec du 8%, nous nous élevons et petit à petit la luminosité se fait plus forte, la température augmente, nous voyons la forme ronde du soleil qui perce doucement la brume. Quand tout à coup comme par magie, le ciel bleu, le soleil et la mer à des reflets changeants… la mer de nuages, c’est incroyablement beau et nous exultons.

C’est inimaginable ce que la nature nous a réservé depuis ce matin. Déjà nous étions triste de ne pas avoir ce soleil, déjà nous nous laissions emporté dans des élucubrations que nous pouvons simplement nommer supposition qui mettait notre moral en berne. Alors qu’il suffit de rester debout et confiant.
L’une des richesses du vélo:
il nous donne le temps de voir les changements météorologiques, mais il permet aussi de ressentir, d’appréhender et de mesurer le changement.
A ce belvédère où nous nous sommes arrêtés coule une source où nous faisons notre ravitaillement en eau. Aucune eau ne peut concurrencer celle d’une source et les gens ne s’y trompent pas car ils sont nombreux à venir remplir des caisses de bouteilles ou de gros jerricanes.
Il nous reste 2 kilomètres sous ce soleil radieux pour atteindre le sommet. La route contourne la montagne et incroyable en direction de la côte ouest, la côte Vicentine pas un nuage et au loin l’océan.

Le sommet !
Un cycliste nous attend pour nous féliciter, certes il est un peu figer mais nous sommes ravis de le trouver là. Son symbole voulu par ceux qui l’on installé en ce lieu est bien de féliciter tout ceux qui en termine de cette montée.


La faim nous tenaille et il faut faire sécher une partie du matériel alors priorité est donné à ces deux points.


Après le repas nous retrouvons toute notre vigueur et allons faire un petit tour pour admirer ce panorama hallucinant.

Du haut d’un sommet rocheux nous nous extasions devant ce phénomène naturel.

L’après-midi, nous prenons la direction de l’océan et après une belle descente qui nous ramène à une altitude de 500 mètres environ nous sommes sur une route casse pattes. Après de légères descentes se succèdent de légères montés qui nous ramènent à l’altitude précédente.
Si le profil de la route ne m’enthousiasme pas , nous sommes aux anges car sur vingt kilometres pas un véhicule.
Pour ce soir nous nous trouvons un bivouac originale un » parque de merendas » aire de pic-nic en bord de route mais nous ne serons pas privé du coucher du soleil.

Le tour du cadran est effectué, nous avons passé une exceptionnelle journée et sportive avec 50 km pour 1057 de D+.

Pas facile d’en faire plus en ce moment les nuits sont longues ou les journées trop courtes et en plus de longues pauses s’impose pour contempler et s’émerveiller.
L’essentiel est d’être satisfait de ce que l’on fait et de ce que l’on est !
Cette puissance de la nature vécu tout au long de notre journée sont des moments que je vis comme un rappel :
- Rappel de sa beauté, savoir accepter chaque changement ne pas comparer et distinguer le beau.
- Rappel que c’est elle qui dirige, que c’est elle la plus forte.
- Rappel que nous sommes simplement ses invités et que nous lui devons respect.
- Rappel que chaque jour elle nous offre la simplicité, la finesse, la délicatesse, l’extraordinaire à nous de savoir observer.
- Tout cela pour nous donner l’exemple de vie.
Quand j’observe cette nature c’est un équilibre intérieur qui me gagne !

Je trouve toujours un peu triste des gens qui ces jours là restent sur leur canapé car le temps est maussade. Alors qu’il suffit de ce bouger un peu pour avoir la lumière et le beauté.
Amicalement
Pascal
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Magnifiques photos et belle démonstration d’un phénomène d’inversion météo. Le même vécu hier dans la région lyonnaise, 5° avec brouillard à 170 m d’altitude, 14° plein soleil sans un poil de vent 1000 m plus haut, avec les Alpes en majesté. Ces conditions anticycloniques hivernales sont toujours aussi étonnantes, et vous en donnez le meilleur témoignage en passant les étages à vélo, très progressivement.
Merci, amitiés et à bientôt, Thierry
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Merci de nous suivre ! Belle année !
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Merci.
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