Les Pyrénées et un petit tour en Espagne.
Ce matin réveil depuis notre bivouac en pleine nature face aux Mallos de Riglos.

Une formation géologique exceptionnelle et fantastique.
Nous avons devant nous des monolithes de 300 mètres de haut qui culminent à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Prenant des formes improbables et chacun selon sa manière de développer ses songes y verra soit des cigares, des fusées, des chandelles et pour les plus imaginatifs les canines acérées d’un fauve.
Nous enfourchons nos vélos pour rejoindre le village de Riglos et nous approcher de ces œuvres, ces créations de la nature, ces sculptures façonnées par l’erosion.

Nous allons randonner dans ces formations, grimper un sentier escarpé pour les dominer mais surtout mieux les apprécier. Le panorama qui s’offre à nous une fois sur la crête est époustouflant ces pic rocheux qui se découpent dans le ciel azur et tout en bas coule le rio Galego au eaux bleues turquoises. Cela provoque en nous une forte émotion d’amour envers la terre mère qui nous offre tant de vision fabuleuse depuis le début de notre voyage.

Ces formations ont entre 20 et 30 millions d’années, elles sont composées d’un pouding de galets roulés et soudés entre eux.
La teinte rouge de la roche est produite par l’oxydation des matières ferreuses.
Ces falaises sont la mecque de l’escalade pyrénéenne avec plus de 200 voies, aux difficultés variables.
Le Mallo Pison est le sommet le plus célèbre, non seulement car il a les voies les plus difficiles, mais aussi par son aiguille de 180 mètres qui se dresse au milieu de sa face ouest.


C’est un lieu très particulier, atypique où se dévoile à nous le façonnement de la terre sur des durées de temps insoupçonnables ; de plus habité par les vautours aux aspects presque préhistoriques.
Après une bière prise en terrasse au pied de ces murailles naturelles, notre regard est hypnotisé non seulement par les minuscules fourmis que sont les alpinistes qui escaladent ces parois mais aussi par le resplendissement de celles-ci.
Au revoir lieu magique !

Le lendemain nous partons sous une chaleur écrasante, les routes sont désertes, le paysage aride et nous ne cessons pas de monter et descendre, mais loin de nous l’idée de nous plaindre quand nous pensons à la météo au col de Marie Blanque.
Uncastillo est un village typique espagnol, aux petite ruelles où heureusement une belle fontaine va nous permettre de bien nous rafraîchir et de refaire le plein en ce précieux liquide qu’est : l’eau pure. Par ces chaleurs nous en consommons un grand volume.
Nous repartons et la route sillonne au centre d’une petite vallée dont la rivière est asséchée. En contrebas de la route nous apercevons un pré avec de l’herbe verte et à l’ombre, pour aujourd’hui cela va suffire nous allons nous installer en ce lieu. Même si nous ne sommes plus dans les grands cols, notre dénivelé est quand même de 1274 mètres pour 77 kilomètres.

Dès le matin, nous poursuivons la montée et la route passe dans un champ d’éoliennes.

Nous arrivons au village de Sos del Rey Catolico où nous visitons des vestiges du XII ème siècle de l’époque ou les Espagnols combattaient les Musulmans.
Ce village à une architecture typique au milieu d’un paysage désertique.

Nous poursuivons et voici Sanguesa petite ville où nous arrivons pour le repas de midi, encore que, ici en Espagne les restaurants ne servent pas avant 13 heures. Nous patientons car nous fêtons ce jour nos:
- 2 mois de route
- 3000 kilomètres de parcouru
- 48 000 mètres de D+.
Nous adoptons le cycle des espagnols ou avant 17 heures plus rien ne vie et après une sieste c’est une partie de carte dans un petit square au centre de la ville.

Nous remarquons que la ville se réveille, les rideaux des magasins se lèvent, la circulation reprend, il est l’heure pour nous de partir avec nos vélos pour retrouver la via verde qui va nous mener dans les canyons de Lumbier.

Ces gorges sont magnifiques et les plus spectaculaires de Navarre. Les falaises font 200 mètres de haut et tombent dans un défilé de 1300 mètres où de nombreux rapaces ont élu domicile. Un bon bain dans l’eau du rio bien fraîche cela va nous faire le plus grand bien.

La via verde étant une ancienne ligne de chemin de fer et nous traversons un long tunnel non éclairé

à sa sortie un pneu du vélo de Laetitia rend l’âme. A quelques mètres une aire de repos avec tables, bancs et de l’eau. Je répare, les crevaisons c’est mon domaine le reste de la mécanique celui de Laetitia.

Ce lieu de pause nous sera bien utile et nous y passerons la nuit.
Allons nous retrouver la route des cols Pyrénéens, notre objectif ou nous perdre dans cette Espagne ??
Très belle province de l’Aragon au pied des Pyrénées, vous en rendez bien compte avec vos photos et commentaires. Mais aussi, province méconnue et difficile d’accès. Le petit village isolé de Sos Del Rey Catolicos est remarquable de simplicité et de fierté !
Merci !
Thierry
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