Via Algarviana. Rando 5 ème jour.

Après la grosse journée de marche d’hier, ce matin tout va bien pas de courbatures et encore moins de crampes.

Les copains Alsaciens rencontré à l’Ecopark grace à mon livre (dont-ils sont fan),  nous ont offert au moment de notre départ pour cette traversée montagneuse  un magnifique flacon qui nous permet de transporter un précieux liquide. De l’alcool de medronho ou arbousier. Cela nous a permis d’arroser, avec modération, notre journée record d’hier !

Je veux revenir sur nos sensations lors de cette importante journée de marche où nous avons forcé le pas sur les 8 derniers kilomètres afin d’arrivé dans les temps pour le repas de midi.

Je vous partage nos règles :

  • Toujours prendre du plaisir.  
  • Adapter sa vitesse a son souffle
  • Être à l’écoute de ses sensations musculaires ou de fatigue.
  • Ne pas se mettre dans le rouge et se retrouver à abandonner ou terminer en grandes difficultés.                 

Certes, il arrive à un moment où l’on a mal, où on ressent des petites douleurs aux muscles ou aux tendons, les trapèzes qui vont rappeler le poid du sac, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

C’est ici que se fait la différence, à ce moment il est très facile de s’arrêter pour une pause ou de se dire je ne vais pas y arriver. Le mental va aller dans ce sens en  apportant des dizaines d’arguments irréfutables et je vais être convaincu d’avoir fait le bon choix.

Pour nous c’est a ce moment que le moral et la persévérance vont se mettre en route. La douleur ne représente rien face à ceux qui souffre dans les hôpitaux. Tant de personnes aimeraient être à notre place avec notre force. Cette douleur est minime et deux solutions s’imposent :

  • soit je porte mon attention sur autre chose, ou
  • au contraire je porte mon attention sur la partie qui fait mal et je l’accepte sans angoisse, du coup cette dernière va diminuer.

Enfin, celui qui a déjà une fois dans sa vie repoussé ses limites, connait l’immense satisfaction lorsque on n’est parvenu à l’objectif.

Cette satisfaction au moment où le corps donne les signes de l’accumulation des kilomètres, apporte une résistance, une vigueur qui démultiplie les forces.

Un dernier point, cela permet de voir que notre corps à un talent extraordinaire que l’on laisse en jachère, chacun d’entre nous peut faire des choses qu’il ne pense pas possible. Trouver une satisfaction extraordinaire qui va combler d’une vaillance et surtout d’un renforcement de la confiance en soi.

Pour ma part, cela me permet de constater que mon corps, que ce soit physique ou intellectuel, est capable de choses incroyables, invraisemblables et remarquables ; je possède une machine puissante que j’utilise largement en dessous de son potentiel. Quand je prend conscience de cela je développe un immense respect pour mon corps tant au niveau de mon alimentation ( c’est à dire carburant)  et de son entretien.

Voilà dans quelle dynamique nous marchons mais il en est de même quand nous courrons et faisons du vélo.

Cela nous apporte un contentement et un épanouissement qui nous permet de pousser plus loin notre effort. Nous voici dans une spirale positive de joie de confiance en nous et un désir non de compétitivité mais de nous lancer des défis personnels toujours plus loin, plus haut.

A chacun de trouver sa passion, ses défis et de repousser doucement et intelligemment ses limites. Bonne chance, belle victoire sur vous même !


Après une belle nuit où aucun bruit n’est venu perturber notre sommeil nous nous réveillon avec l’arrivé du jour au sommet de ce promontoire. Nous avons 6 kilomètres à parcourir jusqu’au village de Baranco de Velho. Nous passons une rivière avec un peu d’eau.

Après un petit différent qui nous entraine dans une discussion, nous en oublions le balisage. Il est trop tard quand nous nous en rendons compte nous venons de grimper une pente très raide et nous sommes sur la route qui mène de Cachopo à Baranco. Nous rejoignons ce dernier par la route et sommes bon pour un petit détour.

Que cela nous serve de leçon : toujours rester calme et vivre dans l’instant présent.

Enfin voici Baranco do Velho et un panneau nous indique que la ville de Salir où nous voulons manger à midi est à 15 kilomètres. Un rapide calcul me permet de déterminer que nous y serons entre 12h30 et 13heures. Nous prévenons Wim puisqu’hier il nous proposais de nous retrouver en ce lieu.

Nous poursuivons et nous nous arrêtons devant quelques panneaux expliquant la flore et la faune de la région. Nous sommes sur une piste de crête oscillant entre 500 et 600 mètres d’altitude. Nous avons une vue magnifique, nous appercevons Salir et au loin l’océan.

Nous marchons bien et profitons de ce paysage quand un moulin remis en état s’impose à notre regard.

La végétation est changeante nous quittons les guarrigues de cistes, lavande papillon, bruyère … et retrouvons des lieu plus boisé avec le chêne liège, le pin, l’eucalyptus…

Enfin nous arrivons dans la plaine de Salir avec des cultures et des vergers d’oliviers, de figuier ou de caroube dont les troncs m’époustoufle.

Avant d’arriver à Salir nous passons d’agréables sentiers, bordés de murets.

Quand tout à coup devant moi, apparaît un serpent d’environ un mètre cinquante qui me semble mort. Mon instinct m’amène à piler et à taquiner avec mon bâton de marche l’animal qui semble avoir trépassé. A ce moment, il pointe sa langue bifide mais ne souhaite pas bouger. Je ne vais pas avancer au risque de me faire mordre comme je n’y connais rien en reptile j’ai peut-être devant moi un serpent venimeux.

Je le taquine plusieurs fois mais en dehors de sortir sa langue il reste langui au milieu du sentier. Je suis prudent mais celui qui m’empêchera de poursuivre ma route n’est pas né. Un coup de bâton donné délicatement et l’animal s’en va glissant dans les broussailles.

Encore quelques marches à gravir et nous arrivons à l’église qui domine le village et où se trouve un resto bien sympa.

Belle surprise Wim, Frantz et Snoopy nous accueille. Nous prendrons le repas principal au soleil, mais ne voilà pas que de gros nuages arrivent. Ils lâchent quelques gouttes qui nous oblige à prendre le dessert à l’intérieur.

Nous sortons du restaurant, préparons nos affaires, la pluie redouble alors sous l’impulsion de Wim qui ne veut pas nous voir partir sous l’averse nous rentrons à nouveau au restaurant, nous nous atablons et recommandons un déssert.

A nouveau nous ressortons et je vois déjà sur vos visages un sourire narquois insinuant jamais deux sans trois il vont y retourner.

Et bien non! L’averse est terminée, cette fois ci nous remettons les sacs sur le dos saluons nos compères et retrouvons le GR13 de la Via Algarviana.

Rien ne sert de courir, nous sommes à 16 kilomètres du bourg d’Alte où nous retrouverons les amis qui nous permettent de déguster quelques gorgées de medronho.

Le soir une fois le soleil disparu, l’humidité arrive et il ne fait pas très chaud quelques goulailles de medronho font du bien. Nous nous arrêtons avant de finir comme cela 🤪

Une belle journée qui se termine avec 25 kilomètres et un bivouac bien agréable.

A demain…et si vous avez des questions sur notre système de fonctionnement n’hésitez pas !

2 commentaires sur « Via Algarviana. Rando 5 ème jour. »

  1. Salut Thierry
    Au sujet de la tente et du poids je répondrais sur le blog car cela peut intéresser d’autres personnes.
    La météo est très bien. Deux journées de grand soleil, puis trois jours nuageux mais sans trop d’averses et maintenant retour du beau.
    Nous avons des nuits fraiches environ 5°. Les journée sont déjà chaude surtout quand le soleil est présent. On dépasse les 20°.
    Amicalement
    Pascal

    J’aime

  2. Bravo, belle étape les amis. Une question Pascal, j’ai vu que tu sembles porter la tente, as-tu pris la MSR ? Pas trop lourde au bout de la journée ? 17 kg dans ton sac, c’est énorme mais n’avez-vous pas de gîtes d’hébergement pas chers sur cette Via Algardiana, comme des maisons familiales rurales.
    Pas le charme de nuits à la belle étoile, ok, mais c’est une solution utile pour éviter de porter trop lourd et fatiguer les tendons.
    Au fait, une question de météo: fait-il déjà bon ? 16-20° dans la journée ?
    Bon chemin, je vous envie !
    Thierry

    Aimé par 1 personne

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