Ce matin, nous sortons de l’hôtel dès l’aurore ; le ciel est d’un bleu métallisé, nous savons que la journée va être resplendissante.
Nous voici parti pour ce bout d’extrême sud/ouest d’Europe

A la sortie du bourg, une montée nous permet de profiter du lever du soleil. C’est toujours un grand moment.

Les sommets Foia et Picota s’élèvent au dessus de la brume surveillant le réveil de la plaine.

Nous longeons une forêt de pins, les arbres nous démontrent d’ou vient la force des vents.

Nous abordons cet espace où le vent souffle dans une telle danse qu’il est difficile de savoir d’où il vient. Quelques plantes ont le mérite de pousser, elles ne peuvent prendre de la hauteur vu la force du vent. Elles ont trouvées la solution de bien s’enraciner et de ramper et cela leur donne une grace particulière.


A force de scruter l’horizon apparaît au loin encore dans la brume le phare du cap Vicente, l’arrivée de notre trek.

Nous en sommes encore à une bonne dizaine de kilomètres et sa visibilité va s’améliorer avec une telle lenteur que par moment nous nous demandons si nous avançons. Cet effet d’optique donnant la sensation de faire du surplace peut devenir agaçant et pour certain décourageant.l‹‹

Mais nous savons que nous avançons d’un bon pas, d’ailleurs voici l’océan que nous entendions gronder depuis quelque temps.

Son apparition est pour nous une grande satisfaction, retrouver la puissance des vagues qui hypnotise par leurs mouvements lancinants tant de personnes est un instant d’admiration.
Cet immense plateau doit être bien sinistre par mauvais temps ; aujourd’hui c’est bien différent, sa luminosité nous ébloui et chacun de nos pas nous rapprochent de notre but, de notre arrivée.

Lors de nos premières foulées à la sortie d’Alcoutim, je pensais a ce chemin que nous allions parcourir pour retrouver l’océan. Puis de jour en jour, j’ai oublié le but, je m’intéresse à l’étape du moment, a son profil, le lieu où l’on va manger, j’observe les paysages, j’observe et j’ecoute beaucoup, l’arrivée ne m’obnubile pas du tout. Aucune raison, car je sais que l’on va y arriver. Maintenant que ce but est là devant nous, les sentiments se mélangent heureux d’arriver, surtout d’avoir réussi mais je suis tellement bien dans ce rythme de vie que je n’ai aucune envie que cela s’arrête. Je me rend compte que pour moi, la belle vie, celle que je préfère, c’est quand je suis en vadrouille à pied ou à vélo.

Chaque soir ailleurs, dormir sous la tente, vivre avec la nature, réaliser l’effort physique, c’est la que je me sens m’épanouir.
Mais cette fois-ci ce n’est pas un mirage nous y sommes !

Laetitia entre la première dans la cour du phare du bout du monde après avoir parcouru 330 kilomètres.

Nous sommes très content de nous et depuis quelques kilomètres, je rêve à une belle pinte de bière au bar du cap. Déception celui-ci est fermé. Nous y ferons un casse croute et boirons…de l’eau.
Je vous offre en souvenir ce rocher godasse que tout le monde prend en photo au point de vue du cap Vicente.

Nous avons encore 7 kilomètres à parcourir pour rejoindre Sagres et nous sustenter correctement pour fêter la traversée de la Via Algarviana. Cette fois ci la pinte est bien là accompagné d’un repas portugais bitoque et lulanilhas, suivi d’un dessert merveilleux gâteau amande, figue, alfarroba 😋
Je vous avais parlé d’une cerise sur le gâteau, la voici ! Même si nous croisons par deux fois le bus se rendant à Lagos, nous le regardons passé avec un grand sourire. Les pieds de Laetitia vont mieux, alors nous rejoignons Lagos à pied par le sentier des pêcheurs, environ 44 kilomètres de plus dont nous allons nous délecter. Chacun connait cela, quand on mange un met savoureux, aux dernières bouchers on ralenti, on déguste pour faire durer le plaisir.

Voila ce que nous allons faire le long de cette côte ciselée où l’océan peut avoir des couleurs de mer des Caraïbes.

Mais surtout ne croyez pas que notre sentier va être un longue avenue glorieuse plate et facile. Ce n’est pas ce que nous recherchons voici le profil de la première partie.

Nous passons des champs de roches

Nous nous retrouvons dans le sable…

Nous observons la force de vie

Mais la paix et l’amour nous encourage en tout lieu !

Un coup d’oeil sur ces belles falaises, mais je rêve ou j’allucine ? Non je vois bien un pêcheur !

Énigme : Est-ce le pêcheur qui va sortir le poisson de l’eau ou le poisson qui va entrainer le pêcheur dans l’eau ??
Nous montons, nous descendons, cela ne nous change pas beaucoup depuis notre départ, en dehors de ces panoramas qui nous laissent sans voix.

Au sommet de ces falaises, nous observons le vent jouant avec la crête des vagues.

Voici notre salle à manger pour ce soir avec le meilleur repas du sportif; pâtes au parmesan !

Je vous le disais au début, c’est un jour exeptionnel où l’on profite du lever puis du coucher de soleil.

Enfin voici notre chambre à coucher, peut-être comprenez vous pourquoi je n’ai pas envie de m’arrêter. Après nos 33 kilomètres de la journée, je pense que nous allons bien dormir malgré le vent.

A demain pour la suite de nos aventures sur le sentier des pêcheurs !
Super si cela donne envie , objectif réussi, à demain
Bien amicalement
Pascal
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Hello,
Déjà bravo et merci de nous avoir permis de vous accompagner. De belles images et descriptifs dont certaines nous mettent l’eau à la bouche, enfin à la mienne en tous cas 😂.
A très bientôt alors
Amitiés
Frantz
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Bonjour,
Je reconnais la beauté de ce site, et je me souviens de la témérité des pécheurs au bord des falaises, à l’aplomb des flots et des vagues. Très beau paysage marin !
Amitiés, Thierry
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