L’aube, l’aurore, le crépuscule… Dans la serra de Monchique

Lors de notre séjour dans le massif de Monchique, nous avons profité de plusieurs levers et couchers de soleil. Chaque fois c’est une puissante émotion qui nous envahit face aux météores lumineux.

La sensation de n’être pas grand chose dans cet univers, nous gagne ; elle s’accompagne de la perception d’avoir une chance immense de vivre dans celui-ci. Nous nous félicitons de savoir regarder le miracle quotidien de la nature et d’autre part, nous ressentons une énorme responsabilité de respect face à cette terre qui nous accueille et nous donne tant.

Cette observation est une leçon de sagesse, de respect et d’appréciation de la lenteur.

Je me lève pour vivre une histoire de lueur, l’ombre de la nuit folatre sur les sommets et collines. A l’horizon un rougeoiment gagne doucement.

Je m’assieds dans un silence religieux, je suis dans la basilique de l’essence de la vie. Devant moi le jour va naitre. J’observe, j’écoute, un hululement monte de la forêt proche, la chouette part se coucher.

L’horizon change de couleur insensiblement. La base du ciel est encore sombre et en élevant mon regard vers Jupiter qui flamboie, j’observe les cieux qui s’embrasent.

Par strates bien horizontales, sans amalgames, le rouge succède au noir, puis  le jaune à l’orange, encore un peu de blanc et cela se termine par un bleu cérulé.

Pendant ce temps, doucement les oiseaux s’éveillent. Un chant, un sifflement, un roucoulement puis c’est tout un concert qui s’élève des taillis, buissons et eucalyptus tout proches. Cette progression me transporte et voici que résonne en moi le crescendo du Boléro de Ravel.

Le ciel graduellement se transforme avec la douce arrivée de l’astre. On devine où il va apparaitre.

Alors que je reconnais le sifflement du merle, voici que le chant du coq résonne depuis les fermes qui sont en contre bas. Les premiers insectes bourdonnent, certains avec audace me rase de prêt. Voici les hirondelles qui commencent leur ballet, un âne braie et les vaches se réveillent, faisant tinter leurs cloches.

La clarté grandit et, si au lever je ne discernais que des ombres, maintenant je distingue fleurs et arbustes.

A l’endroit où le ciel et la terre s’embrassent pour se souhaiter un belle journée, émerge une luminosité orange. Est-ce le jour qui souhaite bonne nuit à l’obscurité ?

Le voici! celui qui depuis des millions d’années réjouit le coeur des hommes, car grâce à lui les ténèbre prennent fin. Avec lui arrive la chaleur et la luminosité bénéfique au moral.

Cette fois-ci, l’astre vénéré s’élève doucement, un quartier, une moitié puis il se dévoile totalement, glisse dans un ciel qui flamboie. Le soleil s’élève et en prenant de la hauteur l’orange laisse la place au jaune éblouissant, le centre est même blanc lumineux. Le premiers rayons qui caresse ma peau apporte une douce chaleur.

Les clameurs oiselesques ce sont calmées et les premiers sons de l’homme moderne tintent.

C’était le lever d’un jour…

J’ai vécu de nombreux levers du soleil et chaque fois je suis envahit par un sentiment de béatitude.

Afin de découvrir que dans la vie, le bien être et la paix intérieure passe par la simplicité.

Ces instants de simplicité me comble de sagesse et je pense que tout le monde dans sa vie devrait pouvoir participer à un lever du jour.

2 commentaires sur « L’aube, l’aurore, le crépuscule… Dans la serra de Monchique »

  1. C’est beau. Non, c’est TRES beau !
    Merci Pascal et Laetitia de ces jolies photos et des commentaires bienvenus.
    Vous êtes là où il faut être pour admirer de si beaux levers de soleil.
    Merci !
    Amitiés, Thierry

    Aimé par 1 personne

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