La Sierra Nevada : approche de notre objectif.

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Par manque de réseau nous n’avons pu répondre à vos messages. Vous lisez ces étapes alors que nous abordons la suite de notre périple. Je vais tenter de vous partager notre enchantement, nos efforts, nos surprises… Régaler-vous autant que nous nous sommes émerveillés tout au long de ces pas !

Nous sommes à Trevelez, village réputé pour avoir le meilleur jambon de toute la péninsule Ibérique. Ici, pas de porcs, mais d’immense lieu de séchage pour les jambons, car l’air, tout au long de l’année, est très sec et cela apporte une spécificité gustative à la viande. Nous en avons goûté et pouvons vous assurer qu’il a un parfum que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Nous connaissons un peu la région car à l’automne dernier nous avions parcouru la route de l’Alpujarra à vélo et nous nous étions installés au camping de Trevelez.


Nous venons de nous y installer avec notre fourgon pour randonner sur les sommets alentours.

Depuis le camping, on longe un canal pour rejoindre le village.

Nous traversons les ruelles de cette petite ville typique et le parfum du jambon plane partout, il veut nous tenter ; surtout quand nous passons devant la maison du jambon. Notre détermination sera la plus forte, les sirènes du  » jamon  » ne gagneront, car nous ne voulons point perdre de temps pour notre bivouac à plus de 2000 mètres de ce soir. Trevelez est situé à 1500 mètres, il est déjà 17h30, il n’est plus temps de traîner.

Nous partons aussi tardivement, car nous avions de la route depuis notre point de bivouac de cette nuit et il nous a fallu faire des courses et préparer toutes nos affaires. De plus les après-midis, il fait très chaud et comme nous remontons un fond de vallée, il était plus intelligent d’attendre que le soleil décline.

Nous voici sur un sentier qui longe le rio de Trevelez, il est très fougueux.

Ici l’eau s’écoule de partout et sur plusieurs kilomètres, le sentier se transforme en zones boueuses puis en ruisseau pour devenir torrent ou encore zone marécageuse. Nous sommes contents d’avoir de bonnes chaussures de montagne en Gortex qui ont démontrées leur efficacité.

– Parenthèse technique et conseil chaussure :

j’ai vraiment marché dans l’eau avec ma paire d’Asolo et je n’ai même pas ressenti d’humidité. Laetitia a des Mendl et en étant plus vigilante que moi, elle a eu les pieds un peu humide. J’ai eu des Mendl, Laetitia en est à sa deuxième paire et nous trouvons que la qualité n’est plus ce qu’elle était.

Le sentier serpente au milieu d’une herbe bien verte enjolivé de fleurs jaunes, mauves, blanches d’où s’envole une multitude de papillons. Le torrent, le chemin ruisseau et des orchidées, c’est envoutant.

Des ruisseaux viennent gonfler le courant du rio. Pour les traverser un rondin et un peu d’équilibre s’impose à nous.

Puis des ponts plus esthétiques pour franchir le torrent principal.

Nous croisons un attelage particulier qui nous transporte en une fraction de seconde dans un autre temps. Les chiens nous ont ignoré et les maîtres ont grommelé quelque chose.

La vallée se resserre et nous arrivons dans le monde minéral, cela signifie que nous approchons les 2000 mètres. L’avantage en ce moment c’est la longueur des journées, il est 20h30 et avant de trouver un coin de bivouac il faut nous éloigner du torrent qui est très bruyant.

Nous amorçons une raide montée qui nous éloigne du rugissement des eaux, mais nous amène sur un terrain où tout espace plat n’existe plus. Nous montons confiant un sentier escarpé qui s’élève rapidement.

Voici d’anciennes plates formes recouvertent d’une belle herbe. Le temps ayant fait son oeuvre, elles ne sont plus si plates que cela. Enfin nous trouvons un coin idéal proche d’églantier aux fleurs blanches, une vue incroyable sur la vallée et des falaises proches d’où tombe une belle cascade.

Et nous avons tout le confort, un ru avec un filet d’eau passe à deux pas de la tente, très facile pour notre ravitaillement en eau.

Pour nous endormir, nous accompagne les cloches des vaches sur le flanc de la montagne voisine et au lointain le doux chant de la chute d’eau.

Notre bivouac à 2200 mètres d’altitude nous comble de satisfaction.

Pour cette première étape, nous avons parcouru :

  • 10 kilomètres
  • gravi 846 mètres.

Mais ici on ne compte pas en kilomètres, mais en heure et nous allons vite comprendre pourquoi.

Cette nuit une envie de pipi me fit sortir de mon antre douillette et malgré la fraicheur et ma nudité je suis resté en émerveillement devant la beauté du ciel. Aucune pollution lumineuse, cela m’a permis d’admirer des myriades d’étoiles mais aussi de distinguer une puissante voie lactée.

Tout le monde devrait dans sa vie se retrouver à pouvoir admirer un tel ciel et se poser la question:

Qui suis je dans cette immensité ?

Ce soir c’était une mise en route, la fête des 3000 commence demain!🤩

4 commentaires sur « La Sierra Nevada : approche de notre objectif. »

  1. Belle marche d’approche qui permet de distinguer sur les photos les étages de végétation. L’aventure recommence, on attend la suite avec impatience. Merci pour ce reportage !
    Amitiés et bon courage, Thierry

    Aimé par 1 personne

  2. Ici, en Suisse, nous ne comptons pas directement en heure mais en altitude. Pour les petits amateurs comme nous, nous comptons 300 m de montée à l’heure. Les sportifs sont loin de ça entre 600 et … à l’heure. Ceux qui grimpent des parois verticales ne font pas de distances horizontales et donc passent des heures sans faire un mètre… hihihi.
    (Pourquoi ne mettez vous pas les commentaires des photos sous les photos) À plus

    Aimé par 1 personne

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