Escapade Sierra Nevada, bivouac autour du Veleta.

Livre « Tête à tête avec la Sierra Nevada andalouse » à petit prix sur kobo.

Départ pour deux jours de randonnée et encore quelques sommets de plus de 3000 à rencontrer.

Nous montons avec le fourgon à 2500 mètres d’altitude à la station de ski de Pradolano. Pour une fois nous nous évitons une longue marche d’approche.

Nous bénéficions d’un extraordinaire coucher de soleil.

Un bon randonneur se lève à l’aube, c’est ce que nous faisons et nous partons avec le lever du soleil. Après le coucher du roi soleil voici son lever !

Nous sommes au pied du Pico Veleta, illuminé par les rayons solaires et que nous sommes entrain de gravir.

A mi-pente, nous avons déjà un panorama extraordinaire qui nous présage une belle journée d’été.

Mais le sentier est encore long alors vite, allons d’un bon pas.

Voici une face du Pico Veleta que l’on voit moins souvent, sa face nord. Le dernier glacier a disparue en 1913, mais il y a encore des neiges éternelles. Les falaises abritent des petits névés qui ne profiterons pas du soleil et dans ces lieux la neige se maintient toute l’année. Cette année, avec les vents de sable du Maroc, elle a perdu son éclat de blancheur pour une couleur sable.

En partant très tôt, nous espérons être peu nombreux au sommet.

Une route monte presque jusqu’à la cime ( manque 200 mètres ) qui est reconnu comme étant la plus haute route d’Europe. Au delà de l’altitude 3000 elle est en très mauvaise état.

De nombreux endroits l’asphalte est absent.

Elle est parcouru par de nombreux cyclistes surtout en velo de route. Nous l’avons grimper avec nos VTC chargés au mois de septembre de l’an dernier.

Il est surprenant que la région Andalouse ne favorise pas un développement du tourisme lié au cyclisme qui aurait un grand succès. À partir de 2500 mètres d’altitude, la route est fermée à la circulation automobile sauf pour des véhicules autorisés.

Nous grimpons sereinement et presque certain d’être tranquille pour notre arrivée au sommet. Quand avec stupéfaction, nous voyons un mini bus monter, s’arrêter à l’altitude 3000, où nous étions entrain d’arriver, et déverser plus d’une dizaine de randonneurs bruyants dont le seul objectif est d’aller au sommet avec le moins d’effort possible.

Arrivés au sommet, plus d’une dizaine de personnes nous prive du silence des sommets. Nous savions qu’en randonnant dans se secteur, en plus un dimanche, cela allait nous changer de nos dernières sorties.

Nous sommes quand même satisfaits et trouvons un aimable espagnol pour nous phtographier.

Pico Veleta 3386 mètres

Quelques prises de vues panoramiques

A 400 mètres en-dessous du sommet les lagunes du Veleta. Je vous en reparlerai.
Au fond à droite le Mulhacen, à gauche l’Alcazaba ; les deux sont à notre tableau d’honneur.

Et nous poursuivons notre route, d’abord il nous faut descendre une partie du Veleta et nous nous amusons des souvenirs du jour où nous l’avions gravi à vélo. Il nous avait fait plus souffrir qu’aujourd’hui. Souvenirs que vous pouvez retrouver sur ce blog à la date du 19 septembre 2021.

Notre itinéraire se poursuit sur une piste. Nous pensions que dans le secteur du Veleta distant d’une heure de Grenade en voiture, le balisage des sentiers allaient être efficace, mais il n’en est rien. Par contre depuis que nous marchons dans cette région, c’est la première fois que nous vous voyons tant de monde marcher, faire de l’escalade, courir en mode trail ou encore faire du VTT. Ça bouge de partout , ca parle beaucoup et fort et oui c’est l’Espagne!

Quoi que nous avons remarqué dans tous les pays, dès que les gens sont en groupe, il faut qu’ils se fassent entendre avec force. Pourquoi les gens ont-ils besoin de faire tant de bruit dans un cadre aussi majestueux?

Lagune Rio Seco et Mulhacen au fond

Nous remarquons aussi que ceux qui sont seuls ont des écouteurs dans les oreilles. Est-ce si terrible que cela de se retrouver avec les sons de la nature? Ou est-ce que cela fait tant peur ?

Après notre casse-croûte de midi, nous repartons, mais on sent que le soleil est très chaud. Dans la montée que nous gravissons cela nous fait un peu souffrir. Nous arrivons à un col où s’ouvre à nous ceci.

Voici la laguna de Caldera et toujours le Mulhacen. Nous l’avions descendu il y a quelques jours par cette face et nous nous disons que c’est la seule face que nous n’avons pas encore gravi, alors peut-être que … mais ce sera une autre histoire que je vous raconterai si elle a lieu !

Pour l’instant le sentier que nous abordons va nous ramener au niveau de la lagune avec quelques passages compliqués et il ne nous restera plus qu’a remonter jusqu’à un col pour redescendre sur la laguna de la Mosca.

C’est quand même un peu ridicule la montagne : fournir un effort qui parfois fait souffrir pour monter, pour après descendre et remonter et redescendre…. Et pourtant elle nous apporte tant de satisfaction d’abord par la beauté des paysages, mais aussi de la flaure et de la faune.

Savoir s’extasier et s’émerveiller.

Mais le sentiment le plus puissant, n’est-ce pas la satisfaction personnel du plaisir de l’effort ?

Se prouver que l’on peut y arriver et que l’on est capable !

Ce que cela nous apporte à nous-mêmes n’a pas de prix.

Les flèches indique le départ et le passage du sentier. En le regardant de haut il donnait quelques frissons.
Tout est possible !

Voici la lagune de La Mosca, celle-ci est un lac qui est au pied du Mulhacen.

Le sommet est l’Alcazaba troisième sommet de la sierra Nevada.

Une fois arrivés, on se fait chauffer un café, un bon bain de pied, car ces derniers souffrent dans les descentes vertigineuses.

Le Mulhacen juste au dessus

et nous repartons pour gavir notre deuxième sommet de plus de 3000 de la journée.

Sans balisage il nous faut d’abord trouver un sentier. Rien en vu, alors nous montons selon notre sens de l’orientation et tout à coup retrouvons des cairns et un semblant de trace.

Nous suivons cette piste qui nous mène au sommet du Juego de Bollos et ses 3019 mètres d’altitude ; le GPS nous confirme que nous sommes au bon endroit. Et nous y sommes seul.

Le sentier que j’aperçois et qui est bien le notre est impressionnant à observer ; passant au dessus d’a-pics, il semble bien vertigineux. De toute façon au point où nous en sommes, nous n’allons pas jouer au pleutre. Il est bien tracé, il y a du passage, alors allons-y!

Flèche rouge indique le sommet de Bolos qui n’est pas sur la photo. Les flèches orange notre sentier.

Souvent, je compare le chemin de vie à la randonnée par l’effort qui apporte toujours une satisfaction, par exemple. Dans ce sentier, il n’est pas question d’avoir la tête ailleurs. Il nous demande concentration et d’être pleinement dans l’instant présent comme nous devrions être à chaque instant de la vie.

Vertigineux, technique et l’on garde le sourire.

Il est terminée et nous arrivons à la lagune la Larga, un peu plus haut, se trouve la Lagunillo de la Gabala et c’est ici que nous allons installer notre bivouac.

Lagune La Larga
Lagunillo de la Cabala

Cette petit lagune n’en est pas une, c’est une résurgence des eaux de la montagne qui s’écoule en torrent. C’est pour cela qu’elle à une couleur qui peut rendre jalouse sa voisine qui est boueuse. L’eau de cette Lagunillo est d’une transparence incroyable.

Des murets de pierres de 30 centimètres pour accueillir la tente, ce sera parfait pour notre chambre à coucher.

Les bouquetins vont passer la soirée autour de nous

Un petit coin abrité du vent pour le réchaud, fera l’affaire pour la cuisine.

Une table et des bancs aménager avec des pierres pour notre salle à manger.

Tout au long de la soirée, les cabras vont brouter, jouer et atiser leur curiosité tout autour de nous.

Et nous avons une pelouse avec des petites fleurs extraordinaire.

Je ne sais si le paradis existe, mais pour nous il est ici.

Tout est la pour nous satisfaire ainsi que les chiffres de notre étape:

  • 21 kilomètres
  • 1580 mètres de D+

Et pour nous préparer psychologiquement, le sommet à gravir demain nous fait de l’oeil, il semble proche mais …la suite demain !😉

Le Cerro de los Machos

4 commentaires sur « Escapade Sierra Nevada, bivouac autour du Veleta. »

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