Escapade dans la Sierra Nevada, une rando comique !

Livre « Tête à tête avec la Sierra Nevada andalouse » à petit prix sur kobo.

Nous sommes restés en altitude après ce déboire pour cause de dégradation climatique. Nous nous sommes trouvés un spot sympathique avec vue sur la plaine et les crêtes ; nous avons passés deux jours à les admirer et elles ne cessait de nous appeler…

Alors ce dimanche soir, nous avons monter le fourgon au niveau du refuge Postero Alto. Nous sommes surpris de le voir fermé, alors qu’il est annoncé ouvert et surtout, il n’y a personne sur le parking.

La randonnée n’attire pas les foules par ici.

Et nous partons comme il y a deux jours, laissant la tente, cette fois-ci nous avons vérifier les prévisions météo : grand beau. Nous empruntons le même chemin, mais comme nous laissons le véhicule au niveau du refuge nous avons gagné 5 km par apport à la dernière fois.

Nous prévoyons un circuit plus long avec deux bivouacs.

Pour ce soir, nous nous arrêtons au même endroit de bivouac où la pluie nous a surpris.

Et voici presque la même photo mais un peu plus tôt.

Casse- croûte, coucher de soleil, discussion et nous regardons le classement final du tour de France féminin.


Les orages annoncés qui se sont surtout transformés en vent violent ; nous ont permis de regarder les deux étapes de montagne du tour de France féminin. Celui-ci se déroulait dans la région de mon enfance.

Ces dames nous ont offert un beau spectacle et il serait temps qu’on les apprécient au même rang que les hommes.

Elles sont passées au Petit Ballon, c’est l’un de mes sommets préféré. Quand j’étais adolescent, il n’y avait aucune route goudronnée qui montait au pied de ce sommet ; de mauvais chemins, c’était tout. Puis l’un de ceux-ci fut goudronné, puis un autre et aujourd’hui les automobiles peuvent arriver dans ce qui était un havre de paix par trois voies différentes.

Je sais qu’il faut vivre avec son temps . Mais parfois le modernisme ne dépasse t-il pas les normes de l’intelligence ? Tout cela pour des raisons économiques, il n’y a plus de respect de l’essence de la vie.


Enfin ce soir à 2002 mètres d’altitude, il n’y a que le silence ; dans le lointain, de temps en temps une cloche d’une vache. Mais il y a surtout nous avec nous-mêmes.

Après cette belle nuit, le ciel s’illumine ; ce qui présage une belle journée. Nous nous réveillons lentement et préparons le petit déjeuner.

Alors que l’eau dans la bouilloire chauffe pour notre café, on ne sait par quel miracle la bouteille d’un coup lâche tout le gaz qu’elle contenait. L’eau est chaude pour notre café, mais cela va se compliquer pour les autres repas.

Il nous faudra faire un feu, très discret. Laetitia prévoyante ramasse déjà quelques morceaux de bois sec, invoquant le fait que sur la crête il n’y a que des cailloux. Ma foi on verra bien.

Avant de nous engager dans des montées invraisemblables au milieu de cette caillasse, nous allons contourner en suivant le GR240.

C’est très agréable, le sentier longe le flanc de la montagne et oscille entre 2200 et 2400 mètres.

Nous passons de nombreux torrents aux cascades qui orchestrent le chant de l’eau. Et dans lequel nous nous ravitaillerons en eau bien fraîche.

De nombreux troupeaux pâtures, les vaches nous regarde passer alors que les moutons prennent la poudre d’escampette. Quand au détour d’un virage apparaît le sommet du pico Veleta.

Le plus pointu

Nous arrivons au refuge Vivac El Molinillo, pause casse-croûte. Ici nous quittons la tranquilité du GR et nous nous engageons dans la montée du Pico de Jerez qui va s’effectuer en deux temps. La première partie dans un beau sentier sillonnant dans les herbes de ces altitudes jusqu’au moment où nous arrivons à des lagunes.

Nous retrouvons le problème que nous connaissons depuis nos débuts…

Il doit bien avoir un sentier ???

Comme il y a peu de randonneurs, ce sont les cabras montes les maîtres des lieux qui en parcourant les flancs de la montagne créent des sentes. Les randonneurs que nous sommes en perdent leur latin!

Mais par où passe t-on ??

De temps en temps, nous suivons ce que nous pensons être un sentier ; puis selon notre idée de la topographie nous montons tout schuss. Après moultes efforts et une importante perte d’énergie, voici la sommité qui se présente.

Enfin c’est gagné! nous sommes au Pico de Jerez à 3090 mètres d’altitude.

Nous posons nos sacs et profitons de ce lieu qui domine toute la plaine de Guadix d’où son surnom le roi.

Ayant récupérés, nous repartons dans ce monde particulier. Un désert de caillasse et de plantes rases. Nous sommes coincés entre le chaleur des rayons du soleil et la chaleur qui s’élève de ces pierres.

C’est rapidement, car pas très éloigné que atteignons la Puntal de Juntillas 3139 mètres que nous avions déjà franchi lors de notre deuxième rando.

Puis s’ensuit une grande descente vers le Puerto de Trevelez.

En face de nous, la crête que nous allons parcourir dans l’après midi.

Nous voici au puerto ( le col pour les non pratiquants à l’espagnol ) et il faut faire du feu. Dans ce milieu de la pierre, les plantes meurent et laisse au sol des racines bien sèches.

Dans la popote pâtes aux trois fromages. Produit lyophilisé. En Espagne on trouve cela chez Dia à des prix corrects et c’est même bon !

Sur ces crêtes minérales, point d’eau, mais nous sommes organisés à la place de la tente, nous avons deux bouteilles supplémentaires. Et à 680 mètres du puerto, un peu plus bas s’écoule une belle source.

Super, de l’eau bien fraîche pour l’après midi !

Bien revigorés, nous atteignons le Cerro de Trevelez et ses 2877 mètres.

Dans ce monde froid de la pierre, le chardon fait sa place et nous magnifie par sa beauté.

Il y a même des fourmis.

Nous foulons de nos pieds le Puerto de Jerez et je ne sais si c’est l’émotion de voir apparaître Laetitia et le Veleta dans une volupté de nuages ou bien la fatigue ; mais mon portable me glisse des mains !

Malgré sa coque antichoc, une pierre atteint le bouton marché/arrêt qui se casse. C’est dans ce moments que l’on se rend compte comment l’on est attaché à ces machines.

Bon, vaux mieux un bouton de cassé qu’un pied, surtout à cette altitude et dans ces lieux déserts.

Enfin le Cerro del Gallo à 2919 mètres un sommet avec de beaux amas de roches.

Il n’est pas loin de 19 heures, la fatigue se fait sentir. On décide d’installer notre bivouac ici et de passer la nuit face au Mulhacen et Veleta.

Pour ce soir, le menu pâte carbonara, et il faut, comme à midi faire du feu, ce qui n’est plus un problème.

Le souper est prêt, première bouchée…

« Laetitia tu as entendu le grondement ? »

« Oui c’est un avion.« 

Deuxième bouchées..

« Laetitia tu entend ça, c’est pas un avion, mais du tonnerre. »

 » Mais non, la météo prévoit que du beau temps. Hum! Hum! »

Je rechausse mes chaussures alors que mes pieds étaient tellement heureux de trouver l’air libre et le soleil.

Je me dirige vers le versant de falaise qui domine la plaine. Le ciel est noir avec des teintes rougeâtre et le tonnerre gronde de toute part.

Notre lieu de bivouac est presque prêt!

Que faisons-nous ? Nous sommes à 2900 mètres d’altitude, nous n’avons pas de tente, il n’y a aucun abri dans les environs et si l’orage arrive dans ce désert de roches et cailloux, la foudre peut frapper n’importe où !

Nous terminons notre souper et …

À suivre !


2 commentaires sur « Escapade dans la Sierra Nevada, une rando comique ! »

  1. Salut Thierry,

    C’est ça qui est bien le suspense. C’est que nous l’avons aussi vécu nous ne savions pas trop comment nous allions nous sortir de cette histoire.
    C’est parti pour la suite !
    Pascal

    J’aime

  2. Vous avez le sens du suspense ! Bivouaquer sous l’orage ou pas, on ne sait toujours pas. En tout cas, votre périple est de plus en plus aventureux et les photos toujours aussi somptueuses. Merci ! et vite la suite … Thierry

    Aimé par 1 personne

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