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Après ce bon plat de pâtes dégusté au sommet du Pico Jerez, il nous faut aborder la descente. Sur la carte il existe un chemin… qui restera introuvable. Je vous mets une photo de la carte vous comprendrez mieux notre problème.

Nous descendons doucement en longeant le flanc de la montagne en direction du Puntal de Juntillas. De loin notre objectif est grandiose nous dominons les lagunes et le cirque glaciaire qui se nomme Lavaderos de la Reina.
Pourquoi un tel nom ?
Nous sommes à l'extrémité de la vallée de Guejar-Sierra où circula l'un des premiers train qui permettait de pénétrer les secrets de cette montagne. Il se faufilait jusqu'au moment où la pente devenait trop raide, cela à alors simplifié l'accès à ce cirque glaciaire. En hiver toutes les cascades sont gelées et un jour une reine fut conduite en ce lieu. Elle tomba en extase devant et on attribua ce nom en son souvenir.

Nous trouvons le marquage d’un sentier. Est-ce les humains ? Ou est-ce les animaux ? Nous le suivons et il nous emmène bien trop loin. Nous arrivons à nous situer selon la carte et le GPS ; nous sommes aux Piedra del Sombrero.
Dans cette face ouest il n’y a que de la caillasse et une grande roche que nous avions déjà repéré lors de notre précédente randonnée.

Elle va être notre objectif pour retrouver le sentier des lagunes. Nous allons jouer au Cabras Montes en suivant leurs traces. Arrivés à la roche nous continuons sur les coulées des bêtes à quatre pattes.

Ce qui nous époustoufle depuis que nous randonnons dans ce massif, c’est de voir la beauté des fleurs. Celle-ci trouve la force de pousser au milieu des pierres, dans un terrain très sec, avec des écarts de températures importants et un vent a déraciner les cornes d’un boeuf.

En relevant la tête nous sommes sur la bonne trace, nous nous rapprochons des lagunes.

Cela devient un divertissement pour nous que de chercher notre chemin et d’aller selon nos désirs. De choisir le flanc de ce piton en espérant avoir la vue sur une autre partie du massif. C’est comme cela que le Pico Veleta se dévoile.

En nous retournant le pico de Jerez est juste en face de nous. Il fait presque penser à un ballon des Vosges et au lieu d’être recouvert de la riche flore des chaumes, c’est un désert de cailloux ; dans lequel la roche que nous avions comme repaire est complètement absorbée au point qu’à l’oeil nu on ne la voit pas.


Nous retrouvons le GR 240 que nous allons parcourir en sens inverse par rapport à la rando où nous n’avions plus de gaz. Pris à rebours, nous découvrons des paysages auquel nous tournions le dos.

Dans notre avancée, nous sommes accompagnés par les torrents, ici l’eau coule de partout.

Le sentier sillonne entre tout ces massifs d’herbes ayant tous des piques plus ou moins accérées. L’un de ceux-ci blessera un peu Laetitia au niveau du tibia. Elle ressent une douleur, puis apparaît un gonflement et une rougeur, le soir un cataplasme d’argile résoudra le problème.
Nous verrons de nombreux troupeaux de bovins ; les bêtes paissent tranquillement toutes ces plantes, les picos n’ont pas l’air de les gêner. Elles sont plus malines que nous et savent ce qui est bon pour elle. Lors de certains de nos pas qui écrase ces plantes, des parfums d’herbes qui assaisonne les viandes locales taquinent nos sens olfactifs.

Sur ces plantes, une autre espèce de la faune ne si pique pas et nous laisse pantois quand a plusieurs ils dansent autour de nous. Ils veulent bien de temps à autres prendre la pause. Mais photographe dépêche toi, car même si le chardon ne me pique pas je veux jouer avec ta patience.

Pour terminer notre course pédestre, il nous faudra une nouvelle pause casse-croûte, une sieste et un étonnement devant cette roche dont on voit un buste de femme en mouvement. Enfin peut-être avons nous trop d’imagination. Ou alors est-ce de la poésie ?
Goethe disait :
» La poésie ; une pensée dans une image. »

Et voilà, cette randonnée nous a passionné et comblé ; de quoi ? De joie, d’extase, de bonheur, de plénitude tous des mots bien fade par apport à ce que nous vivons intérieurement.

Nous partageons cela autour d’un pot de l’amour.
Quand nous regardons wikiloc les chiffres nous impressionnent légèrement :
- 31 km 210
- 1543 mètres D +
- 1540 mètres D –
Depuis le début nous avons cette sensation de roches volcanique surtout en constatant les cassés du Veleta et Mulhacen qui font penser à l’effondrement d’une Caldera. Laetitia dit souvent que les paysages lui font penser à l’île de la Réunion. Nous avons cherché sur internet et n’avons pas trouvé de réponse.
Mais la terre ne fut-elle pas un immense volcan ??
Pascal
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Salut à tous les deux,
C’est aussi une manière de faire, avec des bredeles n’est-ce pas Marianne ??
Nous on se régale à notre manière mais nous sommes hélas aux digestifs.
Bises
Pascal
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Curieuses roches sculptées par le vent et les écarts de t°, mais n’avez vous pas parlé d’un massif volcaniques au début de vos aventures dans la Sierra Nevada ? Car on dirait bien les restes d’un volcan ou d’une cheminée. Quoiqu’il en soit, c’est à nouveau une belle page de blog, richement commentée pour notre plaisir. Bravo ! Thierry
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Maintenant que la trace est disponible sur Wikiloc, reste plus qu’à la suivre…il nous manque que votre endurance, votre courage, votre volonté pour appuyer sur « démarrer « en attendant c’est à l’ombre avec les fesses au fond du Lafuma que nous avons suivi votre aventure.
Merci les baroudeurs pour ce partage.
M et F
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