Il y a un an le 22 octobre 2021 je retirais les 150 livres » Cheminer du rêve à la vie à vélo » que j’avais fait auto-édité à l’imprimerie Bron de Lyon.
Ce fut un grand moment que de tenir en main mon premier livre, un vrai livre, relié avec en couverture une merveilleuse photo où je regarde un fjord.
Un certain nombre d’entre vous ont la chance d’avoir ce livre entre les mains avec un album photos à l’intérieur. Pièce unique puisque celui édité chez Maïa ne possède pas ce livré photo.
Quelques semaines plus tard un autre événement d’une importance inimaginable pour moi me parvenait par un mail ordinaire. Il disait ceci :
« Monsieur votre manuscrit Cheminer du rêve à la vie à vélo vient d’être retenu par notre comité de lecture pour être édité. Signé les éditions Maïa ».
Moi l’enfant moqué à l’école primaire, car mes dictées battaient des records de fautes. Elles se terminaient non pas par un zéro, mais un moins 30 ou moins 40. Et durant toute la récréation, je devais me promener le cahier accroché dans le dos et subir les quolibets des copains qui se poursuivaient bien après l’école dans les rues du village.
Quelle revanche incroyable sur cette période et c’est une jubilation intérieure d’une puissance inexplicable qui m’anime à ce moment.
Une douce fierté m’envahit, mais je n’oublie point ces périodes scolaires qui me permettent de garder une grande humilité.
Certains diront que j’ai eu de la chance, je n’appellerai pas cela de la chance ; j’ai su saisir les opportunités de la vie quand elles se sont présentées à moi. J’ai toujours penser dans le secret de mon coeur que j’avais de grandes capacités alors que tout le monde me préconisait un avenir de » bon à rien « .
Être édité il est évident que c’est déjà un pas de géant pour moi et pourtant je ne suis qu’au pied d’une montagne dont j’ignore les arcanes.
Aujourd’hui, le moment est venu de signer un contrat qui me lie à la maison d’édition. Celui-ci stipule que je n’ai plus le droit de vendre mes livres auto-édités.
C’est avec fierté que je vends mes premiers livres portant en bas de couverture la marque de l’éditeur Maïa.

Mais voilà dans des cartons dorment des livres de cette auto-édition. Qu’en faire ? Les jeter ? Cela est au-dela de mes forces. Et en plus c’est une absurdité environnementale et culturelle.
Alors je profite de cette présence actuelle en France pour les déposer dans des boîtes à lire. Ce geste peut paraitre simple et honorable. Et pourtant ?
Chaque fois que je dépose un livre dans l’une de ces boites, je vis deux sentiments :
– Je me réjouis d’offrir ce partage
– je m’imagine une lectrice ou un lecteur heureux de dévorer ces lignes. La lecture terminé heureux, elle ou il, partage l’ouvrage avec des amis.
J’entrevois dans mon rêve le voyage que peut effectuer ce livre et d’autre part je ressent un déchirement.
C’est un peu comme si je devais couper un cordon ombilical entre ce livre qui va voyager et moi qui l’ai écrit, bichonner, protéger.
J’ai grandi avec lui, je l’ai ranger, ressorti pour embellir le texte. Puis à nouveau laissé reposer comme le levain qui doit permettre au pain de se gonfler dans la chaleur du four. Quand je le reprenais je lui apportais des touches de précisions, de poésie ou d’humeur.

C’est tout cela que je laisse dans cette boite à lire, un morceau de moi que j’offre à l’inconnu dont je souhaiterais bien recevoir un mail avec un message me parlant des sensations que ce livre a pu lui apporter. Du rêve, de la joie…
Je ne m’attendais pas à ressentir ces sentiments contradictoires. J’allais simplement déposer un livre pour ne pas le jeter.
Et voila que je découvre des sentiments inattendu.
N’est-ce pas important d’être attentif à des gestes qui peuvent paraître anodins et se découvrir une certaine sensibilité ou plus de gratitude.
La richesse de la vie n’est-ce pas de transformer l’ordinaire en extraordinaire, je dirais même plus de sublimer l’ordinaire pour se crée un chemin de vie royale !
Je terminerais par une citation :
Tout ce qui dégrade la culture racourcit le chemin qui mène à la servitude.
Albert Camus
Il m’est donc impossible de dégrader un livre.
Alors bon voyage à eux!
Et je vous invite à retrouver dans votre librairie ou sur le catalogue des éditions Maïa mes deux livres :
Cheminer du rêve à la vie à vélo
Et le dernier né tout frais, tout neuf:

Merci beaucoup. C’est bien ce que je compte faire mais…ils sont si nombreux et des nouveautés ne cesse d’arriver. Alors chaque pas après l’autre.
On est encore dans les Vosges, Boris m’a demandé si l’on pouvait rester pour l’aider dans sa nouvelle demeure.
Et effectivement il y a gros de boulot.
Je pense que nous repartons lundi car le froid arrive.
Gros gros bisous à vous deux.
Pascal
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Salut Thierry,
Effectivement il y a encore des idées plein la tête et sûrement que ces deux livres auront des petits frères.
On verra !!!
Bien amicalement
Pascal
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Félicitations, nous sommes très heureux pour toi…. poursuit tes rêves…on t’embrasse très fort
Rachel et Claude
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Un puis 2 bouquins ! Je me demande si tu vas t’arrêter d’écrire Pascal, car te connaissant un peu, je te vois mal mettre un point final à toutes tes activités.
Je pensais que (peut-être) ta belle expérience de la vie et toutes les personnes que tu as pu rencontrer pourraient t’inspirer… disons un roman dans le genre écolo-aventureux ?
Belle journée !
Amitiés, Thierry
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Merci à vous deux. C’est effectivement avec une grande satisfaction que je vis cela.
Bises et à bientôt dans la douceur portugaise !
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Merci, effectivement c’est pas facile d grandir et de se libérer de ce type de message asséné pendant toute une enfance.
Mais enfin on s’en sort bien et l’essentiel c’est de trouver son bien être.
Beau séjour en Espagne pour vous deux🤩
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Une belle revanche sur la vie.
Très beau geste.
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Bravo pour ce beau geste de partage.
Même si je n’écrirai probablement jamais de livre édité, je me reconnais dans certains de tes propos car chez moi aussi une phrase souvent répétée est gravée dans ma mémoire : Que va t’on faire de toi?
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