Nous avons décidé de jeûner pendant trois jours.
Mais pourquoi ?
Lapidairement je pourrais simplement vous dire que notre corps nous le demandait.
Je pense qu’en y regardant de plus près, le partage peut-être plus intéressant.
Il y a une évidence et il n’est pas nécessaire d’avoir parcouru les couloirs de la faculté de médecine pour savoir que l’alimentation joue un rôle essentiel sur notre santé.
Dans notre monde moderne, il est devenu compliqué de se nourrir avec des aliments sains qui ne sont pas gavés de produits chimiques, génétiquement modifiés ou transformés avec nombre de colorants, stabilisateurs etc.
Manger des produits issus de l’agriculture biologique est une solution et ce n’est pas moi qui dirais le contraire après avoir eu des parents qui ont géré un magasin de produits biologiques et moi-même étant éleveur pendant 20 ans sous cette mention. Mais avec notre vie de bohèmes et selon le lieu où l’on se trouve, il n’est pas facile de se procurer des aliments ayant cette labellisation. Quand nous arrivons à en trouver le prix est parfois repoussant.
Je fais une aparté à ce sujet, c’est un avis personnel. Que les prix fussent plus élevés il y a quelques dizaines d’années en arrière, c’était compréhensible. L’agriculture biologique était encore en phase d’innovation, le travail était plus important, les rendements moindres. Actuellement, ce n’est plus tout à fait vrai, que ce soit plus onéreux qu’une production intensive je veux bien, mais quand je vois certains prix, j’hallucine et moi qui suis du métier je sais que ce n’est pas justifié. Il est évident que des gens à petits revenus sont écartés de ce type de nourriture. Il est dommage que ce secteur soit rentrée dans l’économie de marché et fonctionne sur cette fameuse offre/demande.
Pour moi cela ne correspond pas à l’écologie. Reste le constat de la provenance, je ne vois pas l’intérêt d’acheter des aliments bio venant de l’autre bout de l’europe ou ayant traversés mer et océan alors que je trouve le même produit d’un producteur local qui ne sera pas en bio. Certain prétendrons que je suis un détracteur de cette méthode agricole ou plus vulgairemant que je crache dans la soupe. Ce n’est pas cela mais je n’ai pas appris les méthodes de langue de bois comme l’un des mes amis, alors je dis les choses crument comme les pense, c’est moi et n’en déplaise à certain. Par contre je privilégie dans la mesure de ma logique et de mes moyens les produits bio.
Tout cela est peut-être une longue explication pour simplement dire qu’en voyage notre alimentation n’est pas toujours la meilleure pour permettre à notre corps d’avoir un fonctionnement parfait alors que nous le sollicitons intensivement.
Il faut aussi prendre en compte que nous ne nous contentons pas de graines ou de carottes crues, nous sommes épicuriens et nous aimons évidemment nous délecter de plats savoureux et de vins gouleyants.

Chaque matin, j’ai la satisfaction d’être un spectateur émerveillé du fonctionnement de mon corps et de mes sens. Ma responsabilité est d’entretenir et de maintenir en état de bon fonctionnement cette merveilleuse machine. Pour cela il y a plusieurs piliers dont celui de la nourriture.
Dans notre quotidien nous appliquons ce vieil adage :
- Le matin, je mange comme un roi
- A midi, je mange comme un prince
- Le soir, je mange comme un mendiant
Pour le souper nous avons adopté les méthodes Scandinaves manger aux alentours des 18 heures pour laisser le temps à la digestion d’effectuer son travail. En règle générale, cela permet de bien dormir et le sommeil est alors une nourriture !
Notre organisme doit transformer les aliments que nous lui donnons en énergie ou nutriment afin que tout coulisse comme des bielles bien huilées et qu’ils résistent aux agressions extérieures. Nous aidons notre corps en lui apportant des éléments naturels reconnus pour leurs bienfaits depuis des siècles.
- Une gousse d’ail cru alors que nous préparons le repas par exemple.
- Nous buvons une cuillère à soupe d’huile d’olive.
- Absorbons du miel avec du gingembre.
- Prenons des graines de chia comme les utilisent les indiens Tarahumaras.
- Mangeons de la spiruline.
- Nous complétons notre prévention par des compléments alimentaires à base de plantes.
- Effectuons des cures de chlorures de magnésium ou d’argile, c’est à chacun de trouver ce qui lui correspond.
Mais dans le respect de notre organisme, l’important c’est d’être à son écoute.
Vous êtes sûrement informé sur le fonctionnement de votre corps et vous savez que c’est une machine exceptionnelle avec une grande intelligence. Il suffit de l’écouter et il nous envoie des signes tel que celui de la satiété par exemple.
J’ai connu une période où je savais que je n’avais plus faim, mais je me resservais encore deux ou trois fois par gourmandise certainement, mais aussi par éducation. Quand j’étais jeune, il fallait finir les plats pour éviter les restes ou ne pas provoquer de gâchis. Mais je pense qu’à côté de cela, j’avais un mal être et je comblais un manque.
L’organisme nous dit toujours : je n’en veux plus, je n’en peux plus, mais souvent nous ne l’écoutons point.
Parfois nous mangeons sans faim, c’est le mental qui actionne la manette de l’habitude, de la routine, il nous dit :
- Il est l’heure de manger
- Si tu ne mange pas tu vas être faible, etc.
Et nous voici enlisé dans l’ornière, on mange le ventre plein, la digestion précédente non achevée.
On déclenche des problèmes digestifs, on engrange les calories et comme moi un jour, vous montez sur la balance et le quintal n’est pas loin avec un souffle court.
Il est important d’écouter son corps quand il nous dit stop. Et de temps à autres il est même en capacité de réclamer un coup de karcher.
C’est à ce moment qu’il est intéressant de lui offrir une période de calme ou de repos que peut être le jeûne.
En étant bien attentif dans un murmure vous entendrez même le nombre de jours qui lui convient. C’est en appliquant cette méthode que nous en sommes arrivés à trois jours.
Je ne vais pas développer les intérêts du jeûne, allez sur internet et vous trouverez les informations dont vous avez besoin.
Sachez seulement que l’on peut jeûner pendant plusieurs dizaines de jours sans danger, il faut bien s’hydrater et dans un cas pareil la reprise doit être bien organisée.
Pour moi je n’en vois pas l’intérêt, je ressent juste le besoin d’une privation pour le soulager, le nettoyer.
Par contre, il ne faut pas ignorer que le jeûne est l’une des plus anciennes approches de l’auto-guérison. Même dans la nature, les animaux cessent de manger quand ils sont malades ou blessés, nous en avons eu l’expérience sur notre ferme d’élevage.
Avec Laetitia, nous ne sommes pas du style à nous coller à une méthode et à l’appliquer religieusement. Notre règle ne pas avoir de règles nous permet de garder notre liberté en suivant notre intuition. Comment des personnes qui ne me connaissent pas peuvent savoir ce que mon corps veux ?
Nous avons donc jeûné trois jours en nous hydratant d’eau et de tisanes
Le premier et le deuxième se sont bien passés, nous n’avons même pas eu d’importante sensation de faim. Notre corps avait sûrement des réserves et cela ne venait pas des fêtes, car nous n’avons commis aucun abus à ce moment-là. Il souhaitait tout bonnement un répit.
Par contre, c’est le mental qui nous sollicite aux horaires où nous avons l’habitude de manger. Je dirais qu’il est plus difficile de casser les habitudes et ce moment de privation nous apporte cet atout, une bataille avec nous même qui n’a rien à voir avec la faim, il faut repousser sa zone de confort. C’est nous qui prenons en main la direction de notre véhicule et il n’est plus géré par une organisation militaire.
Le troisième jour, Laetitia se sentait bien, en ce qui me concerne après un léger effort lors d’une promenade de cinq kilomètres je me sentais fatigué avec une petite migraine. Mais ce n’est pas une raison pour céder de suite aux sirènes de la gourmandise qui n’attendent que cela pour susurrer avec une voix mélodieuse que du sucré comme du chocolat est nécessaire.
A l’inverse je tire un plaisir de cet état, car je vois mon corps se nettoyer, s’alléger et gagner en efficacité.
Le quatrième jour nous nous sommes réveillés sans être tenaillé par la faim et nous avons repris notre alimentation avec une salade de fruits ( sans eau de vie de mirabelle, pour ceux qui ont lu mon dernier article.)
A dix heures, nous nous sommes fait plaisir avec un petit pain à la cannelle.
Le plaisir de mastiquer est grand et nos papilles gustatives reposées nous dévoilent une explosion de parfum. Pour midi une poêlée de légumes d’où se révèle des arômes merveilleux car j’y mets de nombreuses épices et le soir nous avons pris une légère collation.
Après cette courte cure ( notre période de jeûne la plus longue fut de 7 jours), physiquement c’est la grande forme et je ressent un bien être intérieur. C’est comme quand je vais au sauna, j’en ressort léger et plein de dynamisme.
Je constate aussi que mon esprit est plus clair, l’inspiration plus riche et plus forte en créativité.
Cela semble normal puisque le corps peut déplacer l’énergie qu’il dépense pour la digestion vers d’autres centres.
J’avais prévu un autre article que vous aurez la surprise de lire plus tard sur ma carrière d’enfant de chœur mais voici pourquoi j’ai préféré diffuser celui-ci. Je ressent un vent de joie me parcourir après cette expérience et je tenais à vous la partager car je vais avoir 70 ans et je n’ai ni médicament, ni douleur, ni courbature et voilà ce qui m’est venu l’autre jour alors que je pédalait avec hardiesse sur mon vélo :
- Je suis comme à 20 ans, envie de mordre à pleine dent dans la vie!
- Je suis comme à 30 ans, jamais fatigué et insatiable d’activités!
- Je suis comme à 40 ans avec un fourmillement de projets!
- Je suis comme à 50 ans j’ambitionne la réussite de certains objectifs avant que l’ombre de l’âge arrive!
- Je suis comme à 60 ans, la sagesse me gagne, je me rapproche de la nature et m’éloigne de l’humanité!
- J’ai bientôt 70 ans, je suis tout cela, c’est une nouvelle vie qui m’attend avec des défis à relever!
Vieux ? Quand j’étais plus jeune c’est ce que je croyais aujourd’hui je ne sais pas ce que cela veut dire. Certes je ne courerais plus un marathon en 2H44, les objectifs changent mais les capacités sont toujours là.
Avant de refermer la porte de cette histoire, il est évident que je développe mes aptitudes à l’effort, à la persévérance, à la ténacité et à l’ambition.
Je n’ai pas de secret, j’aime tout simplement la vie et pourtant j’ai eu mon lot d’embûches.
J’aime mon corps et j’ai du respect pour lui, j’estime que c’est un devoir de le bichonner surtout quand mon esprit pense à toutes ces personnes de tous âges qui dans les lits d’hôpitaux se battent tous les jours et gardent l’espoir.
Pour que celui-ci se porte bien et m’emmène encore loin :
*Je sais qu’il a besoin d’une harmonie avec la terre mère et souhaite et lui offre souvent du calme et du silence.
*Je pratique la méditation.
*Je pratique aussi des activités sportives, vélo, trail, randonnée sans craindre de me faire souffrir.
*Je n’hésite pas à prendre un douche froide même en hiver.
*Je ne me repose pas sur des acquis et je n’hésite pas à solliciter les muscles et étirer les tendons.

*Je ne regarde pas la télé, afin d’éviter de polluer mon cerveau d’infos négatives qui se répercutent sur mon physique.
Une aparté : certains disent qu’il faut se tenir informé. Je pense que les gens de pouvoir veulent nous faire croire cela pour nous tenir en laisse psychologiquement, nous rendre haineux les uns envers les autres avec des conséquences sur la santé. De la même manière qu’ils disent s’occuper de notre santé mais autorise la mise sur le marché d’un certain nombre d’aliments vides de tout intérêt, voire dangereux sur le temps. Il n’y a qu’à regarder les problèmes d’obésité et le nombre de personnes addict à différents produits dopant.
*Je reste très curieux et continue à m’instruire. Je pourrais dire que dans la vie, j’ai gardé le goût de l’aventure en ne me disant jamais que ce n’est plus de mon âge ( d’ailleurs je ne comprend pas cette expression) et j’ai conservé une passion pour l’émerveillement.
*J’aime la vie dans sa globalité et en définitive je me demande si je ne suis pas resté un éternel enfant qui découvre chaque jour!
Hello Pascal
Veinard, profitez en bien du soleil, ici il me manque, mais bon, il va revenir. Bon séjour au pays du porto !!!
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Merci Michel pour ce message court ou l’essentiel est dit !
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Excellente philosophie de VIE, à appliquer avec sagesse…
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Ha! Ha décidément tu me fais rire et celui-ci fait aussi partie de la bonne santé. Je me vois entouré d’une cour de midinette s’esclafant comme des moineaux à l’apparition du grand sage à la barbe fleurie !🤣
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Salut Gérard,
Oui tu as raison jeûner alors que dehors il fait un froid à pierre fendre n’est pas ce qu’il y a de mieux.
Mais…nous sommes en Algarve alors même si les matins sont un peu frais très
vite le soleil brille dans un splendide cien bleu et tout va bien!
Amicalement
Pascal
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Encore merci Thierry si je donne des conseils et partage mon expérience la sagesse et l’amitié se reflètent dans tous messages.
Bien amicalement
Pascal
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Ton récit et ton analyse pourrait être un sujet qui ferait son buzz dans les revues féminines qui traitent l’alimentation pour avoir la forme et une silhouette pour affronter la période estivale.
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Hello
Je m’y retrouve dans votre article!!!! Mais, j’évite quand même les jeûnes en plein hiver, surtout en ce moment avec ce vent glacial qui balaye une grande partie de la France.
Bonne et heureuse année à tous les deux et à tous les cyclistes qui parcourront cet article.
Gérard
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Tout est dit dans ce long texte plein de bon sens.
Les anciens écrivaient « Mens sana in corpore sano », Pascal nous donne les conseils avisés et nous témoigne de son expérience. Merci !
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