Porto covo/ serra de cercal

Je vous presente des fleurs invasives qui ne sont pas originaires d’ici. Les griffes de sorcière envahissent toutes les côtes, je sais qu’en Corse, ils tentent de s’en débarrasser en les arrachant.

Ce sont tout de même de très belles fleurs.

Nous retrouvons sous toutes les latitudes des plantes invasives qui se mettent à dominer les plantes locales. Dans l’est de la France c’est la renouée du Japon que l’on retrouve au bord des rivières ou en encore la grande balsamine qui gagne du terrain dans les forêts et en montagne.
Mais il en est de même avec les animaux, dans le nord de l’Italie c’est un écureuil qui est entrain de faire disparaitre l’ecureuil roux local. Et l’on pourrait parler des perruches…, j’en reviens toujours à la même conclusion l’Homme est fou et s’en fou de la nature alors que c’est elle qui lui permet de vivre.

Ce matin il pleut et d’ailleurs, il a plu toute la nuit alors nous trainons un peu. Au moment où je veux chausser mes lunettes ho M…. la monture est cassée. Même si je ne suis pas myope comme une taupe sans elles, je suis légèrement handicapé. A mes côtés j’ai madame bricole tout. Elle me trouve un subterfuge et me fait une réparation temporaire.
Des gouttelettes continuent de frapper doucement le toit de notre tente, j’ai mes lunettes sur le nez alors j’en profite pour écrire l’histoire de notre journée d’hier. Car j’imagine que certain d’entre vous l’attendent avec impatience. Peut-être que je me fais des illusions ?


Cela fait du bien de prendre son temps, nous décollons il est dix heures.
Le ciel est encore bien gris et il ne fait pas trop chaud. L’ océan est en colère, mais ses rouleaux sont magnifiques et l’écume levée par le vent  transforme cette puissance en un mouvement d’élégance où les gouttelettes d’eau par milliards transforme la crête des vagues en une broderie.


Nous espérions en avoir fini avec le sable et bien non, encore et toujours ce sable épais. A l’instant nous l’ignorons mais c’est encore une fois dix kilomètres qui nous attendent dans ces conditions.


Ces vagues sont impressionnantes et nous les voyons se préparer de loin.


Je vous parle beaucoup des fleurs, cela vient surement du fait que petit mes parents m’ont intéressé à celles-ci. Que ce soit la violette, l’anémone, la primevère, ils m’ont appris à les admirer et à les respecter, comme ne pas en cueillir
inutilement.


J’ai sûrement des restes de cette période, mais l’on peut s’extasier de la même manière devant les rochers et cailloux.

D’ailleurs je parle beaucoup d’eux dans mon dernier livre Rencontre avec la Sierra Nevada Andalouse à télécharger gratuitement en E book sur Kobo.


Je vous joins quelques photos de ces roches torturées par les éléments depuis des centaines, voire des milliers d’années. Elles ont toutes les formes, prennent des couleurs incroyables, s’effritent et se recouvrent petit à petit de lichen.

Nous regardons mousse et lichen avec énormément de respect depuis que nous avons vu sur Arte un reportage à leur sujet. Leurs développements, leur vie et le plus incroyable c’est leur âge, plusieurs centaines d’années.
Nous voyons le bourg de Porto Covo qui doit être le milieu de notre étape, mais avec ce sable nous avons l’impression de ne pas avancer et alors que le sentier nous fait passer sur une plage voilà un petit estuaire, point de pont seul solution le saut en longueur !



Enfin le village, nous avons faim et envie de viande ce que nous trouvons aisément dans un petit resto. Les assiettes sont bien servies et nous voici rassasiés.
C’est à ce moment que des peintres s’installent pour refaire un couche de propre sur le bleu de la maison d’en face. Laetitia voit ces messieurs mettre du scotch pour évité les bordures et il lui vient de suite l’idée de renforcer le bricolage de la monture de lunette. La voici au milieu de la route avec le scotch des peintres effectuant la réparation.

Réparation terminée, esthetique originale efficacité presque garantie!

Nos tâches ménagères ne sont pas finies nous aurions un peu de linge à laver. Formidable sur la mignonne et typique place du centre où les maison sont d’un blanc immaculé avec les entournures des fenêtres et des portes d’un bleu foncé qui donne l’ambiance d’un village de Walt Disney, il y a un robinet.


Notre lessive va occuper les personnes installés en terrasse ou sur un banc proche.

Avant de repartir un bon massage des pieds.


Cette fois-ci nous allons tourner le dos à l’océan.

Nous lui faisons nos adieux


et nous nous engageons sur des chemins de campagne. Au bout de quelques kilomètres avec Laetitia nous ressentons un immense bien être. La verdure des prairies, des chênes, on entend le chant des oiseaux.


Fini le sable à perte de vue et les foulées arrassantes, fini le bruit incessant des vagues qui  nous donne le tourni dans la tête et souvent nous empêche de passer de bonne nuit. Ici nous retrouvons des sons que nous aimons, dans la basse cour que nous longeons les dindons et leur glou-glou, les poules qui caquettent, les cloches des vaches, l’agneau qui avec son bêlement frêle appel sa maman et enfin nous pouvons gratouiller le front d’un cochon.

Nous retrouvons pour nous la vraie vie avec de petites maisons cachées dans des écrins de verdure aux fleurs surprenantes


Avec Laetitia nous prenons conscience que la mer c’est beau mais ce n’est pas ce qui nous fait vibrer, nous sommes des gens de la terre c’est surement pour cela qu’a midi nous avions besoin d’un plat de viande.
C’est magnifique et nous ressentons comme une vitalité nous envahir quand nous nous engageons dans ces chemins ou le chêne liege et vert nous ovationne.


Quand dans le lointain nous voyons les premiers contreforts des montagnes qui nous attendent.


C’est tout une quiétude qui nous innonde au contact de cette nature, de la campagne.
Certain rêve de villa en bord de mer, nous ce sont les petites maisons perdues dans cette campagne qui nous tente.
Ne serait-ce pas dans la simplicité que l’on trouve le meilleur équilibre ?
Gandhi disait moins on a et moins on a de besoin.
C’est ce que nous vivons souvent et ce soir nous sommes arrivés sur une crête, nous montons notre tente, le soleil se couche sur la mer un vent frais souffle, la chouette hulule et nous somme comblé.
Nous sommes les rois du monde !

En conclusion le sentier des pêcheurs n’est pas ce que je conseille à des gens qui aiment la grosse rando. Trop de route goudronnée et des passages dans le sable epais.

9 commentaires sur « Porto covo/ serra de cercal »

  1. Merci beaucoup pour vos résumés dignes d’un livre de voyage, cela me rappelle ce périple que j’ai effectué en 2018 sous un soleil printanier du nord au sud.
    Michel

    Aimé par 1 personne

  2. Longue page de blog bien intéressante, avec du Système D comme les réparations de lunettes et la lessive dans ce patelin superbe blanc-bleu, et ces belles photos de fleurs et paysages côtiers. Merci tous les deux pour vos partages de sensations et vos observations avisées !

    Aimé par 1 personne

  3. Tu ne te fais pas d’illusion, nous attendons quotidiennement ou dès que le réseau le permet lire vos aventures. Nous avons un ami qui était monteur lunetiers chez un opticien et maintenant nous avons Laëtitia qui pourrait postuler à ce job en tout cas un nouveau métier à mettre sur sa liste déjà impressionnante.
    Bravo à vous deux.

    Aimé par 1 personne

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