Rota Vicentina : Sao Luis / Odemira

Je vous présente avec un peu de retard des arbustes qui poussent sur la côte après le cabo Vicentina. Ces buissons peuvent avoir plusieurs dizaines d’années et posséder un système racinaire équivalent à un arbre.


Ce matin il ne fait vraiment pas chaud, mais cela ne nous empêche pas d’apprécier ce paysage bucolique et les chênes liège.


Nous nous sentons bien dans cette campagne, accompagnés par le chant des oiseaux, les sonates des troupeaux.
Cette diversité de sons musicaux éveille en nous la simplicité. Dans la montagne Jurassienne il m’est arrivé d’écouter pendant un temps long ce concert de sonnaille de troupeaux qui étaient en différents lieu, avec l’écho cela créait une symphonie qui m’envoutait.



Ce matin aussi nous prenons notre temps à écouter.

Après l’école des goélands voici l’école des veaux !


Je ne sais si vous vous y connaissez en races de vaches françaises, mais nous en avons de nombreuses, dont les plus connus sont la Charolaise et la Limousine. Les vaches que nous rencontrons depuis quelques temps sont typées Limousine. Une question nous turlupine ; est-ce une race Portugaise qui ressemble ou seraient-ce des Limousines ?


Le chemin va nous mener dans un vallon sauvage et bucolique où le chant d’un  ruisseau est en harmonie avec celui des oiseaux.


Ce dernier rencontre une rivière au courant très calme qui inspire la plénitude. L’eau est d’une transparence incroyable. La nature est laissée tranquille, des arbres tombent et meurent, des jeunes les remplacent, des notes de chant d’oiseaux inconnus s’élèvent du haut des houpiers.


Nous pouvons admirer des algues qui se laissent porter doucement par les flots.


Ou encore des arbres impressionnants.


Nous passons peut-être un mois trop tôt, car les branches sont encore bien dénudées et en cette journée grise et fraiche on se croirait presque en automne.


Nous sommes à deux heures de marche et nous n’avons rencontré pas âme qui vive, nous sommes là avec une nature sauvage mais vivante d’une beauté indescriptible et elles nous enivre de sensation indéfinissable. Elle nous comble d’un équilibre intérieur qui va au-delà des sensations de bonheur.


Plus loin, nous voyons des projets qui n’ont pas aboutit, une maison en paille et torchi avec un toit végétal qui ce dégrade, quel dommage.


Enfin il faudra nous déchausser pour traverser un gué, l’eau glacé fait un bien fou à nos pieds. Une fois rechaussé nous ne retrouvons point de balisage, nous prenons conscience que nous avons du nous tromper de chemin, il ne nous reste plus qu’à recommencer.


Nous en rirons ! si nous nous sommes trompés, c’est très bien, nous devions prendre un bain de pied pour les laver et leur redonner  de la  vigueur.

Ou alors c’est que nous n’avions pas envie d’aller où le chemin nous mène, c’est-à-dire dans d’immense monoculture d’eucalyptus ou les bulldozers s’accagent tout. Le sol est mort, les oiseaux ne sont plus là il n’y a qu’à marcher en laissant passer le temps.


Nous adoptons un bon rythme, car à 13h30 nous arrivons à Odemira et avons abattu 21 kilomètres.
Nous nous dirigeons vers un restaurant car j’ai envie de me regaler de borego ( mouton ) et il y a nécessité de faire recharger nos deux portables si non pas de blog possible.
Le manque de soleil de ces derniers temps ne nous permet pas un bon fonctionnement de notre petit panneau solaire.
De plus, nous sollicitons beaucoup les GMS, Laetitia, car elle enregistre notre trace par wikiloc ce qui nous permet d’avoir le kilomètrage exact et moi avec les articles et photos.
Mais je ne renie pas le fait que l’intérêt de ce trek est non seulement de solliciter nos muscles, nous dépasser un peu, profiter de beaux paysages, retrouver une certaine vie sauvage et une sérénité, mais aussi découvrir la gastronomie locale.
Pour moi cela sera un borego cuisson de l’Aletejo, c’est la même préparation de base que la bacalau d’il y a quelque jour un bouillon avec beaucoup d’huile dans lequel est cuit la viande accompagné de pain. Quant à Laetitia, elle choisit un steak avec une sauce au café ( sûrement une recette plutôt Brésilienne).

Tout cela fut très bon et les portables chargés à près de 100% je peux écrire mon texte et vous le communiquer.
Nous pouvons pratiquer ce genre de plaisir hédonique car les tarifs des restaurants sont très abordables et vu l’importance des plats, malgré l’effort physique, le soir nous ne mangeons pas. Donc deux repas en un ce n’est que de l’économie et nous portons moins lourd.


Dominant une colline au-dessus du bourg, se trouvent les statues d’une chorale. Elles sont nombreuses et réputées dans cette région, car le chant de l’Alentejo est inscrit au patrimoine culturel.


Nous rendant vers une fontaine pour notre ravitaillement en eau nous decouvrons la maison de l’association d’élevage de la vache Limousine. Nous avons notre réponse, la vache de la région Limousin à envahi le Portugal.

Enfin on peut partir, il est déjà 16h30 avec le bon résultat kilométrique de ce matin je pensais que nous passerions ce soir les 30 kilomètres, mais cela va être difficile sachant qu’il faut que l’on s’arrête vers 18 heures.


Nous voici repartis le long de la rivière Mira et nous avons une belle vue sur cette bourgade.


Un peu plus loin alors que nous arrivons au sommet d’un raidillon, un ane braie pour nous accueillir. Il est tout seul dans son pré et doit bien s’ennuyer. Alors il réclame un peu d’attention. Difficile de ne pas aller le gratouiller un peu.


Tous les animaux mais particulièrement les équins laissés seuls dans un parcours peuvent déprimer.


Il se fait tard et avec ce temps gris l’obscurité descend doucement.

Dans cette région d’élevage, il n’est pas facile de trouver une petite place pour notre tente. Enfin un petit coin qui devrait faire l’affaire. Nous montons la tente et alors que nous posons le double toit, apparaissent derrière un grillage dans un champ qui est à cent mètres deux énormes chiens aux forts aboiements. Impossible de rester, il risque d’aboyer toute la nuit. Il n’est pas évident alors que l’on se voit déjà allongé de remballer, de resserrer les lacets des chaussures et de repartir.
Nous remercions ces chiens de nous avoir chassé, car en repartant nous verrons un 4×4 rouler très lentement. alors que la nuit arrive nous préférons être loin de toute animation. Un kilomètre de plus à l’écart nous trouvons notre coin idéal.


Encore 29 kilomètres pour cette journée et pour un kilomètre nous ne passons pas les 300 km aujourd’hui..

Un commentaire sur « Rota Vicentina : Sao Luis / Odemira »

  1. Après un bref calcul, je constate que vous allez presque 3 fois plus vite que nous en camping car… Environs 1000 km en 110 jours autours du Péloponnèse avec 82 étapes delà nous donne cette moyenne que nous aimons beaucoup: 9 km/jour ! Évidemment, cela nous permet de faire de belle balades à pied !
    Merci pour ces belles promenades que nous pouvons faire avec vous le matin encore au lit dans notre maison à roulettes si confortable.

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