Rota Vicentina : Odemira/ Sao Teotonio

Voici des fleurs croisées ce matin dans une forêt sauvage.

Aujourd’hui c’est un peu jour de fête pour nous et comme tout jour de fête, c’est un jour de repos, enfin presque.
Nous aurons droit à un lever de soleil voilé, bien moins lumineux, mais cela n’enlève rien à la magie de l’instant.


Ce matin, comme tous les précédents, l’air est piquant et gèle nos doigts mais enfin nos poumons s’épanouissent en gonflant le thorax pour se repaître de cet air vivifiant. C’est incroyable les écarts de température que nous subissons. Le matin il doit faire moins de 10° et dès le milieu de matinée quand le soleil, veut bien briller de ses milles feux, l’on se retrouve en tee-shirt et il ne faut pas longtemps pour qu’on transpire.


Nous retrouvons le calme des forêts où de nombreux chants d’oiseaux s’élèvent.

Ces instants sont pour nous une poésie pastorale dont la partition est égrenée par le sifflement des oiseaux.
Mais que peut-on bien se dire quand on marche ensemble pendant des heures?

Je répondrais mais pourquoi parler !


Les oiseaux ne chantent que pour déterminer leur territoire, pour faire la cour à une belle ou si un danger se présente. Pas de discours bruyants inutiles ! Pas de tergiversations ni de brouhaha.


Socrate conseillait avant de parler vérifie les trois points suivants :
– Es-tu certain que ce que tu vas dire soit vrai ?Pas de supposition, dis la vérite.
– Penses-tu que ce que tu veux dire est quelque chose de bon, de bien ? Pas de médisance.
-Est-ce que ce que tu veux me dire va m’être utile. M’enrichir, m’instruire ?
Si tu réponds non à l’une des questions alors tais toi.
Ces filtres, nous devrions les utiliser, que ce soit par rapport à ce que nous allons dire à quelqu’un ou par rapport à ce que nous allons écouter.

Ne seraient ce pas les bases d’une communication saine et constructive ?  Surtout nous éviterions bien des tumultes à notre cerveau.


Voila pourquoi cela ne sert à rien de jacasser, marcher en symbiose dans le silence nous permet d’avoir les mêmes idées ou pensées, les mêmes envies presque simultanément.
A l’Ecopark nous avons lié d’amitié avec Scarlett et Peter, un couple d’Allemand qui parle anglais et un peu portugais. C’est difficile pour moi de communiquer avec eux. Si parfois la présence de Laetitia est  utile pour la traduction, je me suis rendu compte que la sympathie qui s’est créée est surtout dû au regard, à l’aura que nous dégageons les uns et les autres. Cela à plus de valeur qu’un moulin à paroles qui ne dégage rien de positif.


Nous marchons d’un bon pas, avec la paix de la nature et le chemin comme ami !
Parfois il est interompue , mais ici un peu d’équilibre sur des pierres et tout va bien.



Voila un endroit bien agréable pour une pause, merci à celui qui a su créer un banc en harmonie avec l’environnement



Marché c’est aussi observer.

Sous nos pieds nous foulons, avec souvent inattention peut-être parfois un peu de mépris, les cailloux.
Ce matin je n’en ramasserais qu’un pour vous le présenter, mais ils pourraient être des dizaines, c’est lui l’élu.
Combien d’année, de siècle dans la main de Laetitia ? Quelle histoire pourrait-il nous raconter? Et quelle beauté !



Enfin en observant, il y a une multitude de choses à découvrir, par exemple ce coeur ! Je n’ai plus qu’à l’offrir !



Nous arrivons après dix kilomètres tranquille à Sao Teotonio bourgade très typique avec des ruelles étroites où toutes les maisons blanchies à la chaux ont les tours des portes et des fenêtres peintes en jaune ou bleu. Je ne suis pas église, mais celle-ci qui préside le centre du village à un cachet bien local.



C’est ici aussi que nous retrouvons notre ami Nico qui n’habite pas très loin. Il vient nous chercher pour nous amener à la maison dont il est le gardien pendant quelque temps. Nichée dans le fond d’un vallon, construite tout en bois le lieu est des plus chaleureux avec de l’art original dans le jardin.



Nico nous a préparer un bon repas et nous avons droit à une douche chaude et faisons un peu de lessive. Je vous disais bien que c’était jour de fête!
Nous prenons notre temps discutons et voilà déjà le moment de repartir, car nous voulons encore marcher un peu ce soir. Nous avons un objectif épicurien pour demain!
Merci à toi Nico pour ton accueil, il est toujours simple et chaleureux.


Nous repartons sur ces chemins qui forment un sillon entre forêts et prairies où nos pas nonchalants se posent méthodiquement.

Pour rassurer certain lecteurs, Laetitia n’a pas mal au pied mais refuse de marcher dans la boue car elle ne veut pas salir ses nouvelles chaussures, ce qui parfois complique les choses. 😉


Enfin voici la fin de notre étape de repos, nous aurons marché 15 kilomètres et un coucher de soleil voilé nous salut et nous dit à demain !

3 commentaires sur « Rota Vicentina : Odemira/ Sao Teotonio »

  1. Nous sommes très honorés. Il y a des affinités, ce sont exactement les détails que nous aurions admirés et photographiés de la même manière.
    Scarlett+Peter

    Aimé par 1 personne

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