Voici la désolation créé par les hommes.


Coupe à blanc de plantations d’eucalyptus, la terre massacrée par les abatteuses, les porteurs et bulldozers pour refaire le terrain. Un sol tassé sur plus d’un mètre de profondeur, soumis à l’érosion dès la première pluie. Et ces photos pourraient provenir de France, du Canada, du Brésil ou d’Asie. Partout la même politique, la forêt est devenue un business, une marchandise.
Pourtant en ce moment de nombreux ingénieurs forestiers, des biologistes, des scientifiques ou des aventuriers informent, avertissent du danger de ces monocultures d’arbres ( qui ne sont pas des forêts) et de ces coupes rases. Que ce soit l’allemand Peter Wohlleben, le Suisse Erns Zurger, le Français Francis Halle ( vous trouvez des vidéos sur youtube) les aventuriers Sarah Marquis et Mike Horn, tous informent de cette politique absurde et dangereuse, car l’arbre et la forêt créent un équilibre de la biodiversité et permettent à l’Humain de vivre.
Nos dirigeants n’en n’ont cure, et quand je vois la tête des jeunes loups de la politique française au regard méprisant, à l’air arrogant ayant tout pouvoir, certain de détenir le savoir pour tout une nation, il y a de quoi être désolé et un peu agacer.
Ils ne sont pas les garants du bien être des citoyens comme ils le prétendent, mais les groupies de la finance. Si l’on ne pense pas comme eux, on devient rapidement de dangereux terroristes.
Il coupe la branche sur laquelle toutes l’humanité est installée, de quoi être découragé ? Pas du tout car nous sommes de plus en plus nombreux à désirer une autre vie et particulièrement chez les jeunes. Aveugler par leurs ambitions, ils ne voient même pas qu’ils se dirigent vers leur propre échec.
Enfin, cela ne nous attriste pas longtemps, mais face à un tel désastre et une telle bêtise je me sens le devoir de le dénoncer.
Dès que nous voyons au loin le sommet de Foia et ses 902 mètres, cela nous redonne joie et dynamisme car dans deux ou trois jours nous y serons.

Ce matin pas de grand panorama, mais des petites choses. Vous savez ces petites choses quotidiennes simples, mais agréables que la vie nous offre tous les jours et par habitude nous ne les voyons plus, elles perdent toutes valeurs et nous les ignorons. Nous finissons alors par nous plaindre qu’il ne nous arrive rien de bien.
Et bien ce matin c’est une multitude de petits éléments de la nature qui ont agrémenté notre piste.
Tout d’abord ce vallon où l’homme laisse la nature en paix, le lieu est sauvage et nous ressentons toute une vie s’animer autour de nous.

Cette fleur qui nous surprend et que je vous ai déjà présentée hier, le laurier tin


Nous voici face à des feuilles, nous nous demandons bien de quel arbre elles proviennent..

On pencherait pour du châtaignier, mais cela nous paraît bizarre. En definitive c’est un chêne faginé ou chêne du portugal. Arbre de la péninsule Iberique et un peu des côtes d’Afrique du Nord.
Au milieu de cette jungle des ruines et ce vieux puits.

Il est pour nous toujours triste de découvrir ces construction abandonnées. Certe les habitants devait y vivre chichement avec un travail pénible. Du moins en France c’est ce que l’on a raconté à beaucoup d’agriculteurs après guerre pour les inciter à partir travailler dans les usines et de transformer les fermes en exploitation. Pourtant avec les moyens techniques modernes, il était possible de continuer à produire sur ces terres en facilitant le travail et en augmentant les rendements. Cela se nomme l’agriculture vivrière et éviterait des transports de produits alimentaires à travers le monde. Mais encore une fois l’économie ne le voyait pas de cet oeil.
Ce qui est amusant et démontre encore une fois l’absurdité de l’homme c’est que durant ce trek nous constatons que de plus en plus de ces maisons abandonnées sont rachetées et joliment rénovées. Nous avons vu des endroits de rêve. Nombreux sont ceux qui recherchent des coins isolés tranquilles loin des bruits industriels et routier.

Face à nous, s’élancent des eucalyptus en fleur et c’est un concert de chants d’oiseaux que nous écoutons avec le fredonnement d’une chorale celui des pollinisateurs. Plus loin c’est un pic qui en martelant un arbre donne le tempo.

Une pierre au couleur rose allant jusqu’au mauve me stoppe dans mon élan.

En définitive la nature c’est un foisonnement de surprises pour celui qui sait regarder et s’émerveiller devant la discrétion et la modestie.
Nous voici à Odeceixe, nous étions passés dans ce bourg il y a exactement une semaine et nous avions trouvé un restaurant que nous n’avons pas oublier. Il s’était mémorisé dans un coin de notre matière grise et nous avions organisé nos étapes pour nous retrouver ce jour à midi au Resto Chaparro.
C’est un spécialiste du poisson grillé et avant de nous éloigner de l’océan, nous voulions manger un plat de la mer.
Les joyeux épicuriens sont attablés, en entrée nous découvrons les » percebes » ou pousses pied.


Impressionnant à regarder ! Le serveur nous explique comment les manger. C’est très fin, une légère ressemblance avec du crabe.
Puis je me régale d’un Rouget.

Pour Laetitia, ce sera de l’espadon et en dessert un délicieux « brigadeiro » nous serons très gourmands et nous en reprendrons une troisième part que nous partageons.

Il est temps de rechausser nos brodequins, le sentier nous fait traverser toute la bourgade aux jolies ruelles.

Quand avec étonnement deux dames déguisées pour le carnaval sortent de chez elles. Elles ne s’attendaient pas à nous voir là. Ce fut un beau fou rire de part et d’autres.


Le moulin rénové domine le village

poursuivant notre découverte des maisons typiques nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car voici la cavalcade de carnaval.




Enfin il serait quand même temps que l’on se mette en route, mais se laisser porter par l’improviste c’est aussi cela danser avec la vie.
D’ailleurs dans le style improbable ce point géodésique nous époustoufle il signale une but de 13 mètres de haut.

Nous terminerons notre journée en passant par des cultures, des forêts de pin égayées par des mimosas en fleurs.
Nous apercevons le village de Rogil il est temps pour nous de nous arrêter après 23 kilomètres.
A demain…
Justes considérations sur la bêtise des industriels de la forêt, il y en a partout ! Même à l’ONF en France qui ne sait plus quoi faire pour éviter la monoculture. Je partage également que l’espoir viendra de la population, lassée des méga-incendies et glissements de terrain.
Belle page de blog, les images du carnaval nous égayent !
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Et oui mais cela fait du bien de le dire et peut amener d’autres personnes à réfléchir. Car je reste convaincu que c’est nous simples lambdas qui ferons changer les choses.
A bientôt
Pascal
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Profites bien de toute cette beauté et ne n’attarde pas trop sur la bêtise humaine celà gâcherais votre plaisir. Mais il est vrai qu’il faut pousser de temps en temps une gueulante concernant les aberrations constatées ici et là, sauf que ceux qui devraient l’entendre font la sourde oreille. Belle journée.
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