Le logiciel de correction

Un chapitre terminé, je le passe sur le logiciel Antidote, celui-ci est très complet. Je commence par l’orthographe et la ponctuation ce qui est rapide. Là où les choses se corsent, c’est quand j’arrive aux mots doubles comme l’indique l’ordinateur. Mes yeux s’écarquillent, les mots répétés sont colorés et mon écrit prend la teinte d’une palette de peintre. 

Dans la relecture de ces phrases ou de ces mots, du fond du creuset de mon cerveau, apparaît systématiquement un synonyme. 

J’ai eu des parents et des grands-parents qui étaient fiers de la langue française et de la richesse de son vocabulaire. Même si leur niveau d’étude n’était pas élevé, ma grand-mère avait le certificat d’études, ils avaient un langage châtié. Pendant les repas de famille, je n’avais pas le droit de bouger et comme à la messe je devais me tenir le dos bien droit et souvent je rêvais. Mais mémère qui présidait l’assemblée avait toujours un œil sur son petit-fils et elle apercevait vite que le dos se courbait que son esprit n’était plus avec eux. Rappelé à l’ordre, mon dos se redressait, alors j’écoutais et 60 ans plus tard cela m’est utile ! 

Leçon de vie, pourquoi ai-je dû vivre cela ? Maintenant, je le sais !

Si vraiment rien ne germe sous ma boîte crânienne, j’ai une roue de secours, le dictionnaire. 

Puis la machine informatique me signale toutes les tournures qui ne sont pas bonnes, enfin je passe aux phrases trop longues et trop lourdes.

C’est un travail important qui me demande beaucoup de concentration. Mais cela me passionne, car je suis ravi de voir mon texte s’améliorer à tel point que parfois je me sens envahi d’une joie qui m’émeut.

J’avance chapitre après chapitre et cette fois-ci, Laetitia passe à l’action et elle découvre l’écrit. Elle m’interpelle sur certaines phrases ou les surligne. Bien souvent, c’est ensemble que nous regardons ce qu’elle trouve original et je remodèle une phrase, change un mot ou ne touche à rien.

 Puis elle s’attache à la mise en page qui est un travail important pour une aisance de lecture. 

Je laisse à nouveau le texte de côté. Pour ce livre j’ai utilisé ce temps de disponibilité pour sélectionner une série de photos parmi les centaines que nous avons ramené. Si l’écrit permet au lecteur d’imaginer, de rêver ce qui me semble primordial, je souhaitais vous faire profiter des panoramas pour cela il vous suffira d’aller sur notre site. 

A suivre…