Cabo Vicentina- Carrapateira

Ce matin nous retrouvons notre rythme de joyeux montagnards, réveil alors qu’il fait nuit et départ dès le lever du jour, soit un peu plus de 7 heures.

Je vous avais parlé des fleurs, nous sommes gâtées et je pourrais passer la matinée à toutes les photographier. Les fleurs me passionnent par leur finesse mais je suis loin d’être un botaniste, pour vous donner leur nom j’utilise une application bien pratique :

PlantNet

Et une Silene littorea brot, elle pousse dans le sable et enchante notre parcours.

Le cabo Vicentina se précise alors que l’aurore pointe son nez.

Enfin le soleil se lève et…

illumine les falaises de cette pointe sauvage.

Cela se mérite que de parvenir à l’extrême sud-ouest de l’Europe, il paraît que les premiers hommes qui sont arrivés ici, se croyaient au bout du monde. Aujourd’hui cela à bien changé et nous sommes bien content de longer la route le matin, alors que les nombreux touristes dorment encore et nous laisse dans le repos du randonneur sur ces quelques kilomètres.

Nous voici pour la troisième fois sous ce panneau. La première lors de notre grand voyage à vélo, l’an dernier alors que parcourons la Via Algarviana et cette fois-ci. Arriver en ce lieu, c’est un mélange d’émotions et d’admiration pour la nature.

Cette fois-ci, nous longeons la côte ouest du Portugal et le sentier n’est pas facile. Nous sommes contents d’avoir nos chaussures de randonnée.

Mais c’est la nature qui va nous émerveiller et je veux vous partager ces instants de magnificence qui nous ont envahi d’émotions.

Des falaises rouges illuminées et des vagues somptueuses.

Ici la nature nous offre sa force et sa grandeur.

Un au Revoir au cabo Vicentina sur une terre rouge ocre.

En marchand je laisse aller mes sentiments et j’affirme :

 » Nous vivons une idylle avec la nature dans une osmose de complicité « 

Nous quittons le bord de mer et nous retrouvons la campagne avec le parfum des bovins. Mais voici une première averse accompagnée d’un vent très frais. Elle va être suivie d’une deuxième dans laquelle vont se mêler de petits grêlons et enfin une troisième va terminer par nous glacer. Malgré l’humidité ambiante nous sommes satisfaits, car nous avons bien marcher, avec un vent de face et une pluie qui nous cingle le visage. Voici les premières maisons du bourg de Vila do Bispo.

Nous n’hésitons pas et faisons escale dans le premier bar-restaurant que nous rencontrons. Avant toute chose une tisane pour nous réchauffer. Puis nous passons aux choses sérieuses et commandons une bitoque de vaca.

La bitoque est une spécialité portugaise, c’est une escalope de porc ou de vache servie avec un œuf sur le plat. C’est simple et bon si en plus comme ici au Zig-Zag, la viande est extrêmement tendre. Accompagné avec un Syrah du pays, une merveille. En dessert une spécialité de l’Algarve la tarta mista, une tarte composée avec les trois produits phares de la région, figues, amandes et alfarroba, c’est le dessert idéal pour des gens qui vont encore abattre une bonne dizaine de kilomètres.

Apres cette remise en forme le sentier nous fait traverser la ville, ce qui nous permet d’apprécier des maisons typiques.

Nous voici reparti dans la plaine et avant de retrouver le bord de mer la piste est large et se distingue sur une longue distance.

Dans ces cas-là nous marchons l’un proche de l’autre et n’avons pas besoin de parler. Nous adoptons un rythme rapide du fait de la facilité du terrain prêt de 6 kilomètres/heure et nous sommes chacun avec nous-mêmes, à observer. De temps en temps l’un ou l’autre précise  » as-tu vu cela ?  » Et un petit commentaire puis le silence reprend son droit et nous relie jusqu’au moment où se découvre devant nous ceci :

C’est l’émerveillement et la joie ! Nous voici au-dessus des falaises et nous sommes points étonnés quand nous constatons qu’il nous faut redescendre au niveau de la mer pour remonter en face.

La majestuosité de la nature s’impose à nous et nous profitons, admirons c’est pour cela que nous marchons sur le sentier des pêcheurs.

La fatigue se fait sentir, mais c’est la dernière grimpette qui nous permet de profiter d’un magnifique soleil qui se couche. Nous lui demandons de revenir demain.

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Enfin une étape sérieuse 30 kilomètres de parcourus.