
Une fleur magnifique, mais pas régionale, elles est endémique de la Nouvelle-Calédonie. Elle Supporte la sécheresse et les embruns, utilisée pour faire des haies coupe vent.
Ce trekk est assez exceptionnel, nous avons parcouru le sentier de la rota Vicentina qui se divise en deux.
Le sentier des pêcheurs qui longe la côte et que nous avons remonté vers le nord jusqu’à Porto Covo.
De là nous avons rejoint par un chemin de liaison le sentier historique et pris la direction du sud.
Au niveau de la ville d’Aljezur, les deux sentiers sont fréquemment communs, donc nous avons trouvé intéressant d’emprunter un chemin de liaison qui nous a ramené sur la Via Algarviana.
Cette dernière est un sentier de grande randonnée, le Gr 13 qui traverse toute la partie montagneuse de l’Algarve, du cap St Vincent à Alcoutim qui se situe à la frontière Espagnol.
Cela nous a permis de rentrer à pied jusqu’à notre petit chez nous.

Ces chemins nous ont permis de mieux connaître deux régions :
l’Algarve et l’Alentejo.
Entre Lagos et Sagres la côte est très découpée, l’océan est plutôt calme. Le sentier suit bien les escarpements des falaises ce qui le rend technique avec des montées brutales et des descentes d’une raideur impressionnante. Quand nous avons effectué ce passage il y eu un peu de pluie, ce qui rend le terrain extrêmement glissant. Nous étions satisfaits d’avoir une bonne paire de chaussures et nos bâtons de marche nous ont été d’une grande utilité.

Après Sagres, nous sommes sur le plateau du bout du monde, rien n’arrête le vent et il danse comme il l’entend, valse, tango, rock n roll, rarement le slow. Nous sommes à la pointe sud-ouest de l’Europe, les falaises sont spectaculaires, les vagues de l’océan viennent se jeter avec force et fracas. La flore est rase ne pouvant s’élever trop haut au risque d’être emporté comme un fétu de paille.
Petite mais magnifique elle nous donne une leçon de persévérance.

En remontant vers le nord, c’est un littoral étonnement sauvage que nous découvrons :
- Plages de sable fin.
- Villages de pêcheurs.
- Estuaires où les eaux douces et salées pour leur mariage empruntent des couleurs de fête avec des bleus indéfinissable et des verts inconnus.
- Falaises balayées par les vents, la cigogne s’y berce allègrement dans son vol plané.
- Dunes colorées qui nous transportent dans un désert lunaire.
- Gastronomie merveilleuse de poissons grillés, de poulpe et de pousse-pied.
Porto Covo, ses maisons typiques et sa place, sortie tout droit d’une carte postale ; les maisons où le bleu des tours de fenêtres et portes tranchent avec la façade blanche immaculée, éblouis les yeux.

À partir de là, nous quittons la proximité de l’océan et partons dans la campagne depuis les crêtes des serra. Nous avons toujours un œil sur toi l’océan puissant qui, il y a des millions d’années recouvrait toutes ces terres.
Nous voici entre deux mondes, celui de la pêche et d’un littoral se transformant sous la force des éléments et la campagne, l’agriculture, l’élevage, les forêts de chênes liège, les collines et les rivières.
Après l’infini de la couleur sable, le vert régénérateur nous fait du bien.
Nous traverserons hameau et village où le temps semble s’arrêter.
Nous quittons le monde du tourisme, des surfeurs pour retrouver la vie portugaise où le sourire et la serviabilité sont à la disposition de celui qui sait être attentif, affable et discret.
À Aljezur, nous prenons la direction de l’est et partons pour le monde de la montagne, des pentes ardues, des villages ruraux où l’on peut se ravitailler en queijo ( fromage) ou charcuterie.
Nous gravissons le sommet de l’Algarve à 902 mètres, mais notre cœur balance pour le Picota qui n’est qu’à 775 mètres, mais plus sauvage.

Pourtant il ne sera pas complaisant avec nous, car il invite éole qui déploie une force et un froid nous interdisant d’apercevoir l’océan.
Cultures de pins et d’eucalyptus, fleurs particulières minuscules à la finesse ….
Barrage, crêtes, vallées sauvages, villages portant l’histoire de maures sera notre quotidien.
Nous croisons plus de porc, de chèvres, de moutons et de vaches que de randonneurs. Nous aimons ces espaces sauvages où pas un bruit du monde moderne nous parvient.
Nous nous régaleront de porco preto ou de borrego. Traduction porc noir ou agneau.
Le vent, encore lui, nous poursuivra jusque dans le fond des vallées.
Nous connaitrons une gelée, mais notre ami le soleil ne nous abandonnera pas et vite viendra nous ragaillardir.

Et la joie de cette vie sauvage, où nous nous endormons avec les poules et nous nous réveillons avant les premiers gazouillis, se termine par un accueil inoubliable des amis de l’Ecopark.
Ce fut notre vie pendant 21 jours.
Une vie de liberté, d’amour, de joie, de coups de colère où toujours l’espoir reprend le dessus.
Une vie d’extase et d’émerveillement.
Une vie d’effort où chaque soir, l’être vibre d’un plaisir inexplicable.
Bilan chiffré :
Nous avons parcouru, sur le sentier des pêcheurs :
229 kilomètres pour 3356 mètres de dénivelé positif et 3278 mètres de dénivelé négatif.
Pour le sentier historique :
119 kilomètres avec 1592 mètres de dénivelé positif et 1572 de dénivelé négatif.
Enfin la via algarviana :
193 kilomètres et nous avons monté 4747 mètres pour descendre 4473 mètres.
Au total nos brave pieds, parfois endoloris auront parcouru avec l’aide de nos mollets et cuisses que nous remercions :
541 kilomètres.
Mais nos bras et notre torse participent au travail en poussant sur les bâtons de marche pour gravir en tout 9675 mètres. Les abdominaux, les dorsaux et encore bien d’autres muscles participent aussi à la fête pour descendre en totalité 9323 mètres.
Quant à nos épaules elles auront porté notre sac variant de 13 à 15 kilogrammes selon le volume d’eau que nous avons avec nous.
Tous les matins nos paupières sans rechigner s’ouvraient vers 5 heures 45 et le soir, pas besoin de prière pour qu’elles se referment vers 20 heures 30.
Et tous les muscles de notre visage ont énormément travaillé pour sourire et lancer des bom dia ou boa tarde aux gens que nous croisons.
Notre journée la plus courte fut de 14 kilomètres, mais c’était jour de fête, car nous avons eu droit à une douche chaude et la journée la plus longue fut de 35 kilomètres et nous avons quand même eu le temps de manger une part de gâteau à la caroube dans une pâtisserie.
Nous n’avons pas pris un jour de repos et c’était ce que nous voulions.
Nous avons effectué quatre journées avec plus de 30 kilomètres.
Le climat en février
Nous ne pouvons pas nous plaindre, nous avons eu une matinée de pluie.
Beaucoup de vent froid, des journées parfois un peu grises et surtout des nuits froides. Il n’y a qu’une seule nuit où nous n’avons pas doubler le duvet avec le drap de soie. Très vite quand on est dans l’effort le corps se réchauffe, il n’y a que les mains qui auraient bien aimé avoir des gants surtout le matin.
La satisfaction est totale pour nous, car nous avons allié le défi physique, l’effort, le lien avec la nature et la joie de l’émerveillement avec le plaisir de la gastronomie.
Le seul point noir ce fur sur le sentier des pêcheurs où nous avons trouvé qu’il y a beaucoup de route goudronnée. Nous n’avons pas aimé les passages de plusieurs kilomètres dans le sable épais et mou qui nous à fait souffrir.

Mais au fait physiquement, comment allons-nous ?
Nous sommes en pleine forme, nous sentons que nous avons abandonné sur les bords des sentiers et chemins quelques kilos.
Laetitia est satisfaite de ses nouvelles chaussures.
Et nous ne ressentons pas de fatigue particulière même si nous marchons depuis 21 jours sans repos.
Me concernant je suis parti avec une tendinite au tendon d’Achille droit. À un moment, j’ai eu une périostite au tibia gauche que j’ai guérit, bien sûr avec le soutien de ma conseillère santé.
J’ai une tendinite qui s’est déclarée au tendon d’Achille gauche et celui de droite est de moins en moins douloureux. Notre idée est de voir jusqu’où l’on peut repousser la douleur.
Se tester et arriver à l’oublier. L’accepter afin que la marche ne devienne pas un calvaire et malgré une gène, cela ne m’a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir.
La marche est un chemin de vie où il faut savoir se booster face aux difficultés. Ne pas s’arrêter aux moindres bobos, la satisfaction est encore plus grande que la force qui permet de continuer.
Comme ce fut un trekk de l’effort, mais aussi du plaisir gustatif, nous fêtons l’émerveillement de ces trois semaines par un repas gastronomique.

Merci à toutes et tous de nous avoir suivis, d’avoir été fidèles ou ponctueld et le 6 mars je vous annoncerai un nouveau défi.
À bientôt
Merci de nous suivre assidûment, merci pour vos différents messages et bientôt…🤩
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Merci beaucoup Thierry, nous avons retransmis les évènements avec notre simplicité et notre coeur.
Bien amicalement
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Merci pour ce partage, nous avons hâte d’être virtuellement avec vous pour la saison suivante. Sommes curieux de découvrir la bande annonce le 6 Mars.
Mille fois…BRAVO.
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Superbe ! Bravo à tous les deux d’avoir accompli un beau circuit sans nous en cacher les difficultés ni les moments désagréables. C’était une bonne idée de nous faire découvrir le sud-ouest du Portugal en évitant les clichés des plages baignées de soleil.
Et surtout, un grand merci d’avoir pris le temps de remplir abondamment ce blog, et avec tant de persévérance chaque soir, même quand la fatigue est là.
A bientôt et reposez-vous bien !
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