Défi 70 ans ; 3eme jour matin

Arrêt météo


Je sais que parmi mes lecteurs, il y a des personnes qui ne maîtrisent pas bien la langue française. Je ne suis pas certain moi même de toujours bien la maitriser, la richesse de son vocabulaire et des mots antonymes l’a rend complexe. De nombreuses subtilités, de jeux de mots, de proverbes, d’adages ou d’expressions populaires que j’utilise de temps à autres peuvent rendre le texte incompréhensible .

Mais l’enfant nul en français et en orthographe que j’étais, aime aujourd’hui à s’amuser avec la richesse de cette langue !

Alors je voulais m’excuser auprès d’eux car il doit y avoir des passages difficiles à lire, voire à saisir, surtout s’ils utilisent Google traduction.

 Un message rien que pour vous amis d’autres pays, d’autres nations et humains comme moi, je voulais vous dire que pour moi, c’est une fierté de vous avoir comme lecteurs. C’est avec un grand enthousiasme que je souhaite que vous restiez fidèles car je crois en l’internationalisation des peuples pour que la paix avance dans le monde comme le désert avance doucement et indéniablement un peu partout.       

Merci à vous avec beaucoup d’amour !


Dans mes écrits, j’ai toujours appliqué une règle : le partage de mes sentiments qui peuvent permettre à chacun de se retrouver et de regarder la vie avec joie.

Donc ci-dessous, je vous partage mon état en cette matinée.

Dans la nuit nous entendons d’importantes bourrasques de vent, les gouttes des averses qui l’accompagnent, transforme la chambre du fourgon en grosse caisse.

Mais cela ne m’empêche pas de passer une belle nuit récuperatrice. Ce matin sans rien organiser, réveil à 7h07 !

Un petit regard à l’extérieur rien ne sert de s’affoler, il bruine, un brouillard épais empêche de percevoir le haut des arbustes qui nous entourent pour l’instant repos et attendons.

Dans un livre que l’on vient de m’offrir : « Le Marathonien des Sables », il est écrit ceci :

 » Le désert apprend la patience, il en faut à un coureur de fond. J’ai vécu dans l’attente sans pour autant me résigner. Apprendre à laissez du temps au temps, lui permettre de s’installer pour que l’homme mature. »

Hier au soir en lisant cette phrase, j’ai senti que c’était un message qui m’était adressé.

J’ai failli glisser sur le sentiment d’agacement de mon étape réduite de quinze kilomètres. D’être obligé de m’arrêter pour cause de mauvais temps. A la limite de me désavouer et de produire des pensées négatives sur mes capacités.

Dans ces cas là, vos messages sont des sources de fraicheur et de motivation.

Cette phrase m’a juste rappelé à l’ordre :

Pascal, ce temps qui t’es offert ne doit-il pas te permettre de devenir plus mature ? Ce n’est pas puisque tu es dans l’année de tes 70 ans que tu n’es pas fougueux comme le taureau signe dans le quel tu es né !

Nous les Hommes, tout au long de notre vie avons trop souvent ce défaut de vouloir maitriser le temps.

Voici ce que me dit la vie :                   

 – Dans ton défi, ce n’est pas le chronomètre que tu défis, ce sont tes capacités physiques et psychologiques. Alors profite du temps pour forger ta patience, ne pas te résigner et laisse s’installer en toi l’homme sage qui saura maîtriser la suite du parcours.

J’ai toujours dit : la randonnée est un exemple de la vie ; je suis en plein dedans.

La vie n’est que changement et variation. Accepter, c’est parfois le plus compliqué, car dans notre cerveau d’humain reviens souvent ce type de slogan :

– C’est décidé, c’est décidé on ne revient pas en arrière !

– Il n’y a que les faibles, les sans caractères qui changent d’avis!

– Lui c’est une girouette, il change tout le temps d’avis, ou encore méfiez-vous de lui c’est un instable il ne sait pas ce qu’il veut. 

Certain ont même une fierté, j’ai décidé cela dans ma jeunesse et je m’y suis tenu toute ma vie.

Mais alors que fait-on de la variation, du mouvement ??  La symphonie est une œuvre de musique en plusieurs mouvements !

Si l’on observe la vie tout bouge, tout se transforme. Une forêt est sans cesse en permutation, les mers ou océans n’ont point de cesse, avancent, reculent, rongent le littoral qui n’est jamais le même. Les montagnes dans un mouvement invisible évolue et notre terre mère elle même bouge avec à la clef des catastrophes comme dernièrement en Turquie.

Nous sommes les seuls à vouloir tout figer, d’ailleurs certains d’entre nous, tellement pétrifiés en ont perdu le sourire !

Cela m’amène à une réflexion, il y a quinze jours avec un sac à dos de 15 kilos, de grosses chaussures, des pauses pour faire des photos, pour des casse-croûte ou même s’arrêter dans une patisserie,  j’arrivais à abattre plus de 30 kilomètres et sans courbatures au réveil.

Là, en tenue légère, certe j’ai parcouru 46 kilomètres, je suis raide comme un passe montagne le lendemain et j’ai dû limité ma deuxième étape à 30 kilomètres. 

C’est déjà bien, certain diront très bien. Et pourtant je m’interpelle.

Mais une phrase me revient :

 » Vous ne serez jamais prêts à 100 %, n’attendez pas le bon moment. Il n’arrivera jamais, commencez maintenant. ».  

Ce qui me ramène Goethe :

 » Quoi que tu rêves d’entreprendre commence le. L’audace à du génie, du pouvoir, de la magie. »

Cette lecture, ce temps d’arrêt météorologique, ce n’est pas le fait du hasard.

Je dois en profiter pour plusieurs choses :

  1. Bénéficier des soins de ma chère et tendre.
  2. Avoir une reflexion sur la suite de mon défi. Est-ce si grave si je ne le réalise pas en sept jours ? Non. 
  3. Quel est l’essentiel pour moi ? Arriver à Alcoutim
  4. Est-ce une raison pour s’arrêter ? Non

Alors j’analyse que je manque d’entrainement suite à ce que j’expliquais dans mon dernier texte. Me reste une solution, m’y prendre différemment.

Abandonner l’idée de courir, car cela fatigue plus l’organisme, appliquer la marche rapide en restant à l’écoute du corps physique.

Éliminer toutes idées de longueur d’étape et évoluer chaque jour différement et surtout selon mon ressenti.

Quand nous avons effectué 21000 Kilomètres à vélo à aucun moment nous nous sommes dit, il faut faire ce total kilométriques. Et peut-être que si cela avait été un objectif, nous n’y serions pas parvenu ou alors avec plus de difficultés.

Souplesse, légèreté, plaisir, amusement  sont les condiments pour réussir.

Mais surtout la liberté, restez libre dans sa tête ne pas s’enfermer dans quelques obligations.

Voilà ma réflexion, alors qu’à l’extérieur de notre confortable maison sur roues qui nous rappelle tant de merveilleux voyages ; la météo se déchaîne.

Pendant ce temps Laetitia termine sa BD de notre dernier trek. Mais d’un mauvais œil, car elle n’aime pas que je vole par l’image son œuvre.  Trop d’humilité ma belle!

4 commentaires sur « Défi 70 ans ; 3eme jour matin »

  1. Tout à fait d’accord avec toi. Et ce n’est pas ces petites averses qui vont combler le déficit en eau. Et répondre a l’irresponsabilité de la surconsommation touristique.
    Tel que l’arrosage des terrains de golf.
    Bien amicalement
    Pascal

    J’aime

  2. Regardons aussi le bon côté des choses: IL PLEUT !
    En mars, c’est un peu normal et c’est tant mieux pour les nappes phréatiques.
    La nature que tu traverseras demain ou après-demain n’en sera que plus belle.
    Bon courage !

    Aimé par 1 personne

  3. Nous connaissions le sportif, nous connaissions l’écrivain, nous connaissions l’aventurier et aujourd’hui nous reconnaissons le SAGE.
    Demain est un autre jour, demain c’est un nouveau départ sous un ciel plus clément, bonne course pour demain.

    Aimé par 1 personne

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