Via Algarviana : Portela de Bartolomeu / Benafim

Après cette étape satisfaisante, la fatigue nous emporta rapidement dans le monde des songes. Pas question d’écrire ou de dessiner.

Vers la fin de la nuit, une fraîcheur envahit l’intérieur de l’habitacle. On est tous les deux réveillés, on rajoute un sweat cela devrait convenir pour nous rendormir. Impossible, le froid est insistant et c’est comme s’il nous étreignait.
On se sert bien fort l’un contre l’autre, on se réchauffe sur les parties du corps se touchant, les autres sont attaqués par cet air froid. Alors on se retourne pour changer les parties de touche-touche.

Le froid se fait mordant, je m’en prends à notre matériel pensant qu’il a perdu de son efficacité vu tout ce que l’on a déjà bourlingué.
Même si l’on achète du matériel de qualité cela ne l’empêche pas de s’user.
Nous n’en pouvons plus de tourner rien ne sert d’insister, on se lève et préparons notre petit-déjeuner. Le café bien chaud termine de nous réveiller et nous vivifie.
Laetitia sort la première et constate :

 » il a gelé« .

Ces derniers jours, je vous parlais du froid chaque matin mais jamais nous pensions  vivre une belle gelée en cette fin d’hiver.
Cela fait du bien d’être rappelé à l’ordre par la nature afin d’éviter d’être présomptueux.
Rien ne sert de pleurnicher : nous avons froid, nous avons froid !

On s’active, on remballe et en avant ! Nous voici parti d’un pas alerte pour nous réchauffer. Si le buste rapidement retrouve une température agréable les doigts des mains devront attendre que le soleil les réchauffe, cela va prendre un peu de temps.

Depuis que nous sommes sur la via algarviana nous avons rencontré un couple de randonneurs et une dame seule. Voici qu’arrive un couple en face de nous. Bom Dia, puis un peu d’anglais et très vite nous comprenons que nous sommes français. Le bavardage va bon train et sera encore plus éloquent quand nous découvrirons que nous venons de la même région de France.
Échange intéressant et ils nous ont donné une idée pour un trek en Turquie.
Merci à vous et bonne route.

Nous voici inspirés par cette rencontre.

S’effectue entre Laetitia et moi une discussion sur nos sensations du voyage à vélo et des randonnées comme celle-ci sur plusieurs semaines. Peut-être vais-je vous en parler une autre fois, mais ce matin nous n’avons guère le temps, car nous sommes attendus pour midi. Et nous avons encore des tâches importantes à réaliser tel que faire sécher la tente qui à été remballée avec du givre.

Doucement les aiguilles de l’horloge font leur boulot et alors qu’elles ont effectuées deux tours complet de cadran voilà l’été arrivé et il est temps de se mettre à l’aise dans ces chemins bucoliques où les caroubiers sont remarquables.

Le soleil se trouve aussi sur le bord de notre chemin avec ces pulicaires dont le cœur est une merveille.

Enfin voici Alte, charmant village niché dans ces petites montagnes.

C’est ici que nous retrouvons nos amis Françoise et Frantz et nous nous offrons un savoureux repas dans un restaurant typique où le sourire est chaleureux tel l’emblème du portugal.

Nous vous conseillons le restaurant Terra d’Alte.

Et l’on papote et l’on palabre, nous récupérons un peu de matériel tel qu’une poche à eau, car la mienne a rendu l’âme dès le début du trek. Je pense que vous vous souvenez de mes affaires mouillées. Celle de Laetitia présente une fuite depuis quelques jours. J’ai aussi récupéré mes anciennes chaussures de randonnée avec lesquelles je n’ai jamais eu mal aux pieds, je n’étais même jamais pressé de les enlever tellement je m’y sentais bien. Je veux vérifier si je constate une différence avec ma nouvelle paire de Meidl.
Tout cela réglé, il nous faut encore terminer le blog, car hier soir j’étais trop fatigué pour m’en occuper.

Il est 16 heures lorsque nous repartons et traversons quelques ruelles où je suis régulièrement admiratif devant des façades

Ou encore ces peintures sur le mur d’une maison, attise ma curiosité.

Et cette statue au milieu de la rivière stimule mon amusement.

Enfin nous retrouvons cette campagne Algarvienne sous un doux soleil.
Nous sommes dans une zone qui se nomme le barrocal. C’est un secteur de transition entre le littoral

et la montagne constitué par des roches calcaires et schisteuses.

C’est une grande région agricole qui   approvisionne l’Algarve.
Des montagnes se dressent devant nous et en observant bien nous reconnaissons Baranco de velho. Lieu où nous passons souvent en vélo, là nous allons y être dimanche, tout cela a des airs de connu, l’écurie approche à grands pas.

Nous traversons le petit village de Benafim ou une façade et une cheminée typique de l’Algarve , nous convie pour la photo.

Il faut savoir que ces cheminées, plus elles sont travaillées, plus elles expriment la richesse du propriétaire.
Et cette belle journée, la dix-huitième, elle se termine avec au compteur de nos doux pieds ou nos pieds doux-loureux : 21 kilomètres.